Le français populaire du Québec a plusieurs mots pour désigner la poitrine féminine. Nous avons déjà vu, Beau dommage à l’appui, djos.
On entend parfois aussi boules.
Dans un avion qui l’amenait à Paris, l’Oreille tendue est tombée sur l’offre cinématographique suivante :
Cette «paire» de «boules» en a évoqué tout de suite une autre pour elle. L’Oreille aurait-elle l’esprit mal tourné ?
[Complément du 18 mai 2021]
Autre synonyme local : toton, comme dans téton ou teton.
Exemple romanesque : «— Terre de nos aïeux ! Ton front est sein [sic : pour ceint]… — Totons ! dit Fontaine, juste assez fort pour que ses voisins immédiats l’entendent. — De fleeeeurons glorieux !» (Jean-François Vaillancourt, Esprit de corps, p. 39)
Par métonymie, dans certaines régions du Québec, on associe ce terme au bar de danseuses (plus ou moins) nues : «On va aux totons» (Fabien Cloutier, Cranbourne).
Vous voulez marier lutte contre le cancer du sein et port du masque en temps de pandémie ? Proposez à vos clients le Masque rose. Slogan : «Toton masque ?» Ça ne s’invente pas. (Merci, en quelque sorte, à la Presse+.)
P.-S.—Il est aussi un toton sur un des barreaux de l’échelle de la bêtise.
Références
Cloutier, Fabien, Scotstown et Cranbourne, Montréal, TVA Films et Encore management, DVD, 2015.
Vaillancourt, Jean-François, Esprit de corps. Roman, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 149, 2020, 302 p.