Chantons le hockey avec Les Jérolas

Les Jérolas, photo du duo

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Les Jérolas, «La chanson du hockey», 1960

 

[Variation musicale sur la chanson «Les Canadiens sont là», 1959]

Dans l’équipe du Canadien
Y a un joueur qui fait fureur
J’vous l’dis c’est pas un vaurien
Tout le monde le connaît par cœur
Y mesure six pieds et demi
Y va vite comme une souris
Du Chicago pis du Ranger
Déjoue ben tous les goalers
Quand y passe su’l’bord d’la bande
Les filles se mettrent à crier
«Viens icitte mon petit ange on va-ti ben t’embrasser»
À la vitesse d’un train Jean Béliveau s’en revient
Il les embrasserait ben
Mais y aime ben mieux compter des points

[Turluterie]

Du nouveau chez les Ranger
McCartan c’est le goaler
Qui est allé aux Olympiques
Pis y a ben faitte ça en bibitte
Mais y va s’apercevoir qu’la Nationale c’est différent
La puck y a pas l’temps d’la voir
Y a beau chercher est rentrée d’dans
D’après moi les bons Ranger viennent de faire une grosse erreur
Et y vont changer d’idée
Y vont rembarquer Worsley
C’est lui c’est un vrai goaler
Le bonhomme qui a du cœur
Des comme lui y en a pas un
Ce petit gars de Verdun

[Turluterie]

Tout en parlant du Boston, du Détroit, du Toronto
Y a des joueurs qui sont ben bons
Y en a aussi à Chicago
Tous ces clubs vont batailler pour la première position
Qu’est-ce qui va ben se passer
M’en vas vous l’dire ça sera pas long
Faut d’abord féliciter tous les gars expatriés
Qui jouent aux États-Unis ben loin de tous leurs amis
Pour rev’nir aux Canadiens
J’les aime tous à part égale
Y a pas d’erreur ce sont les miens les champions d’la Nationale

[Turluterie]

Et voici mes prédictions pour l’année qui va passer
Les Canadiens encore champions
Pis les Rangers en dernier
En 2e j’vois Chicago
En 3e le Toronto
Boston viendra se classer
Pis le Détroit avant-dernier
Si à la fin d’la saison vous voyez qu’j’me suis trompé
Pardonnez-moé comme de raison
J’aurai toujours asseyé
Je n’suis pas un connaisseur
Mais un vrai bon enragé
De notre sport national
Qu’est le beau jeu du hockey

[Turluterie]

[Variation musicale sur la chanson «Les Canadiens sont là», 1959]

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Le zeugme du dimanche matin et de Catherine D’Amours

Catherine d’Amours, les Paysages intérieurs, 2024, couverture

«La descente qui nous permettait de voir l’horizon de la Côte-Nord et qui me semblait autrefois si familière, teintée de couchers de soleil et d’ecchymoses, avait cédé la place à un nouveau chemin, légèrement décalé sur la gauche.»

Catherine D’amours, les Paysages intérieurs. Solastalgie, mémoire et territoire, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 29, 80 p., p. 21. Préface d’Anaïs Barbeau-Lavalette.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Chantons le hockey avec Les Baladins

Publicité de Gordie Howe pour Prestolite, Toronto Star, 24 novembre 1951

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Les Baladins, «Gordie Howe», 1960

 

Gordie Howe est l’idole des amateurs
L’idole des connaisseurs
Oui l’idole des spectateurs
Vous avez le choix de tous les joueurs
Si vous prenez Gordie vous prenez le meilleur
À Saskatchewan sa carrière débuta
Là il sut gagner le respect d’tous les gars
Il est dev’nu l’étoile du Détroit aujourd’hui
Ses partisans de partout mettent leur confiance en lui
Il est reconnu comme le meilleur ailier droit
Et là où il y a d’l’action Howe est toujours là
Il donna une chance à ses coéquipiers
Aujourd’hui plusieurs étoiles peuvent le remercier
Gordie Howe est l’idole des amateurs
L’idole des connaisseurs
Oui l’idole des spectateurs
Vous avez le choix de tous les joueurs
Si vous prenez Gordie vous prenez le meilleur
Ô Howe est un géant mesurant six pieds deux
Peut jouer à la défense aussi bien qu’au milieu
Excellent sur les ailes autant dans les filets
Comme dirait Sid Abel Howe est un vrai succès
Additionnez les records que Howe a dépassés
Avec ceux d’l’avenir qu’il saura se gagner
Assemblez tous les trophées qu’il a su mériter
Et prenez une plume vous avez pas fini d’compter
Gordie Howe est l’idole des amateurs
L’idole des connaisseurs
Oui l’idole des spectateurs
Vous avez le choix de tous les joueurs
Si vous prenez Gordie vous prenez le meilleur
Vous vous souvenez sans doute de Howe-Abel-Lindsay
Une ligne inoubliable jamais dépassée
Abel derrière à Lindsay qui remet à Gordie
Qui fonce au centre déjoue deux joueurs et s’en va compter
Nous l’avons vu souvent dans une dure impasse
Étendre son bâton interceptant une passe
S’élancer comme une flèche devant ses adversaires
Et comme toujours déjouer le cerbère
Gordie Howe est l’idole des amateurs
L’idole des connaisseurs
Oui l’idole des spectateurs
Vous avez le choix de tous les joueurs
Si vous prenez Gordie vous prenez le meilleur
Si vous prenez Gordie vous prenez le meilleur
Si vous prenez Gordie vous prenez le meilleur

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Alain-François

Album Alain-François, 2007, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Alain-François, «C’est pour quand la coupe Stanley ?», album Alain-François, 2007

 

Maurice c’est un gars d’Montréal
Un joueur d’hockey phénoménal
Y a faitte 500 buts en carrière
Y’s’foutait d’son salaire

Serguei c’t’un gars d’la Russie
Qui passe son temps sur la galerie
Qui mange la puck qui vire en rond
Pour 3 point 5 millions

C’est pour quand la coupe Stanley
Sûrement pas cette année
On part en lion on finit en poisson
Y a un problème dans’cage ou de repêchage
C’t’un gros bateau qui prend l’eau
Depuis qu’on a perdu Casseau

Lafleur un des plus grands marqueurs
Y avait du chien y avait du cœur
Y en a gagné des coupes Stanley
Pour 30 000 par année

Alex un aut’gars d’la Russie
Un Canadien ben endormi
Qui dort s’a’glace pis qui score pas
À 400 000 par mois

C’est pour quand la coupe Stanley
Sûrement pas cette année
On part en lion on finit en poisson
Y a un problème dans’cage ou de repêchage
C’t’un gros bateau qui prend l’eau
Depuis qu’on a perdu Casseau

[Voix off]
La punition au numéro 66
Alain-François
Deux minutes pour langue sale

Les fans sont pas mal écœurés
Des millionnaires du hockey
Y ont pas l’CH à’bonne place
Quand l’équipe saute s’a’glace
À chaque année c’est a’même histoire
En fin d’saison c’est l’désespoir
Pour éviter la catastrophe et pis faire les playoffs

C’est pour quand la coupe Stanley
Sûrement pas cette année
On part en lion on finit en poisson
Y a un problème dans’cage ou de repêchage
C’t’un gros bateau qui prend l’eau
Depuis qu’on a perdu Casseau

C’est pour quand la coupe Stanley
Sûrement pas cette année
On part en lion on finit en poisson
Y a un problème dans’cage ou de repêchage
C’t’un gros bateau qui prend l’eau
Depuis qu’on a perdu Casseau

[Voix off]
Heye penses-tu qu’on va les faire ’es playoffs c’t’année ?

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Bob Bissonnette

Bob Bissonnette, les Barbes des séries, 2012, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Bob Bissonnette, «J’accroche mes patins», les Barbes des séries, 2012

 

Pas d’ovation d’20 minutes comme pour Maurice Richard
Pas d’manifestation publique comme pour Émile Butch Bouchard
Pas d’comité d’accueil à l’aéroport
Absolument rien pour souligner mon départ

J’serai pas intronisé au Temple d’la renommée
Aux côtés de Mark Messier pis d’toutes mes joueurs préférés
Pas d’bâton d’argent pas de lithographie
Ni même une sculpture à mon effigie

Mon dernier match
Mon dernier tour de glace
C’est maintenant la fin
J’accroche mes patins
Les lumières sont éteintes
J’ai fait ma dernière feinte
J’jouerai pus demain ou après-demain
J’accroche mes patins

Je r’pense à toutes les coups d’poings que j’ai mangés su’l’nez
À toutes les fois où j’ai joué blessé
Ma cheville, mon genou, mes épaules sont fatigués
Pis mes jointures commencent à être maganées

Mes bras meurtris vous tendent le flambeau
J’suis peut-être pas Guy Lafleur mais j’n’ai faite des tours du chapeau
Ma p’tite carrière passe sous l’silence
Ça y est, je tire ma révérence

Mon dernier match
Mon dernier tour de glace
C’est maintenant la fin
J’accroche mes patins
Les lumières sont éteintes
J’ai fait ma dernière feinte
J’jouerai pus demain ou après-demain
J’accroche mes patins

 

P.-S.—Vous avez bonne mémoire : le nom de Bob Bissonnette apparaît chez Mathieu Arsenault et Luc Gélinas; le chanteur a déjà évoqué Jean Ratelle. Et Amy Ransom a analysé ses chansons.

 

 

Références

Arsenault, Mathieu, le Guide des bars et pubs de Saguenay. Essai • Poèmes, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 97, 2016, 51 p.

Gélinas, Luc, C’est la faute à Ovechkin, Montréal, Hurtubise, 2012, 219 p.

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Ransom, Amy J., «Rock and Roll, Skate and Slide : Hockey Music as an Expression of National Identity in Quebec», dans Hockey, P.Q. Canada’s Game in Quebec’s Popular Culture, Toronto, University of Toronto Press, 2014, p. 158-188.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture