Désaccord en genre et en nombre

Les parents du Québec ne s’en étonnent plus : tu y est un pronom de la deuxième personne du pluriel. Exemple : Les amis de la garderie, es-tu prêt ?

Les Suédois, pas moins troublés, abordent la question d’un point de vue différent. Selon le site Génét(h)ique (merci à @FabienTrecourt pour le lien), «une crèche municipale de Stockholm a décidé de bannir de son vocabulaire les pronoms “il” (han) et “elle(hon) et d’utiliser un pronom neutre, hen, lorsque le personnel éducatif s’adresse aux enfants».

Plus de pluriel, plus de singulier : c’est réglé.

 

[Complément du 16 octobre 2024]

Exemple romanesque, chez Kev Lambert, dans les Sentiers de neige (2024) :

Gaëtan trouve que les amis sont pas mal dissipés ce matin, l’esprit des fêtes s’est emparé de la classe avant la période libre de l’après-midi. Tu mets du temps à enlever tes pantalons de neige, à attacher tes espadrilles, à t’assoir à ta place. Tu parles trop fort. Gaëtan Guay se promène en parlant au «tu» et en distribuant des «chhuut» (p.18).

 

Référence

Lambert, Kev, les Sentiers de neige. Conte d’hiver, Montréal, Héliotrope, 2024, 412 p.