Autopromotion 169

Il y a soixante ans aujourd’hui, une émeute secouait Montréal à la suite de la suspension d’un joueur des Canadiens — c’est du hockey —, Maurice Richard.

L’Oreille tendue en parlera vers 8 h 20 à la radio de Radio-Canada au micro de Marie-France Bazzo à l’émission C’est pas trop tôt !, puis de nouveau en fin de journée au Téléjournal Grand Montréal, puis au Téléjournal, au micro d’Antoine Deshaies.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien avec Marie-France Bazzo ici.

Et voir celui avec Antoine Deshaies .

Au cours de la journée, une autre entrevue s’est ajoutée, avec Paul Houde et Jean Dion, au 98,5.

Vous préférez l’anglais ? Il y a cette émission de Stephen Brunt au réseau de télévision Sportsnet.

 

[Complément du 12 décembre 2018]

L’avoir ou pas

Le masque et la plume, émission de radio, logo

La livraison du 1er mars 2015 de l’émission le Masque et la plume de France Inter a donné lieu à un échange métalinguistique entre, d’une part, Michel Crépu, ci-devant de la Revue des deux mondes, dorénavant de la NRF, et, d’autre part, tous les autres participants à l’émission, l’animateur Jérôme Garcin et les chroniqueurs Jean-Claude Raspiengeas, Nelly Kaprièlian et Arnaud Viviant. Le sujet du débat : l’expression avoir la carte (c’est vers la vingtième minute). Crépu ne la connaissait pas.

Son sens ? Explication de Pascal Praud, en 2013 :

Jean-Pierre Marielle (à moins que ce ne soit Philippe Noiret — les versions diffèrent) ont inventé dans les années 70 l’expression «avoir La Carte» pour qualifier leurs coreligionnaires qui bénéficiaient de l’indulgence de la critique. Aujourd’hui Mathieu Amalric ou Emmanuelle Devos ont «La Carte» parmi les comédiens. Chez les journalistes, Frédéric Taddeï ou Bernard Pivot la possèdent comme Simone Veil l’avait dans le monde politique. Le milieu du football n’échappe pas à ces codes. Il y a ceux qui ont «La Carte» et ceux qui ne l’ont pas.

Deux choses encore.

Jérôme Garcin fait remonter l’expression à Philippe Noiret et à Jean-Pierre Rochefort.

Michel Crépu n’écoute manifestement pas les émissions du Masque et la plume consacrées à l’actualité cinématographique : on y entend régulièrement avoir la carte. On les lui recommande.

Autopromotion (en retard) 161

En 2009, l’Oreille tendue a participé à la série radiophonique l’Époque des héros de la Société Radio-Canada. Elle était interviewée par Jacques Bouchard dans le premier («La Renaissance») et le troisième épisode («La dynastie Selke»), dans les deux cas sur Maurice Richard — c’est du hockey.

Cette série est en cours de rediffusion : on a pu (ré)entendre le premier épisode le 10 janvier; le troisième, le 24. Ils sont disponibles en ligne.

(Double) Autopromotion 160

Cet après-midi, à 14 h, l’Oreille tendue présentera une conférence intitulée «Quelques idées reçues sur la langue (au Québec)» à la bibliothèque de Cartierville. Renseignements ici.

Ce soir, à 19 h, elle sera au micro de Serge Bouchard et de Jean-Philippe Pleau à l’émission C’est fou… de la radio de Radio-Canada. Elle causera décaleurs, communauté, indépendance, conversation, jaser, parler de, ego.com, décéder — et de quelques autres mots du jour. Thème de l’émission ? La société. Rien de moins.

 

[Complément du 8 février 2015]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

[Complément du 22 juillet 2015]

L’émission est en rediffusion ce soir à 20 h .

Alerte lexicale en vigueur

On l’a beaucoup dit et écrit à la suite de la tuerie à Charlie hebdo : il ne faut surtout pas tout mêler, les musulmans et les islamistes radicaux, car radicalisés, les pratiquants et les terroristes.

Le mot «amalgame» en France, Nicolas Guay, Twitter, 12 janvier 2015

 

Le mot est aussi beaucoup utilisé au Québec.

 

L’amalgame, qu’il ne faut pourtant pas pratiquer, est à la mode

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, paraît être friand du mot. Ainsi, en voyage officiel à Bruxelles, le 19 janvier dernier, il recommande la plus grande prudence : «Je réfute l’amalgame.» Selon un article du site de Radio-Canada du 13 janvier, il est également circonspect en matière de laïcité : «Ne voulant pas faire de lien avec la montée de l’intégrisme religieux constatée un peu partout dans le monde, il refuse de sombrer dans un amalgame inapproprié.»

Deux remarques, pour finir.

L’amalgame, c’est toujours l’autre qui y cède, jamais soi-même.

Il y a pire que l’amalgame : l’amalgame douteux. (On peut imaginer que l’amalgame inapproprié en est une variante.)

Tendons l’oreille.

Le mot «amalgame» au Québec, David Turgeon, Twitter, 14 janvier 2015

 

[Complément du 26 janvier 2015]

En première page du Devoir de ce matin : «C’est un amalgame que le premier ministre Philippe Couillard craint comme la peste : la laïcité de l’État comme remède au terrorisme islamiste.»

 

[Complément du 27 décembre 2015]

Sur l’amalgame, prétendant au mot de l’année 2015, on écoutera le Monde selon Antoine Perraud, sur France Culture, livraison du 29 novembre 2015.