François Bon à Montréal

La chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques de Marcello Vitali-Rosati tient ces jours-ci son premier colloque, «Écrivains, personnages et profils : l’éditorialisation de l’auteur». Le 25, à 15 h 45, François Bon y interviendra, sous le titre «Qu’est-ce que le web change à l’auteur de littérature ?». (L’Oreille tendue le présentera.)

Le 26, à 13 h 30, autre intervention, à l’Université du Québec à Montréal (chaire de recherche du Canada sur les arts et les littératures numériques de Bertrand Gervais) : «Le web est une histoire : sous le flux, les questions.»

François Bon a aussi filmé la ville.

 

 

 

Autopromotion (en quelque épistolaire sorte) 241

En 1991, l’Oreille tendue a commencé à collaborer au Bulletin de l’AIRE (Association interdisciplinaire de recherche sur l’épistolaire, Paris), devenue depuis Épistolaire. Revue de l’AIRE.

Elle y tient, depuis 1996, la chronique des «Curiosités épistolaires», dont elle a fait paraître un recueil en 2011.

Geneviève Haroche-Bouzinac dirige la revue. Elle la présente ici.

 

Référence

Melançon, Benoît, Écrire au pape et au Père Noël. Cabinet de curiosités épistolaires, Montréal, Del Busso éditeur, 2011, 165 p.

Écrire au pape et au Père Noël, 2011, couverture

Autopromotion (mais pas que) 219

Érudit (logo)En 2015, la plateforme de diffusion numérique Érudit a mis en ligne une série de courtes vidéos sur l’édition scientifique.

Au programme :

Marc Couture, «L’importance des chercheurs dans la diffusion en libre accès»

Dominic Forest, «La fouille de textes et la visualisation de données»

Magda Fusaro, «Les défis d’un dépôt institutionnel numérique»

Yves Gingras, «La dérive des facteurs d’impact pour les revues savantes»

Bibi, «Rôle des presses universitaires à l’heure du numérique»

 

[Complément du 1er février 2016]

Jean-Claude Guédon, «La grande conversation scientifique»

 

[Complément du 2 mars 2016]

Jean-Claude Guédon, «Les accords majeurs pour le libre accès»

 

[Complément du 25 octobre 2016]

Vincent Larivière, «L’oligopole des grands éditeurs commerciaux»

La langue en vidéos

C’est comme ça : l’Oreille n’est pas souvent tendue vers YouTube. Elle sait qu’on y trouve des masses de choses bien faites — à côté d’insondables niaiseries —, mais elle n’a pas le réflexe d’y aller voir. (Pour ses fils, ce serait plutôt le contraire.)

Cela étant, elle fait maintenant des visites régulières sur la chaîne Linguisticæ. Depuis janvier 2014, avec humour, Romain Filstroff souhaite y «rendre la linguistique un peu plus accessible à tous tout en comblant ceux qui en sont férus».

Exemple (sur la sociolinguistique).

(Merci à @revi_redac pour le tuyau.)

Non, Solange ne te parle pas québécois

Le 16 avril, sur YouTube, nouvelle capsule de la série Solange te parle : Solange te parle québécois. À la première écoute, l’Oreille tendue avait trouvé fort réussi le passage, bière aidant, d’un accent parisien à un accent québécois, et bien choisies les expressions employées (bain là, nécessairement, dans le fond).

Qu’on en juge.

Dès sa sortie, la vidéo a été largement commentée, par exemple sur YouTube ou sur le blogue En tous cas.

Plus récemment, Hugo Dumas lui a consacré un article chagrin, «Solange te parle sans accent», dans la Presse du 10 mai 2012 (cahier Arts, p. 8). Il décrit d’abord la série Solange te parle et, s’agissant de Solange te parle québécois, il rappelle que Solange s’appelle en fait Ina Mihalache et qu’elle a vécu 19 ans au Québec avant de s’établir en France. Dumas est «extrêmement perplexe» devant la volonté d’Ina Mihalache de refuser, dès l’adolescence, l’«accent québécois» — comme s’il n’y en avait qu’un — au profit de l’«accent français» — bis. Il déplore qu’elle ait cessé de parler «en québécois pure laine», qu’elle se soit débarrassée «de son parler québécois», qu’elle ne parle plus «notre langue» : «se travestir vocalement à ce point, c’est troublant», écrit celui qui affirme pourtant ne pas «vouloir jouer au psy à cinq sous».

Laissons Dumas à ses états d’âme, mais insistons sur une chose, qui unit le journaliste et la comédienne : l’un et l’autre se trompent quand ils disent que la seconde a délaissé sa «langue maternelle», que, pour elle, c’est une «langue morte». Solange ne parle qu’une langue, le français, tantôt avec un accent, tantôt avec un autre. Il n’existe pas de langue qui s’appellerait «le québécois».

 

[Complément du 23 novembre 2015]

Nouvelle vidéo sur la même chaîne et le même sujet :

Même remarque : «en québécois» ? Non.