Le zeugme du dimanche matin et de Jean Echenoz

Jean Echenoz, Des éclairs, 2010, couverture

«Non qu’il soit ni se sente contraint par qui que ce soit de produire, trouver des idées nouvelles et inventer toujours, c’est juste que c’est plus fort que lui, étant à cet égard et à ses yeux — car détenant, il faut bien le dire, une assez haute idée de lui-même — plus imaginatif que tout le monde.»

Jean Echenoz, Des éclairs. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 2010, 174 p., p. 43.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le zeugme du vendredi matin

«Le but n’est pas de prouver que le plus détective des Belges s’est trompé, mais de montrer premièrement que ces éléments de doute introduisent du tremblé, du bougé dans le roman et qu’ils font à ce titre partie intégrante de l’art de la romancière, secondement que tout texte de valeur est un appel qui invite le lecteur à être créateur et de la partie.»

Pierre Popovic, «Le Survenant de Germaine Guèvremont : un plagiat», Spirale, 234, automne 2010, p. 17-18, p. 17. Compte rendu de Pierre Bayard, le Plagiat par anticipation, Paris, Éditions de Minuit, coll. «Paradoxe», 2009, 160 p. https://id.erudit.org/iderudit/61941ac

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

En effet

Dans sa page «Idées» d’hier, le Devoir publie une lettre ouverte sous le titre «Avenir de la langue française. Un geste d’éclat pour protéger le français» (p. A7).

Incipit : «Je suis préoccupé par l’avenir de la langue française, mais aussi et surtout inquiet pour cet avenir.» Plus loin : «Ma préoccupation et mon inquiétude sont fondées sur des réalités et des faits qui annoncent un dangereux déclin de la langue française.»

Quand l’Oreille tendue lit pareille prose (circulaire), elle est inquiète à son tour : elle aussi, elle a de la peine d’être triste quand elle n’est pas heureuse d’être contente.