L’oreille tendue de… Arnaldur Indridason

Arnaldur Indridason, le Duel, 2014, couverture

«Albert tendit l’oreille. La radio diffusait une chanson américaine intitulée Sylvia’s mother, qu’on entendait depuis des semaines dans les émissions de variétés.»

Arnaldur Indridason, le Duel, traduction d’Éric Boury, Paris, Métailié, coll. «Métailié noir. Bibliothèque nordique», 2014, 308 p., p. 17.

L’oreille tendue de… Gabrielle Lisa Collard

Gabrielle Lisa Collard, la Mort de Roi, 2019, couverture

«Au deuxième étage, j’ai aperçu de la lumière sous la porte de la petite chambre qui fait face à l’escalier. En tendant l’oreille, j’ai reconnu la voix de ma sœur Gi, qui semblait parler au téléphone. Je savais pas qu’elle serait en visite ici. Peut-être qu’elle donnait pas de cours le jeudi. J’avais pas envie de la voir. Je suis remontée ramasser mes vêtements, faire le lit et replacer les oreillers décoratifs, avant de dévaler les marches pour dropper mes bagages près de la porte d’entrée. Comme ça, je pourrais sacrer mon camp tout de suite après le déjeuner.»

Gabrielle Lisa Collard, la Mort de Roi. Roman, Montréal, Cheval d’août, 2019, 132 p., p. 26.

L’oreille tendue de… Toni Morrison

Toni Morrison, Love, éd. de 2004, couverture

«Elle ne pouvait pas prononcer le mot et, à partir de 1947, elle ne l’avait plus jamais entendu le dire non plus. Pas à elle, en tout cas. Pourtant, elle avait tendu l’oreille pendant vingt-quatre ans. Les hurlements qu’elle avait poussés lorsqu’il était mort marquaient en fait sa prise de conscience qu’elle n’entendrait plus jamais ce mot.»

Toni Morrison, Love, Paris, Christian Bourgois éditeur, 2004. Traduction d’Anne Wicke. Édition numérique.