Le zeugme du dimanche matin et de Fouad Laroui

Fouad Laroui, l’Étrange Affaire du pantalon de Dassoukine, 2012, couverture

«Je ne m’étais pas davantage inquiété de l’étrangeté de cette enquête : pourquoi diable la Tribune de Casablanca s’intéressait-elle à ce qui se passait à quelques centaines de kilomètres à l’est, en altitude, sur ce plateau aride où ne poussent que l’alfa et les ennuis?»

Fouad Laroui, l’Étrange Affaire du pantalon de Dassoukine. Nouvelles, Paris, Julliard, 2012, 141 p., p. 54.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Les zeugmes du dimanche matin et de Sylvain Tesson

Sylvain Tesson, S’abandonner à vivre. Nouvelles, 2014, couverture

«En une seule saison, il venait d’ouvrir une voie dans la face nord de l’Eiger, de décrocher un record de vitesse sur le granit du Yosemite, une victoire sur le Fitz Roy, en Patagonie, et la main de Marcella Della Monti, mannequin toscan de vingt-deux ans, au corps truffé de surplomb» (p. 112).

«En attendant une éclaircie, il lisait Milarepa dans de lourds hôtels suisses à boiseries où des mères de famille germaniques et sportives noyaient leur ennui dans le brandy en confiant leur progéniture à des nannies anglaises et leur cul au premier champion de ski croisé entre la terrasse et le lobby» (p. 112).

«Napoléon : les boulets lui caressaient le bicorne et lui ne cillait pas, la main au poitrail, caressant doucement ses rêves — ou son téton ?» (p. 168).

Sylvain Tesson, S’abandonner à vivre. Nouvelles, Paris, Gallimard, 2014, 220 p.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)