Autopromotion 315

Lettres à Flaubert, 2017, couverture

Les Éditions Thierry Marchaisse publient la collection «Lettres à…»

Il fut un temps où les correspondances étaient le principal medium de l’actualité, des conflits intellectuels, du rapport à soi, à ses contemporains voire aux anciens. Les lettres alors se croisaient comme des épées, étaient lues en public, recopiées, circulaient de mains en mains. Aujourd’hui noyée dans le flux incessant de nos billets électroniques, cette forme brève, intime, adressée, n’a cependant rien perdu de sa force polémique ni de sa beauté littéraire. Cette collection voudrait lui redonner toute sa place dans les débats publics du XXIe siècle.

Vient d’y paraître ceci :

Yvan Leclerc (édit.), Lettres à Flaubert, Vincennes, Éditions Thierry Marchaisse, coll. «Lettres à…», 2017, 193 p. Ill. ISBN : 978-2-36280-183-9.

Au menu :

Jeanne Bem, Pierre Bergounioux, Belinda Cannone, Philippe Delerm, Benoît Dufau, Philippe Dufour, Joëlle Gardes, Sebastián García Barrera, Patrick Grainville, Yvan Leclerc, Philippe Le Guillou, Jean-Marc Lévy-Leblond, Benoît Melançon, Christine Montalbetti, Ramona Naddaff, François Priser, Daniel Sangsue, Michel Schneider, Posy Simmonds, Philippe Vilain, Vincent Vivès, Michel Winock, Fawzia Zouari, Anonyme.

Pour sa part, l’Oreille tendue a écrit à Flaubert pour lui poser deux questions. Que pense-t-il de l’œuvre de Jean Echenoz ? Ne le trouve-t-il pas un brin obsédé par la «fureur de la locomotion», par ces personnages qui tiennent à «faire catleya» en toutes sortes de lieux ? À chacun ses interrogations.

 

Références

Melançon, Benoît, «C’est le métier qui veut ça : quand on conduit un fiacre…», dans Yvan Leclerc (édit.), Lettres à Flaubert, Vincennes, Éditions Thierry Marchaisse, coll. «Lettres à…», 2017, p. 157-160. https://doi.org/1866/28759

Melançon, Benoît, «Faire catleya au XVIIIe siècle», Études françaises, 32, 2, automne 1996, p. 65-81. https://doi.org/1866/28660

Citation médicale du lundi matin

Arthur Buies, Réminiscences, 1892, couverture

«Y a-t-il seulement une personne dans ma paroisse qui sache que, sans moi, ce grand vieillard, au lieu d’être un cadavre, serait maintenant un squelette ? Je ne crois pas.»

Docteur C., «Comme dans la vie», la Patrie, «six décembre dernier», cité dans Arthur Buies, I. Réminiscences. II. Les jeunes barbares, Québec, Imprimerie de l’Électeur, s.d. [1892], 110 p., p. 94. [L’italique est probablement de Buies.]

Interrogation journalistique du matin

Arthur Buies, Réminiscences, 1892, couverture

Sous la plume d’Arthur Buies, dans son texte contre «les jeunes barbares», ce paragraphe, évidemment ironique :

Mais, voyez-vous, ça fait dresser l’oreille, cette manière de dire les choses. Et tout cela, distribué en petits paragraphes d’une ligne ou une ligne et demie… Quoi de plus saisissant ? Le paragraphe ! Il n’y a rien de tel pour frapper à coups redoublés sur l’esprit du lecteur ! Un alinéa tout seul n’est peut-être pas grand’chose en soi, mais une trentaine d’alinéas de suite, c’est évidemment du génie (p. 80).

Pourquoi, lisant ces phrases, l’Oreille tendue pense-t-elle à certain omnicommentateur montréalais ?

 

Référence

Buies, Arthur, I. Réminiscences. II. Les jeunes barbares, Québec, Imprimerie de l’Électeur, s.d. [1892], 110 p.

L’oreille tendue de… Gustave Flaubert

Gustave Flaubert, l’Éducation sentimentale, éd. de 1961, couverture

«Mme Arnoux se réveilla. L’aboiement du chien continuait. Elle tendit l’oreille. Cela partait de la chambre de son fils. Elle s’y précipita pieds nus. C’était l’enfant lui-même qui toussait.»

Gustave Flaubert, l’Éducation sentimentale. Histoire d’un jeune homme, Paris, Classiques Garnier, 1961, xii/473 p., p. 281. Introduction, notes et relevé de variantes par Édouard Maynial. Édition originale : 1869.