Avant même que Barnes & Noble ne lance son livre électronique, le nook, les Anglo-Saxons avaient un nouveau mot pour désigner un livre tiré d’un blogue : blook (blog + book). Et un autre, pour les fichiers mêlant de la vidéo et du texte : vook (video + book).
Blivre et vivre ?
[Complément du 11 janvier 2010]
David Pogue du New York Times interroge ses lecteurs sur les noms des liseuses électroniques à venir ici.
[Complément du 16 novembre 2012]
Vous tombez sur un faux blogue ? C’est un flog (la Presse, 14 novembre 2012, cahier Affaires, p. 2).
Lue il y a longtemps, et jamais oubliée, cette phrase, sur la pochette de l’album Plume pou digne de Plume Latraverse (1974) : «Il mangeait peu, mais mal» (P. Landry).
[Complément du 30 mai 2018]
Dans le même ordre d’idées, citons cette phrase de Jean Echenoz, dans Cherokee (1983) : «Georges ne disposant pas encore d’un bureau pour lui seul, Bock lui avait cédé une parcelle du sien pour qu’il examine à son aise le dossier Ferro, composé de documents dépareillés quoique redondants, pauvres en informations, qu’on suspectait parfois d’avoir été mis là dans le seul but de faire épais» (p. 58). «Dépareillés quoique redondants» : cela réjouit.
[Complément du 31 mai 2018]
L’ami Jean-François Nadeau ajoute son grain de sel à cette série en rappelant à l’Oreille tendue la scène d’ouverture du film Annie Hall de Woody Allen (1977) :
There’s an old joke. Two elderly women are at a Catskill mountain resort, and one of them says, «Boy, the food at this place is really terrible.» The other one says, «Yeah I know. And such small portions.» Well, that’s essentially how I feel about life. Full of loneliness, and misery, and suffering, and unhappiness — and it’s all over much too quickly.
De la mauvaise nourriture, en trop petite quantité. Elles mangeaient peu, mais mal.
[Complément du 2 janvier 2024]
Comme il se doit, la phrase de P. Landry se trouve dans l’album collectif Plume. Chansons par toutes sortes de monde : «Son père, au poilu caractère, était un homme qui mangeait peu, mais mal» (p. 13).
Références
Echenoz, Jean, Cherokee. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1983, 247 p.
L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion de signaler la fortune, au Québec, de full. En France, bien avant, il y a eu celle de trop. Le Petit Robert en donne la définition suivante dans son édition numérique de 2007 :
Il y a maintenant mieux.
Comment marquer le comble du manque ? En employant trop pas ou full pas.
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