Un esprit pressé pourrait croire que picpic n’est qu’une onomatopée imitant le son d’un quelconque volatile ne dédaignant pas se servir de son bec. Le pic fait picpic. Ce serait trop simple.
En effet, picpic désigne au Québec quelque chose d’amateur, de mal conçu — bref, pour le dire dans le même registre, de broche à foin. C’est à cela que devait penser Pierre Filiatrault en choisissant le titre de l’ouvrage qu’il vient de faire paraître : Si notre service à la clientèle fait picpic, appuyez sur le 1 (Montréal, Éditions Transcontinental, 2009, 144 p.). La portée universelle de ce titre n’est peut-être pas ce qu’elle devrait être.