
L’Oreille tendue vient de passer plusieurs jours au Lac-Saint-Jean. De ce périple, elle a ramené une bru et un mot qu’elle ne connaissait pas : la guimauve désigne une botte de foin couverte d’une toile blanche.
À votre service.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).

L’Oreille tendue vient de passer plusieurs jours au Lac-Saint-Jean. De ce périple, elle a ramené une bru et un mot qu’elle ne connaissait pas : la guimauve désigne une botte de foin couverte d’une toile blanche.
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L’image ci-dessus annonce l’ouverture d’un restaurant à Montréal. On y servirait, si l’Oreille tendue comprend bien, du poulet (poule) en forme (en shape). On imagine, sans en être tout à fait sûr, que c’est une bonne chose.
Tant d’interrogations (culinaires), si peu d’heures.
P.-S.—Ce pourrait être pire (ou mieux) : La poule en top shape.
Soit la phrase suivante, tirée de la Presse+ du jour : «L’UPAC a (re)lancé l’enquête policière sur tous les fling flangs dans la saga de SAAQclic, enquête où des employés de la SAAQ pourraient être accusés au criminel.»
Fling flang ? Dans le français populaire du Québec, le mot existe en plusieurs graphies : fling flang, fling-flang, fligne-flagne. Il évoque une forme de malversation.
Le 6 juin 2012, dans sa rubrique «Mots et maux» du Devoir, Antoine Robitaille faisait de fligne-flagne son «Mot du jour», alors qu’il venait d’être utilisé (et critiqué) à l’Assemblée nationale du Québec. Sa définition de ce «formidable mot» ? «Procédé malhonnête.»
À votre service.
P.-S.—Dans l’exemple tiré de la Presse+, on peut s’interroger sur le pluriel : un seul fling, plusieurs flangs ?
P.-P.-S.—Avec son imagination habituelle, Léandre Bergeron, en 1981, sous «fligne-fagne», donnait deux synonymes : «Flasage. Fla-fla» (p. 101).
Référence
Bergeron, Léandre, Dictionnaire de la langue québécoise précédé de la Charte de la langue québécoise. Supplément 1981, Montréal, VLB éditeur, 1981, 168 p.
En français populaire du Québec, vraisemblablement sous l’influence de l’anglais, quand une équipe sportive (A) domine régulièrement un adversaire en particulier (B), on dit : «A a le numéro de B.»
Il n’est pas sûr que la chose s’explique, mais elle se vérifie.
À votre service.
P.-S.—Il est d’autres choses qu’il vaut mieux avoir que pas : ceci, par exemple.
Soit les phrases suivantes, tirées de la Presse+ du 28 juillet 2025 : «En fait, il n’y avait peut-être qu’une seule personne à ne pas penser au fait que c’était peut-être le dernier match de sa carrière. / Drôle d’adon, c’était [Eugénie] Bouchard elle-même.»
«Adon» ? Le dictionnaire numérique Usito donne, de ce mot («Québec, familier»), la définition suivante : «Circonstance heureuse; hasard, coïncidence.»
Le «drôle d’adon» est donc, en quelque répétitive sorte, une coïncidence heureuse : «Ça tombait vraiment bien.»
À votre service (sans lien avec le tennis).