Dans son essai Défense de la littérature, en 1968, Claude Roy s’intéressait au statut des œuvres classiques :
Une chose pourrait rendre les classiques profondément embêtants, mortels : ce serait de les croire immortels. Heureusement, ils ne sont pas immortels. Chaque génération enterre des classiques, en ressuscite d’autres. Tout se passe avec eux exactement comme dans la compagnie des vivants : les gens entrent, sortent, on préfère les uns, ignore les autres, et dans chaque être, ce qui vient à la lumière bouge, change, varie (p. 97).
C’est précisément aux mécanismes de l’évolution des classiques que s’intéresse Anthony Glinoer dans un livre qui paraît ces jours-ci, les Classiques littéraires. Introduction à une sociologie.
L’Oreille tendue ne peut pas ne pas vous recommander la lecture de cet ouvrage; elle en a été l’éditrice conseil.
P.-S.—Oui, c’est cet Anthony Glinoer-là.
Références
Glinoer, Anthony, les Classiques littéraires. Introduction à une sociologie, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Espace littéraire», 2025, 147 p.
Roy, Claude, Défense de la littérature, Paris, Gallimard, coll. «Idées», 161, 1979, 187 p. Édition originale : 1968.
