Lisant le Devoir du 18 janvier, l’Oreille tendue est tombée sur un article de Michel Bélair intitulé «Montée de lait hivernale» (p. B7). Elle s’est alors avisée qu’il y a longtemps qu’elle n’en avait pas fait une, de montée de lait, s’agissant de sa bête noire : l’usage absolu du verbe quitter. Pourtant, l’actualité continue à lui fournir des exemples.
Le 15 janvier, la Presse titrait «Ben Ali quitte sous la pression» (p. A7).
Le 18, le pourtant excellent Michel Désautels, à l’émission Maisonneuve de la radio de Radio-Canada, s’y mettait lui aussi. (Si même Michel Désautels, une des dernières raisons d’écouter la Première chaîne de Radio-Canada, cède à ce travers, ça augure mal.)
Toujours le 18, sur le site du Réseau des sports : «Max Pacioretty quitte en ambulance.»
Le 28 janvier, rebelote dans la Presse : «Federer quitte avec son petit bonheur» (cahier Sports, p. 5).
Par Twitter, @iericksen signale à l’Oreille que ses voisins de palier à l’Université de Montréal font comme tout le monde :
Néanmoins, et malgré tout : con-con-continuons le com-bat !