Les zeugmes du dimanche matin et d’Émile Zola

Émile Zola, l’Assommoir, éd. de 1969, couverture

«Et il [Coupeau] reprenait ses explications : les patrons fournissaient l’or en fil, tout allié; les ouvriers le passaient d’abord par la filière pour l’obtenir à la grosseur voulue, en ayant soin de le faire recuire cinq ou six fois pendant l’opération, afin qu’il ne cassât pas. Oh ! il fallait une bonne poigne et de l’habitude !» (p. 83)

«Quand on a l’hiver et la faim dans les tripes, on peut serrer sa ceinture, ça ne vous nourrit guère» (p. 399).

Émile Zola, l’Assommoir, Paris, Garnier-Flammarion, coll. «GF», 198, 1969, 445 p. Chronologie et introduction par Jacques Dubois. Édition originale : 1876.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Les zeugmes journalistiques du dimanche matin

Une opération «lui avait fait perdre le menton et la voix» (la Presse, 28 juin 2014, cahier Cinéma, p. 10).

«Antoine de Baecque met une veste d’historien et des notes en bas de page» (Libération, 19 mars 2014).

Ils «ont craché leur fiel sur un policier ou sur l’internet» (la Presse+, 15 janvier 2015).

«“Je suis Charlie” et sous haute surveillance» (France Inter, 11 janvier 2015).

«Le NPD perd un député… et des plumes» (le Devoir, 17 décembre 2014).

 

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Le zeugme du dimanche matin et de Véronique Côté

Véronique Côté, la Vie habitable, 2014, couverture

«Alors que tout nous indique qu’il faudra le plus tôt possible sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, nous continuons à construire de petits paquets de maisons toutes pareilles qui ne peuvent être occupées sans que leurs propriétaires brûlent de l’essence matin et soir pour les quitter puis les retrouver, au bout du jour, chargés d’une épicerie géante et de la fatigue ramassée sur les ponts, les boulevards et les viaducs.»

Véronique Côté, la Vie habitable. Poésie en tant que combustible et désobéissances nécessaires, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 06, 2014, 94 p., p. 58.

 

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