Ceci, dans un article de la Presse+ du 22 février 2025 : «celui qui barbait François Déziel (Daniel Thomas)».
«Barbait» ? Dans le français populaire du Québec, «Narguer, provoquer» (Usito).
À votre service.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
Ceci, dans un article de la Presse+ du 22 février 2025 : «celui qui barbait François Déziel (Daniel Thomas)».
«Barbait» ? Dans le français populaire du Québec, «Narguer, provoquer» (Usito).
À votre service.
Un joueur non québécois aurait pu être intrigué par cette définition d’un des mots croisés du quotidien le Devoir (14 février 2025).
Ce sens de téter est attesté dans le dictionnaire numérique Usito avec les indications d’usage «Q/C fam» (Québec, familier) : «Hésiter, tergiverser. Arrête de téter et viens avec nous.»
À votre service.
De l’article Bar
De l’article Câlisser
De l’article Fornication (dans les moyens de transport)
De l’article Hydro / Diderot
De l’article Incise
De l’article Néologismes touristiques
De l’article Peu, mais mal
De l’article Piscine
«Un ami est un ami.»
Laurent Ruquier
Au Québec, l’amitié est une chose subtile.
On peut être l’ami de quelqu’un. On peut être son chum — au-delà du raisonnable —, peu importe le sexe : un chum de gars, une chum de fille. On peut aussi se mettre chummy avec quelqu’un.
Il existe au moins deux graphies de la chose.
«Trump se fait chummé avec la Russie», écrit Olivier Niquet dans son excellente lettre d’information, Tourniquet Express.
Même graphie chez Christophe Bernard dans la Bête creuse : «C’était la fête, du monde en masse, et de tous les âges, chummés, l’âge comptait pas» (p. 597).
«Enweille chummy suis-moi, emboîte-moi le pas», chante Mad’MoiZèle GIRAF.
Le é final de Niquet et Bernard doit évoquer une prononciation distincte de celle du duo québécois de raggamuffin.
Vous faites bien comme vous voulez.
P.-S.—Bis ? Parce que.
Réféfence
Bernard, Christophe, la Bête creuse. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 14, 2017, 716 p.
Soit les deux exemples suivants :
«J’te parle foule pine à ’planche ben raide
J’te parle dans ’face
Paye moué une bière si j’en ai plein mon cass
D’la langue de bois, celle d’Ottawa»
(Arseniq33, «J’use d’la langue», Dansez, bande de caves ! 15 ans d’arseniq33 [1992-2007], 2008)
«De toute évidence, une telle performance de [Marie-Philip] Poulin ne surprend plus personne. On a d’ailleurs compris, après la partie, qu’elle avait joué malgré un vilain rhume. “Je suis congestionnée ben raide !”, a-t-elle lâché en fin de conférence de presse. Ça ne l’a pas empêchée d’inscrire un tour du chapeau» (la Presse+, 30 janvier 2025).
Ben raide ? Dans le français populaire du Québec : complètement, totalement, mais aussi, selon Pierre DesRuisseaux, brusquement, abruptement (p. 36).
À votre service.
Référence
DesRuisseaux, Pierre, Trésor des expressions populaires. Petit dictionnaire de la langue imagée dans la littérature et les écrits québécois, Montréal, Fides, coll. «Biblio • Fides», 2015, 380 p. Nouvelle édition revue et augmentée.