Métaphore linguistique du jour

Kory Stamper, Word by Word, 2017, couverture

Découverte de cette phrase de Kory Stamper, tirée de Word by Word. The Secret Life of Dictionaries (New York, Pantheon, 2017, 320 p.), dans un tweet de John Overholt :

We think of English as a fortress to be defended, but a better analogy is to think of English as a child. We love and nurture it into being, and once it gains gross motor skills, it starts going exactly where we don’t want it to go : it heads right for the goddamned electrical sockets. We dress it in fancy clothes and tell it to behave, and it comes home with its underwear on its head and wearing someone else’s socks. As English grows, it lives its own life, and this is right and healthy. Sometimes English does exactly what we think­ it should; sometimes it goes places we don’t like and thrives there in spite of all our worrying. We can tell it to clean itself up and act more like Latin; we can throw tantrums and start learning French instead. But we will never really be the boss of it. And that’s why it flourishes.

L’anglais n’est pas une forteresse à défendre, mais un enfant avec son indépendance vis-à-vis de ses parents, quoi que ceux-ci veuillent lui imposer. On pourrait évidemment dire la même chose de toutes les autres langues, y compris le français.

Autopromotion 294

Les Neveux de Voltaire, à André Magnan, 2017, couverture

Des amis du professeur André Magnan se sont regroupés pour lui rendre hommage. L’Oreille tendue est heureuse d’en être.

Gavoty, Stéphanie Géhanne et Alain Sandrier (édit.), les Neveux de Voltaire, à André Magnan, Ferney-Voltaire, Centre international d’étude du XVIIIe siècle, coll. «Publications de la Société Voltaire», 4, 2017, xxvi/296 p. ISBN : 978-2-84559-124-0; ISSN : 2104-6425.

Table des matières

«Avant-propos», p. vii-viii.

«“Je suis fidèle à toutes mes passions”. Biobibliographie d’André Magnan», p. xi-xxii.

Tabula gratulatoria, p. xxiii-xxvi.

Lire avec André Magnan

Dumesnil, Pierre, «Magnan», p. 3-4.

Saint Girons, Baldine, «La tendresse de Monsieur de V***», p. 5-8.

Duranton, Henri (et André Magnan), «Une bien étrange lettre de Frédéric II à Voltaire», p. 9-14.

Abramovici, Jean-Christophe, «À propos de quelques Magnan», p. 15-18.

Génétique des œuvres et des éditions voltairiennes

Brown, Andrew et Ulla Kölving, «Émilie Du Châtelet imprimeur ?», p. 21-33.

Smith, David, «La publication des Œuvres de Voltaire par Walther, 1752-1770», p. 35-44.

Van Strien, Kees, «Jean Neaulme et l’Abrégé de l’histoire universelle», p. 45-53.

Stenger, Gerhardt, «Voltaire annoté par lui-même : marginalia inédits sur la Collection complète envoyée à George Keate», p. 55-69.

Langille, Édouard, «Le “grand copiste”, ou deux sources de Zadig», p. 71-78.

Ferrier, Béatrice, «Un nouveau manuscrit de Pandore : genèse d’un opéra philosophique infléchi en ballet de cour, 1739-1745», p. 79-89.

Jacob, François, «Le sixième acte de l’Orphelin de la Chine», p. 91-95.

Penser comme Voltaire

Goldzink, Jean, «L’Orient à l’assaut de l’Infâme», p. 99-104.

Menant, Sylvain, «Voltaire écrivain : un dialogue à une voix», p. 105-108.

Sager, Alain, «Voltaire ou la dialectique du “ceci” et du “cela”», p. 109-116.

Masseau, Didier, «Voltaire et le bon ton», p. 117-120.

Herman, Jan, «Dimensions romanesques d’une définition voltairienne de l’Histoire. Autour de Charles XII», p. 121-130.

Droit d’inventaire : résonances et relectures

Décotte, Alain, «C’est qui, Voltaire ?», p. 133-135.

Melançon, Benoît, «Voltaire, Paris, 2015», p. 137-146. (Ce texte développe l’entrée de blogue qui se trouve ici.) https://doi.org/1866/28761

Pascal, Jean-Noël, «Un pasteur-poète anglican face à Voltaire et aux philosophistes modernes, Jean-Guillaume de La Fléchère, 1729-1785», p. 147-154.

Leufflen, Pierre, «De Voltaire à Victor Hugo, l’abbé Claude-Edmond Cordier de Saint-Firmin, 1743-1826, trait d’union entre le XVIIIe et le XIXe siècle», p. 155-162.

Carassou, Jérôme, «“Les philosophes ont dit aux rois, aux nobles, et aux prêtres…”», p. 163-166.

Métayer, Guillaume, «Voltaire, “l’Euripide de la France” ? Tragédie classique et philosophie selon Nietzsche et Benjamin Constant», p. 167-175.

Zaborov, Piotr, «Les vicissitudes de Candide en Russie», p. 177-181. Traduction de Jacques Prébet.

Commerces épistolaires

Bessire, François, «Le “phénomène” Voltaire vu par des contemporains 1769-1778», p. 185-191.

Siess, Jürgen, «Un jeu de rôles sur la scène épistolaire : Voltaire dans ses lettres à Maupertuis», p. 193-199.

Buffat, Marc, «Tancrède au jugement de Diderot», p. 201-211.

Richard-Pauchet, Odile, «Lettre ou ne pas l’être (à Sophie Volland) : le chef d’œuvre posthume de Diderot ?», p. 213-224.

Leca-Tsiomis, Marie, «L’affaire Calas de Diderot», p. 225-229.

Gil, Linda, «Lettres inédites de Voltaire et de Mallet de La Brossière, médecin de Montpellier, sur l’affaire Calas», p. 231-237.

Rieucau, Nicolas, «“Ne disons donc pas de mal des athées”. Une lettre originale de Condorcet à Voltaire», p. 239-243.

Par-delà Voltaire

Candaux, Jean-Daniel, «Mais non, les Dialogues chrétiens ne sont pas de Voltaire !», p. 247-254.

Hersant, Marc, «Les Infortunes de la vertu : le pathos foudroyé», p. 255-264.

Delon, Michel, «Le dérèglement des Cent vingt journées de Sodome», p. 265-270.

Leroy, Claude, «Congestion de lumière. Cendrars au chevet de Baudelaire», p. 271-278.

Auteurs, p. 279-280.

Index, p. 281-294.

Langue de puck — Deuxièmes compléments

Durant les séries éliminatoires de 2013 de la Ligue nationale de hockey, l’Oreille tendue a proposé à ses bénéficiaires un «Dictionnaire des séries». L’année suivante, elle en a tiré un petit livre, Langue de puck. Elle savait déjà qu’elle n’avait pas tout couvert, d’où une première salve de compléments. Ci-dessous, une deuxième salve, pas une seconde.

La campagne régulière est terminée; le tournoi printanier commence. Les équipes qui restent se sont taillé une place en séries, mais ce n’est pas assez, car, dans le détail, il faut toujours faire un vainqueur : il n’y aura pas de verdict nul. Il faut une équipe gagnante et personne ne souhaite s’incliner, voire se faire déculotter. Voilà pourquoi une défense hermétique est recommandée. Le tenant du titre n’a qu’à bien se tenir.

Il faudra jouer avec intensité, couper les lignes / couloirs de passe et les lignes/ couloirs de tir, se soucier de son positionnement, servir des passes correctes, appuyer l’attaque quand c’est nécessaire, histoire d’alimenter ses coéquipiers, ne pas jouer mollement. Ouvrir la marque simplifie toujours la vie d’une équipe. Par la suite, dans la mesure du possible, il faut creuser l’écart. Quoi qu’il en soit, il faut dicter l’allure du match. C’est ainsi qu’on se place sur le chemin / le sentier de la victoire.

Chaque formation devra compter sur des porteurs du disque qui soient mobiles (immobiles, on ne voit pas bien à quoi ils serviraient). Les unités spéciales auront un rôle crucial à jouer : une équipe qui ne survit pas au jeu de puissance de ses adversaires a peu de chance de l’emporter. Il faudra savoir quand se porter à l’attaque et, inversement, quand rentrer au banc, qu’on y soit rappelé ou pas (les présences qui s’étirent, ce n’est jamais bon).

On n’oubliera pas qu’il y a plusieurs sauts au hockey. Sauter sur un retour de lancer, c’est bien. Faire sauter les patins, non. Sauter des présences : voilà qui est ennuyeux.

Pour terminer, une vérité restera incontournable : un défenseur peut-être le quatrième attaquant; un joueur d’avant ou le gardien peut être un troisième défenseur; il n’est de deuxième gardien qu’en cas d’extrême urgence. Vaut mieux pas.

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture