«Odette déambule sur ses talons hauts qui lui font perdre l’équilibre mais jamais le sourire, droit et blanc, qui ne quitte pas son visage» (p. 85).
«Les voix forment un tissu enveloppant qui remplit les temps morts des conversations, on passe d’une discussion à une autre, change de place pour quitter un sujet ennuyeux ou un vieil oncle sourd, on parle à une belle-sœur qu’on n’a pas vue depuis un an» (p. 89).
«l’œuvre pontificale distribuait dans les villages des portraits de jeunes enfants et des miettes de supériorité morale» (p. 127).
«On les fait entrer. Zoey traverse le corridor en silence, et dépose son sac au fond de sa case. Justine Picard parle fort, énumère les cadeaux qu’elle a reçus, évoque les destinations rocambolesques qu’ont choisies ses parents pour se faire griller la couenne au soleil, dévoile son bronzage et ses souvenirs de voyage, elle sort de son sac une tortue colorée qui bouge la tête» (p. 405).
Kev Lambert, les Sentiers de neige. Conte d’hiver, Montréal, Héliotrope, 2024, 412 p.
(Une définition du zeugme ? Par là.)