Autopromotion 839

Fabien Cloutier, Trouve-toi une vie, 2016, couverture

Un peu après 11 h ce matin, l’Oreille tendue sera au micro de Rose-Aimée Automne T. Morin, à l’émission Points de repère de la radio de Radio-Canada, pour parler régionalismes, au Québec et ailleurs.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Les mots de la neige ? .

Avec ou sans bines

Yves Beauchemin, le Matou, éd. de 2007, couverture

Dans une aventure antérieure, nous avons croisé la binerie, cet endroit où l’on sert des bines (des fèves au lard). La plus célèbre, notamment grâce au roman le Matou (1981) d’Yves Beauchemin, est la Binerie Mont-Royal, qui est toujours en activité ici.

Le dictionnaire numérique Usito étend cette définition : «Familier. Commerce ou entreprise de petite taille, générant peu de revenus.»

La forme négative est fréquente : «L’accusation provient des Nations unies, qui n’est pas précisément la binerie d’à côté» (la Presse+, 10 juillet 2025).

À votre service.

 

Référence

Beauchemin, Yves, le Matou. Édition définitive, Montréal, Fides, 2007, 669 p. Édition originale : 1981.

Langue de puck, en anglais

Patins accrochés

Dans une vidéo de YouTube aujourd’hui disparue, l’Oreille tendue exposait, glace à l’arrière-plan, une vérité cru(ell)e : elle patine sur la bottine. Oui, c’est de la langue de puck.

Lisant le roman Twenty Miles (2007) de Cara Hedley, elle découvre que la personne qui souffre de cette incapacité à patiner bien droit dans ses bottes s’appelle un(e) «ankle-burner» (brûleur de cheville). On dirait aussi «bender» (plieur).

C’est noté, merci.

 

Références

Hedley, Cara, Twenty Miles, Toronto, Coach House Books, 2007, 205 p.

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Coulées d’irrationalité

Pissotière, Liège, 2010

 

Soit ce message sur Bluesky :

Message sur Bluesky, 24 juin 2025 contenant les mots «humeur du matin»

L’«humeur du matin» désignerait un caprice de la pensée : X, en se levant, a décidé que Y s’appliquerait. Aucune justification ne lui serait nécessaire.

Le français populaire du Québec connaît une variation un peu plus crue de cette expression : «trouver dans ses urines du matin». Exemple : Le ministre a trouvé sa politique des toilettes scolaires dans ses urines du matin.

À votre service.

P.-S.—L’urine, on s’en souviendra, ne relève pas de la théorie des humeurs.