L’oreille tendue de… Arnaldur Indridason

Arnaldur Indridason, le Mur des silences, 2022, couverture

«Cherchant à nouveau à distinguer la respiration de Stan à ses côtés, elle se redressa dans le lit et comprit aussitôt pourquoi elle ne l’entendait pas. Il n’était plus là. Il avait dû se lever. Elle attendit quelques instants, l’oreille tendue, puis sortit du lit, alluma la lampe du couloir et descendit l’escalier à pas de loup en appelant le nom de Stan à plusieurs reprises à voix basse pour ne pas réveiller leur fille. Son mari ne répondait pas.»

Arnaldur Indridason, le Mur des silences, Paris, Métailié, coll. «Métailié noir», 2022, 332 p., p. 50. Édition originale : 2020. Traduction d’Éric Boury.

L’oreille tendue de… Arnaldur Indridason

Arnaldur Indridason, le Roi et l’horloger, éd. de 2023, couverture

«Ils discutèrent ainsi de menus détails jusqu’à ce que, fatigué, Olafur déclare qu’il avait besoin de dormir. Il était tard, Davíd prit congé, sortit dans la cour et fit le tour de la maison, constatant qu’il devrait remettre en état un certain nombre de choses. Puis il se dirigea vers la bergerie et les hangars et vit qu’eux aussi nécessitaient des travaux de réfection. Il entendit une voix chantonner dans la bergerie, s’arrêta et tendit l’oreille. Quelqu’un chantait des couplets rimés, des rimur, il entra et vit un homme assis à côté d’une botte de foin, les mains attachées par des fers. Il présuma qu’il s’agissait de Sigurdur de Geirseyri, le condamné à mort du bailli.»

Arnaldur Indridason, le Roi et l’horloger, traduction d’Éric Boury, Paris, Métailié, coll. «Bibliothèque nordique», 2023, 315 p., p. 202. Édition originale : 2021.

L’oreille tendue de… Ragnar Jónasson

Ragnar Jónasson, Dix âmes, pas plus, 2022, couverture

«Allongée sur le canapé, elle sentait son cœur s’emballer dans sa poitrine. Jamais elle ne parviendrait à retrouver le sommeil, elle n’en avait même pas envie. Frissonnant, elle tendit la main vers sa couverture restée au sol, craignant presque que quelqu’un saisisse son bras au passage, puis elle l’étala sur elle pour se réchauffer.
Elle ferma les yeux.
Tendit l’oreille.
Les battements de son cœur, les craquements de la maison et le souffle du vent dehors se joignaient en un capharnaüm étourdissant. À cet instant, elle était presque reconnaissante pour la tempête qui s’était levée, car celle-ci dissimulait les autres sons émis par les ténèbres.»

Ragnar Jónasson, Dix âmes, pas plus, Paris, Éditions de La Martinière, 2022, 344 p., p. 202-203. Édition originale : 2019. Traduction de Jean-Christophe Salaün.

L’oreille tendue de… Arnaldur Indridason

Arnaldur Indridason, la Pierre du remords, 2021, couverture

«L’homme dans la cuisine continuait à hurler, surplombant sa femme d’un air menaçant. Les enfants restaient silencieux. L’homme se raidit brusquement et tendit l’oreille. Il avait entendu un bruit. Sa femme gisait sur le sol, il la releva, lui remit un peu d’ordre dans les cheveux et lui fit signe de rester tranquille et de l’attendre.»

Arnaldur Indridason, la Pierre du remords, Paris, Seuil, coll. «Points. Policier», P5547, 2021, 375 p., p. 9. Édition originale : 2019. Traduction d’Éric Boury.

Le zeugme du dimanche matin et d’Arnaldur Indridason

Arnaldur Indridason, le Roi et l’horloger, éd. de 2023, couverture

«Le monarque resta un long moment silencieux devant les pièces de l’horloge, chaussé de ses grandes bottes, sa cravache à la main, les jambes aussi chancelantes que son pouvoir absolu.»

Arnaldur Indridason, le Roi et l’horloger, traduction d’Éric Boury, Paris, Métailié, coll. «Bibliothèque nordique», 2023, 315 p., p. 107. Édition originale : 2021.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)