La ville à la ville

Le Devoir des 19-20 novembre 2011 avait un cahier «Habitation».

Publicité en page 3 : «Demeures urbaines sur Saint-Jacques.»

Sous-titre en page 5 : «On a prévu des chalets urbains […].»

Publicité en page 9 : «Les seules maisons de ville authentiques dans le quartier.»

Il est bon de se faire rappeler que la ville n’est plus à la campagne.

 

[Complément du 23 novembre 2011]

Le phénomène est-il uniquement montréalais, comme dans les exemples ci-dessus ? Que nenni.

Quelques heures après avoir mis son billet en ligne, l’Oreille tendue lit son Devoir. En première page : «Laval prépare un téléphérique urbain» (23 novembre 2011).

N’en doutons plus (si nous en avons déjà douté) : Laval est une ville.

Signes distinctifs recherchés

Le Pullman est un bar à vin montréalais. Quelle «faune» y trouve-t-on ? «[De] façon générale, on y croise surtout des professionnels et autres adultes urbains à la recherche d’une atmosphère intelligente et de vins et de nourriture de qualité» (la Presse, 26 décembre 2009, cahier Gourmand, p. 5).

Comment reconnaît-on une «atmosphère intelligente» ? Des «adultes urbains» ?

Pour le second cas, ce devrait être facile. L’Oreille tendue suppose que l’adulte urbain se nourrit de cuisine «dite urbaine d’inspiration internationale» et qu’il écoute de la musique «à saveur urbaine», voire «à saveur lounge et urbaine» (ça se pratique, entre autres endroits, à Québec).

Pour le premier, il lui faudrait des indices.