Autopromotion 074

Benoît Melançon, Epistol@rités, publie.net, 2013, couverture

 

Vers la mi-septembre,Le 9 septembre, publie.net publiera un recueil de trois textes de l’Oreille tendue.

Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre est le texte d’une conférence présentée le 13 décembre 1995 au Département des littératures de l’Université Laval (Québec). Il a d’abord été publié par les Éditions Fides, en 1996, dans la collection «Les grandes conférences».

La «Postface inédite» a été rédigée en 2011 pour l’édition numérique de Sevigne@Internet publiée à Montréal par Numerik:)ivres et Del Busso éditeur.

«Épistol@rités, d’aujourd’hui à hier» était à l’origine une conférence prononcée dans le cadre du XXXIVe Congrès de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle (Montréal) le 18 octobre 2008. Le texte en a d’abord paru dans Lumen. Travaux choisis de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle (vol. XXIX, 2010).

Une question les unit : en quoi les pratiques numériques d’aujourd’hui permettent-elles de réféchir aux pratiques épistolaires d’hier ?

Avis aux amateurs.

P.-S. — Ce n’est pas la première collaboration de l’Oreille avec publie.net. Voir le Twictionnaire des #edées reçues de Mahigan Lepage.

 

Références

Melançon, Benoît, Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre, Montréal, Fides, coll. «Les grandes conférences», 1996, 57 p. Réimpression électronique (désormais indisponible) : Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre, Paris, Éditions 00h00.com, 1999, 54 p.

Melançon, Benoît, «Postface : Quinze ans plus tard», dans Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre suivies d’une postface inédite, Montréal, Numerik:)ivres et Del Busso éditeur, 2011 (réédition numérique augmentée, désormais indisponible).

Melançon, Benoît, «Épistol@rités, d’aujourd’hui à hier», Lumen. Travaux choisis de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle. Selected Proceedings from the Canadian Society for Eighteenth-Century Studies, vol. XXIX, 2010 [2011], p. 1-19. https://doi.org/10.7202/1012023ar

Melançon, Benoît, Épistol@rités, Saint-Cyr sur Loire, publie.net, coll. «Washing Machine», 2013. Édition numérique.

Le Twictionnaire des #edées reçues (2013)

Oreille(s) en goguette

L’Oreille tendue est donc allée se promener. Notes.

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Adolescente, l’Oreille a séjourné quelques heures à Baie-Saint-Paul. Elle se souvient clairement y avoir entendu pour la première fois le mot gourgane. Elle y a récemment passé deux jours. Elle en rapporte plutôt le mot champignon, celui sur lequel on appuie. Touristes ou non, au volant, on ne ralentit pas. On n’est quand même pas en Nouvelle-Angleterre ici !

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Location de vélo, Baie-Saint-Paul, août 2013

Pour qui souhaite remplacer ses quatre roues par deux, il existe un service appelé Baiecycle (bécik => bicycle => bicyclette => vélo — de Baie-Saint-Paul). L’Oreille se demande ce qu’en penserait le créateur de jeuxdemotsdemarde.tumblr.com.

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Elle séjournait dans le bel, et cher, hôtel La Ferme. On y prétend qu’il faut dire «en Charlevoix». Snobisme.

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Au Musée d’art contemporain de la petite ville, une exposition de Marc Séguin. Sur l’un des murs, on peut lire ceci, de la commissaire invitée : «Peintre des failles d’une humanité à la fois démiurge et autodestructrice [etc.].» Une «humanité démiurge» ? Plus loin, il est question d’une «dimension de sublimité». Snobisme, bis. C’est la variante picturale de la langue de margarine.

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Parlant gastronomie et peinture, au menu d’un casse-croûte de La Malbaie, le hamburger est un hamberger. On peut supposer que cette graphie a été retenue pour évoquer la prononciation «hambeurgeur», fréquente chez l’autochtone. Ce n’est pas particulièrement réussi.

Hamburger ou Hamberger (La Malbaie) ?

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À table, ce matin-là, du fils cadet de l’Oreille : «Papa, tes yeux sont verts comme des câpres.» Elle est restée sans réponse.

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Toujours à table, le même soir, autre expérience, pas seulement linguistique : ce moment où ton fils de quinze ans te dit que sa sauce goûte la vodka et où tu lui demandes comment il connaît le goût de la vodka.

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Ceci, saisi dans les toilettes d’un restaurant Normandin de Donnacona, près de l’autoroute 40, entraîne deux questions : s’agit-il, «piles incluses», d’une information (utile) sur les mœurs sexuelles des habitants des environs ou de l’idée qu’on se fait des celles des voyageurs en transit ?

La sexualité selon Normandin

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Être en vacances, c’est, souvent, faire de la route. De nos jours, c’est aussi l’occasion, technologie oblige, d’écouter, en direct, le Masque et la plume ou, en différé, nombre de balados : les Lundis de l’histoire, Des Papous dans la tête, The New Yorker Out Loud, etc. C’est aussi le moment où entendre du Chateaubriand et se rendre compte de la boursoufflure un peu ridicule de son écriture.

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Et revoici l’Oreille chez elle.

Citation de bonne foi

Gérard Bessette, le Libraire, 1977, couverture

«Il m’a demandé ensuite si j’avais ma carte. C’était la première fois que j’en entendais parler. Il s’agit d’un petit certificat émis par le bureau de placement et attestant que le postulant n’a pas de dossier criminel et cherche “de bonne foi” du travail. La tournure me parut ridicule. Je ne concevais pas qu’on pût chercher du travail “de mauvaise foi”.»

Gérard Bessette, le Libraire, Montréal, Pierre Tisseyre, coll. «CLF poche canadien», 17, 1977, 153 p., p. 17-18. Édition originale : 1960.

P.-S. — Rappel d’une hypothèse énoncée ici le 14 octobre 2010 : «pour faire ressortir ce que les locutions figées ont, justement, de figé, rien de tel que d’imaginer leur antonyme».

N’appelez pas la Société protectrice des animaux (ni la police)

Du cochon et de la tirelire

Soit la phrase suivante, tirée du roman Panache. 1. Léthargie de Sylvain Hotte (2009) :

J’ai sorti les trois cents dollars que j’avais arrachés à mon cochon et je les ai tendus à Normand (p. 155).

Le narrateur ne vient pas, qu’on se rassure, de voler son porc. Il a simplement pris de l’argent dans sa tirelire.

C’est confirmé, une fois de plus : tout est bon dans le cochon.

 

Référence

Hotte, Sylvain, Panache. 1. Léthargie, Montréal, Les Intouchables, coll. «Aréna», 1, 2009, 230 p.