La 4e Journée québécoise des dictionnaires se tiendra le 4 octobre à Montréal. Son thème ? «Du papier au numérique : la mutation des dictionnaires.» L’Oreille tendue en présidera une des séances.
Le journal le Devoir des 29-30 septembre lui consacre un cahier spécial.
«Eh quoi ! chercher un mot pendant une journée !
L’attendre un mois entier, & peut-être une année,
Vous semble un métier sage ? Hélas ! que je vous plains.»
(Cubières de Palmézeaux, le Concours académique, acte IV, scène VIII, dans Théâtre moral ou pièces dramatiques nouvelles, Paris, Belin, Veuve Duchesne et Bailli, 1784, tome premier, p. 197-327, p. 308).
Le 7 septembre, l’Oreille tendue s’amusait à rassembler les détestations des uns et des autres en matière de langue. Parmi celles-ci, sans y réfléchir plus avant, elle avait inclus le mot épique.
Le jour même, @OursAvecNous lui faisait parvenir la photo suivante.
Depuis, l’Oreille voit le mot partout. Trois exemples.
Dans la Presse du 20 septembre : «Des patients victimes d’une dispute épique entre médecins» (p. A19).
Dans celle du 25 : «Dans un texte épique publié dans le Devoir samedi […]» (p. A16).
Hier, sur Twitter : «À voir- prendre le bus: c’est vraiment, vraiment cool / Bus épique?»
C’est bien comme s’il y avait là une tendance, et qu’elle se maintenait.
P.-S.—Consciencieuse, l’Oreille se promet de lire le roman Épique (Montréal, Marchand de feuilles, 2010) de William S. Messier.