«Il jonglait avec les verres, avec la bouteille, avec les rayons du soleil, avec Owen, avec l’admiration des deux femmes et du petit cochon, qu’il s’amusait à repousser du pied pour le faire grogner.»
Georges Simenon, le Passager clandestin, dans Tout Simenon 2, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1988, p. 123-240, p. 229. Édition originale : 1947.
«Nous faisions ce que nous avions toujours fait, mais rien n’était plus pareil. “Le moindre bruit m’effraie à présent, disait Onatsu. Lorsqu’on frappe à la porte. Que le téléphone sonne. Qu’un chien aboie. Je tends l’oreille pour écouter les pas des gens.” Et chaque fois qu’une voiture inconnue arrivait dans le voisinage, son cœur battait à tout rompre, car elle était sûre que l’heure avait sonné pour son mari.»
Julie Otsuka, Certaines n’avaient jamais vu la mer, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 7120, 2022, 176 p. Traduction de Carine Chichereau. Édition numérique.
La 668e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 77 900 titres.
À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.
Illustration : banc public représentant la page frontispice de l’Encyclopédie, Langres (source)
On la trouvait au XVIIIe siècle, par exemple sous la plume de madame de Villeneuve («le père, plus prudent, les pria de modérer leurs transports», la Belle et la Bête, p. 24) et de Chamfort («Modérez vos transports», Mustapha et Zéangir, p. 240).
Dans le français de référence, elle paraît assez peu utilisée aujourd’hui. En revanche, elle paraît encore assez commune dans le français populaire du Québec.
En 1987, la Société de transport de la Communauté urbaine de Montréal (STCUM) proposait une variation sur le même thème : «Ménage tes transports», chanson de Philipe Vyvial.
Chamfort, Mustapha et Zéangir, dans Théâtre de Chamfort, édition présentée par Martial Poirson, établie, annotée et commentée par Martial Poirson et Jacqueline Razgonnikoff, Beaulieu, Lampsaque, coll. «Le Studiolo théâtre», 2009, p. 168-321 et 361-365, II, 4, p. 240. Édition originale : 1776.
Madame de Villeneuve, la Belle et la Bête, Paris, Gallimard, coll. «Folio 2 €», série «Femmes de lettres», 5068, 2010, 141 p. Édition établie et présentée par Martine Reid. Édition originale : 1740.