Curiosité voltairienne (et architecturale)

Sur les murs de la Bibliothèque publique de Westmount, une plaque, signée Phyllis Lambert (architecte, historienne de l’architecture, mécène), contient deux citations de Candide (1759), le conte de Voltaire : la première est approximative; la seconde est juste.

Plaque signée Phyllis Lambert, Bibliothèque publique de Westmount, 30 juillet 2025

 

Le troisième chapitre de Candide contient cette phrase : «Il n’y a point d’effet sans cause, répondit modestement Candide, tout est enchaîné nécessairement, et arrangé pour le mieux.»

Au cinquième chapitre, on lit : «Je demande très humblement pardon à Votre Excellence, répondit Pangloss encore plus poliment, car la chute de l’homme et la malédiction entraient nécessairement dans le meilleur des mondes possibles.»

Les derniers mots du conte sont : «Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.»

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Curiosité voltairienne (et sédentaire)

Bixi et carré rouge, Montréal

«Ma vie manque d’aventure, de cabanes au Canada, de trappeurs, de grands espaces, d’arpents de neige, de carcajous, d’aurores boréales. Ma vie attend à un feu rouge, elle ne trouve pas de borne libre pour garer son vélo BIXI, elle constate avec dépit que ses céréales favorites sont en rupture de stock au supermarché. Ma vie ne se rend pas au pôle Nord en traîneau à chiens, elle fait de l’insomnie.»

Nicolas Guay, «Fragments par 5, numéro 54», blogue le Machin à écrire, 18 février 2024.

 

Au début du vingt-troisième chapitre de Candide (1759), le conte de Voltaire, «Candide et Martin vont sur les côtes d’Angleterre; ce qu’ils y voient», Candide discute avec Martin sur le pont d’un navire hollandais : «Vous connaissez l’Angleterre; y est-on aussi fou qu’en France ? — C’est une autre espèce de folie, dit Martin. Vous savez que ces deux nations sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada, et qu’elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut.»

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Curiosité voltairienne (et sylvicole)

François Hébert, Homo plasticus, 1987, couverture

«Voici qu’on annonce le départ du Boeing d’Air Canada
Vers le pays nommé Canada par ce qu’il n’y a nada
Là, hormis des arpents d’épinettes et de rares bipèdes […]».

François Hébert, Homo plasticus, Québec, Éditions du Beffroi, 1987, 130 p., p. 68.

 

Au début du vingt-troisième chapitre de Candide (1759), le conte de Voltaire, «Candide et Martin vont sur les côtes d’Angleterre; ce qu’ils y voient», Candide discute avec Martin sur le pont d’un navire hollandais : «Vous connaissez l’Angleterre; y est-on aussi fou qu’en France ? — C’est une autre espèce de folie, dit Martin. Vous savez que ces deux nations sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada, et qu’elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut.»

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Curiosité voltairienne (et apocryphe)

Dans les années 1980, Amnistie internationale se servait d’une affiche de Jankowski pour faire sa publicité.

Affiche de Jankowski pour Amnistie internationale

 

«Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» Beaucoup attribuent cette phrase, avec des variantes diverses, à Voltaire, mais ils se trompent. Elle est de l’historienne britannique Evelyn Beatrice Hall dans The Friends of Voltaire, en 1906.

 

Voltaire est toujours bien vivant.