Autopromotion 082

Magazine, Lion, 662, 2013, dossier «Canada»

Pour des raisons familiales anciennes, l’Oreille tendue a ses entrées dans les clubs philanthropiques Lions.

Cela explique pourquoi elle publie aujourd’hui un texte dans l’édition française de la revue de l’organisation. Ça s’appelle «Parler français au Québec» et ça se trouve ici.

 

Référence

Melançon, Benoît, «Parler français au Québec», Lion, édition française, 662, décembre 2013, p. 65-67. https://doi.org/1866/31983

 

[Complément du 11 novembre 2015]

On retrouvera des éléments de cet article dans le plus récent ouvrage de l’Oreille tendue :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Y toucher ou pas

Pour la chroniqueuse gastronomique de la Presse

Dans notre Dictionnaire québécois instantané de 2004, respecter avait droit à deux définitions (p. 193).

1. Ne pas faire ça. Céline, ce soir, je vais te respecter.

(Faire ça ? «Forniquer», p. 87.)

2. Laisser quelqu’un croupir dans son cheminement. Je respecte ta décision.

Il faut aujourd’hui en ajouter une nouvelle.

3. Se soumettre au bon vouloir d’un aliment. Un vrai chef sait respecter son produit.

P.-S. — La nécessité impérieuse de cette troisième définition est venue à l’Oreille tendue à la lecture d’un tweet de @reneaudet. Merci.

 

[Complément du 5 décembre 2013]

Sur Twitter, @nicolasdickner écrit : «Ah oui, mais il faut “respecter *le* produit”, pas “respecter son produit”. L’article est capital.» Juste.

 

Référence

Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.

Benoît Melançon, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, 2004, couverture

Divergences transatlantiques 029

«Garnir (les claies d’élevage des vers à soie) de petites cabanes de branchage où les vers feront leurs cocons» ? Encabaner, dit le Petit Robert (édition numérique de 2014).

S’enfermer ? S’encabaner, entend-on parfois au Québec : il arrive qu’on s’y réfugie dans sa cabane (maison). Exemple publicitaire sur le modèle d’une prière : «Tu ne t’encabaneras point» (le Devoir, 25 novembre 2013, p. A5).

On ne confondra évidemment pas.

Les djis

À une époque, bro marquait, dans la conversation adolescente, des relations d’amitié (brother). Des sources jeunes et généralement fiables, du moins sur ce plan, ont confié à l’Oreille tendue qu’un synonyme de cet hypocoristique est maintenant courant, du moins dans certaines communautés : dji. Comme dans Yo, dji.

C’est comme ça.

Détruire disent-ils

Max Pacioretty sur la glace du Centre Bell

Le fils aîné de l’Oreille tendue rentre de l’école pas trop insatisfait de sa performance à son examen de mathématiques.

«J’ai détruit les premières questions.»

Sur Twitter, @PuckTaVie commente le jeu de Max Pacioretty, le joueur des Canadiens de Montréal (c’est du hockey).

«Bordel que je l’aime quand il détruit.»

Employé seul ou avec un complément, détruire désigne, au Québec, ces jours-ci, une forme de réussite, et de réussite triomphante par annihilation. Qui détruit ne fait pas dans la dentelle.

P.-S. — Vous croyez entendre là un écho de l’anglais (destroy) ? Ce n’est pas l’Oreille qui vous contredira.