Autopromotion 817

Carl Gidén, Patrick Houda et Jean-Patrice Martel, On the Origin of Hockey, 2014, couverture

L’Assemblée nationale du Québec, la semaine dernière, à l’instigation du ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, adoptait la Loi reconnaissant le hockey sur glace comme sport national du Québec et concernant les référents culturels nationaux.

L’Oreille tendue en causera vers 8 h 35 ce matin, au micro de Maxime Coutié, dans le cadre de l’émission Tout un matin de la radio de Radio-Canada.

 

Quelques références…

Gidén, Carl, Patrick Houda et Jean-Patrice Martel, On the Origin of Hockey, Stockholm et Chambly, Hockey Origin Publishing, 2014, xv/269 p. Ill.

Loi reconnaissant le hockey sur glace comme sport national du Québec et concernant les référents culturels nationaux, sanctionnée le 28 février 2025.

Loi sur les sports nationaux du Canada, sanctionnée le 12 mai 1994.

Rapport du Comité québécois sur le développement du hockey, 2022.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Autopromotion 794

André Belleau, Surprendre les voix, éd. de 2016, couverture

L’Oreille tendue a fait son devoir (de littérature). Ça s’intitule «Quel français pour le Québec de 2024 ?» et ça paraît dans le quotidien le Devoir aujourd’hui. Il s’agit de relire (une fois de plus) André Belleau.

«Une fois de plus» ? En effet, ce n’est pas la première fois que l’Oreille réfléchit aux questions de langue chez cet essayiste.

 

Références

Melançon, Benoît, «Le statut de la langue populaire dans l’œuvre d’André Belleau ou La reine et la guidoune», Études françaises, 27, 1, printemps 1991, p. 121-132. https://doi.org/1866/28657

Melançon, Benoît, «Quel français pour le Québec de 2024 ?», le Devoir, 16-17 novembre 2024, p. B11. https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de/823813/quel-francais-quebec-2024

Melançon, Benoît, «Sur un adage d’André Belleau», Études françaises, 56, 2, 2020, p. 83-96. https://doi.org/1866/28559

Du bon usage des coins

Soit la phrase suivante, dans un entretien donné par René Homier-Roy :

«Quand je me suis mis à faire des entrevues, j’avais tendance à tourner les coins ronds dans l’écoute, à faire mine d’écouter sans vraiment y mettre l’intensité nécessaire» (p. 33).

Au Québec, qui va trop vite en affaires est réputé couper / tourner les coins ronds. Exemples ici et .

Conséquence ?

«En France, M. Legault est suivi par l’immigration à cause de ses déclarations faites avant son départ. Les journalistes lui demandent de clarifier ses idées. Un certain brouillard demeure. Ses solutions se démarquent encore par la rondeur de leurs coins» (la Presse+, 4 octobre 2024).

Joli.

P.-S.—Couper / tourner les coins ronds, ce n’est pas bien. Travailler fort dans les coins, c’est le contraire. Oui, c’est de la langue de puck.

 

Références

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso.

«Les principes qui guident René Homier-Roy. Propos recueillis par Catherine Genest», Nouveau projet, 26, printemps-été 2024, p. 32-33.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Divergences transatlantiques 073

«Crachoir en porcelaine à décor, avec un trou au centre du couvercle en forme de large entonnoir et une ouverture latérale pour le vider»

Parlons, si vous le voulez bien, crachoir.

Selon le Petit Robert (édition numérique de 2018), on le tiendrait, tenir le crachoir signifiant «parler sans arrêt». (Voir ici un exemple chez Jean-Bernard Pouy.)

Au Québec, il arrive qu’on le prenne : «Je ne me souviens d’aucun grand discours, cette journée-là, seulement la prise de parole, à tour de rôle et sans micro, de femmes suffisamment décomplexées pour prendre le crachoir» (Au Québec, c’est comme ça qu’on vit, p. 34). Dans cet exemple, il s’agit moins de parler sans arrêt que de prendre la parole.

C’est comme ça.

Illustration : «Crachoir en porcelaine à décor, avec un trou au centre du couvercle en forme de large entonnoir et une ouverture latérale pour le vider», photo déposée sur Wikimedia Commons

 

[Complément du 29 janvier 2024]

Au sens premier, le crachoir est un «Petit récipient muni d’un couvercle dans lequel on peut cracher» (le Petit Robert, édition numérique de 2018). Au Québec, le couvercle était facultatif. C’était le cas chez le grand-père paternel de l’Oreille tendue, qui en garde un souvenir peu ragoûtant : pas de couvercle. C’est aussi le cas dans cette photo probablement prise à l’Hôtel du Canada de Berthierville (merci à l’Ahuntsicoise qui l’a envoyée à l’Oreille). On notera l’avis hygiénique sans équivoque : «Cracher à terre c’est attenter à la vie d’autrui.» C’est noté.

Intérieur de l’Hôtel du Canada, Berthierville, sans date

 

[Complément du 12 juillet 2024]

Le traducteur Éric Boury, dans le Roi et l’horloger, propose «boîte crachats» (p. 112).

 

Références

Indridason, Arnaldur, le Roi et l’horloger, Paris, Métailié, coll. «Bibliothèque nordique», 2023, 315 p. Traduction d’Éric Boury. Édition originale : 2021.

Pelletier, Francine, Au Québec, c’est comme ça qu’on vit. La montée du nationalisme identitaire, Montréal, Lux éditeur, 2023, 213 p.

Autopromotion 713

Titre de la Presse+, 25 juin 2023

Dans la Presse+ d’hier, l’Oreille tendue répondait aux questions du journaliste Hugo Pilon-Larose sur le statut du français au Québec aujourd’hui. C’est par ici.

L’article prend notamment appui sur le tract Le français se porte très bien, merci. Voyez par là.