Inquiétude cérébrale

Henning Mankell, l’Homme inquiet, 2010, couverture

L’Oreille tendue connaissait la «crampe au cerveau», la «crampe de l’esprit» et la «crampe mentale» (Henning Mankell, l’Homme inquiet, p. 466).

Lisant la Presse du 29 octobre, elle découvre la «panne de cerveau» (p. A1) et les «pannes cérébrales» (cahier Auto, p. 8).

Ça ne paraît pas moins lourd de conséquences.

 

Référence

Mankell, Henning, l’Homme inquiet. La dernière enquête de Wallander. Roman, Paris, Seuil, coll. «Policiers», 2010, 551 p. Traduction d’Anna Gibson.

Portrait sibyllin

Georges Simenon, Maigret chez le ministre, couverture

«De taille et d’embonpoint, [le ministre Auguste Point] était à peu près le pendant du commissaire [Maigret], en plus carré, en plus dur, on aurait dit en plus paysan, et ses traits vigoureusement taillés, son nez fort et sa bouche faisaient penser aux têtes sculptées dans un marron d’Inde.»

Georges Simenon, Maigret chez le ministre, Genève, Édito-Service S. A., 1974, 167 p., p. 11. Édition originale : 1955.

Mise en garde de saison

Simenon, le Voleur de Maigret, 1967, couverture

«À l’époque où il travaillait encore à la Voie publique, Maigret connaissait tous les voleurs à la tire, non seulement de Paris, mais ceux qui venaient d’Espagne ou de Londres à l’occasion des foires ou des grandes manifestations populaires.

C’est une spécialité assez fermée, qui comporte sa hiérarchie. Les as se dérangent seulement quand cela en vaut la peine, n’hésitent pas à traverser l’Atlantique pour une exposition universelle ou, par exemple, pour les Jeux Olympiques.»

Georges Simenon, le Voleur de Maigret, Paris, Presses de la cité, coll. «Maigret», 44, 1967, 182 p., p. 11. Édition originale : 1967.

Citation québécoise du jour ?

Arnaldur Indridason, la Muraille de lave, 2012, couverture

«Son père fermait les yeux. Il semblait très fatigué, sans doute aurait-il mieux valu qu’il reste un peu plus longtemps à l’hôpital, mais suite à ces éternelles coupes sombres dans les budgets, les patients étaient renvoyés chez eux dès que possible.»

Arnaldur Indridason, la Muraille de lave, Paris, Métailié, coll. «Métailié noir. Bibliothèque nordique», 2012, 317 p., p. 238. Traduction d’Éric Boury. Édition originale : 2009.