Les zeugmes du dimanche matin et de Biz

Biz, Cadillac, 2018, couverture

«Tout le monde enfile son équipement de hockey dans une joyeuse cacophonie de rires et de velcro» (p. 12).

«Toute en courbe et en sourire, la serveuse arrive avec des pichets» (p. 19).

«Les spectateurs quittent le stade en chantant, ivres de bière autant que de victoire» (p. 72).

Biz, Cadillac. Roman, Montréal, Leméac, 2018, 92 p.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

L’oreille tendue de… Simenon

Georges Simenon, les Gens d’en face, éd. de 1971, couverture

«Toute la matinée avait été ainsi marquée du signe de la gaucherie et de la gêne. Pendant qu’il écoutait ses visiteurs, il tendait l’oreille aux bruits de la chambre, trouvait des prétextes pour s’y rendre.»

Georges Simenon, les Gens d’en face, Paris, Fayard, coll. «Le livre de poche», 1971, 217 p., p. 67. Édition originale : 1960.

Le jack, en ses deux espèces

Hector Berthelot, les Mystères de Montréal, éd. de 2013, couverture

Le jack québécois connaît principalement deux incarnations.

La première est liée à la taille : «Ce grand Jack de Cléophas est dans les secrets du monsieur qui est mort à Ste. Thérèse» (les Mystères de Montréal, p. 200).

La seconde, à la bonté, à la gentillesse : «Quand tu vois son apparence, quand tu l’entends parler, puis quand tu vois les sujets qu’il aborde, tout s’aligne avec l’image d’un bon jack québécois» (la Presse+, 9 septembre 2024).

L’une n’empêche pas l’autre.

 

Référence

Berthelot, Hector, les Mystères de Montréal par M. Ladébauche. Roman de mœurs, Québec, Nota bene, coll. «Poche», 34, 2013, 292 p. Ill. Texte établi et annoté par Micheline Cambron. Préface de Gilles Marcotte.

Ne pas visualiser svp, bis

François Blais, Vie d’Anne-Sophie Bonenfant, 2009, couverture

Un chroniqueur politique québécois au style bigarré écrivait cette semaine cette phrase :

Moi, je crois à ça, et ça me semble tellement plus durable que l’entreprise étrangère subventionnée qui nous fait souvent dans les mains en se maudissant des impacts pour notre monde.

Faire dans les mains, donc. Nous avons croisé cette expression il y a plusieurs lustres; voir ici.

François Blais n’a pas de ces délicatesses, qui écrit, dans Vie d’Anne-Sophie Bonenfant, «chier dans les mains» (p. 229).

Voilà qui est plus clair.

P.-S.—Pourquoi «Ne pas visualiser svp, bis» ? Parce que.

 

Référence

Blais, François, Vie d’Anne-Sophie Bonenfant. Roman, Québec, L’instant même, 2009, 241 p.

Le zeugme du dimanche matin et d’Horace Brown

Whispering City, éd. de 2023, couverture

«As he stood outside Michel Lacoste’s apartment, listening, the thought seemed to him thin and insubstantial. His breathing was even more rapid than he remembered it from those horrible moments a score of years ago, when his friend’s face had turned to him in surprised and pleading terror and then when the roar of the [Montmorency] Falls had blotted out all reason and the falling scream had seemed natural, part of the wild landscape and of the ordered scheme of things. His pulse raced beyond normal.»

Whispering City. A Study in Suspense, Montréal, Véhicule Press, A Ricochet Book, 2023, 161 p., p. 73. Adapted by Horace Brown from the Quebec Productions’ Film based on an original story by George Zuckerman and Michael Lennox. Introduction de Brian Busby. Édition originale : 1947.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)