Le lecteur de Townships. Récits d’origine de William S. Messier (2009) ne peut qu’être frappé par la dimension états-unienne de ce recueil de nouvelles : décor, musique, sport, langue. Beaucoup de mots anglais (tearjerkers) y sont en italiques. La plus grande création linguistique de Messier, elle, n’est pas mise en relief : «vomir jusqu’à se fouler une amygdale» (p. 46). Elle mérite pourtant d’être soulignée.
[Complément du 13 mai 2015]
C’est confirmé. Il se passe des choses violentes dans la bouche des personnages de Messier. Autre exemple, tiré de Dixie, paru en 2013 : «Ses cordes vocales lui fouettent les dents, tellement elle hurle […]» (p. 137).
[Complément du 1er décembre 2021]
Selon Maxime Raymond Bock, on peut aussi «se disloquer l’épiglotte» (Morel, p. 127). Qu’est-ce qui fait le plus mal ?
Références
Messier, William S., Townships. Récits d’origine, Montréal, Marchands de feuilles, 2009, 111 p.
Messier, William S., Dixie. Roman, Montréal, Marchand de feuilles, 2013, 157 p. Ill.
Raymond Bock, Maxime, Morel. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2021, 325 p.
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Je viens de comprendre bien des lendemains de brosse.
Les amygdales, mais pourquoi n’y ais-je pas pensé?