Accouplements 248

Marivaux et Steeman, couvertures, montage

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Marivaux, la Double Inconstance, dans Théâtre complet. Tome premier, Paris, Bordas, coll. «Classiques Garnier», 1989, p. 237-315 et 1053-1059. Texte établi, avec introduction, chronologie, commentaire, index et glossaire par Frédéric Deloffre. Nouvelle édition, revue et mise à jour avec la collaboration de Françoise Rubellin. Édition originale : 1723.

«Lisette. — Pourquoi me demandez-vous cela ?
Arlequin. — Eh pour le savoir» (acte I, scène VI, p. 268).

Steeman, Stanislas-André, L’assassin habite au 21, Paris, Le livre de poche, coll. «Le livre de poche policier», 1965, 192 p. Ill. Édition originale : 1939.

«— Pour… Pourquoi me de… demandez-vous cela ?
— Pour le savoir ! répondit Strickland, imperturbable» (p. 77).

L’oreille tendue de… Henning Mankell

Henning Mankell, la Lionne blanche, 2024, couverture

«Un vélo était appuyé contre les débris d’un tabouret de traite. Il n’y avait pas de cadenas. Wallander pensa tout de suite que quelqu’un l’avait laissé là à son intention. Il fixa le fusil au porte-bagages et s’éloigna à grands coups de pédale. Dès qu’il le put, il quitta l’asphalte et s’enfonça à tâtons sur les chemins de gravier qui s’entrecroisaient sur la plaine. Pour finir, il parvint à la maison de son père. Tout était éteint à l’exception de la lampe du perron. Il s’immobilisa et tendit l’oreille, puis il cacha le vélo derrière la remise. Avec mille précautions, il traversa la cour sans faire crisser le gravier.»

Henning Mankell, la Lionne blanche. Roman, Paris, Seuil, coll. «Points», P1306, 2024, 487 p., p. 335. Édition originale : 1993. Traduction d’Anna Gibson.