Les langues du nouveau premier ministre

Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a été élu premier ministre du pays hier soir.

L’Oreille tendue a déjà traité de sa (non-)maîtrise de la langue française.

Ici, lors d’un récent débat télévisé.

, pour évoquer la langue de son père, Pierre Elliott Trudeau.

Les années qui viennent risquent d’être étonnantes sur le plan linguistique.

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Semaine internationale du libre accès

Nous sommes en pleine Semaine internationale du libre accès. Dans ce cadre, une table ronde intitulée «La collaboration au service de la diffusion scientifique en libre accès» aura lieu le 20 octobre à 14 h 30 à l’Université de Montréal. Elle sera animée par l’Oreille tendue. Renseignements ici.

Avoir l’œil, et le bon

Les Blue Jays de Toronto — c’est du baseball — viennent de remporter un match crucial. Pour quelques heures, tout le Canada aurait appuyé cette équipe de la Ville-Reine (ça se discute).

Dans l’avion qui transportait l’Oreille tendue à Vancouver, une hôtesse de l’air a donc tenu les passagers informés du pointage du match. Elle avait beau être francophone, elle ne maîtrisait malheureusement pas le vocabulaire du plus beau des sports. Au lieu de parler de manches (il y en a habituellement neuf dans un match) ou d’innings (dans la langue de Jackie Robinson), elle parlait de «périodes» — c’est du hockey — ou de «parties». C’est cela les deux solitudes : ceux qui aiment le baseball et ceux qui ont le tort de ne pas l’aimer.

Pendant le même vol, l’Oreille lisait le plus récent roman d’Emmanuel Bouchard. Elle y trouve l’expression suivante : «Méchant visou !» (p. 174)

Méchant ? Il en a déjà été question ici : c’est bon, ou pas.

Visou : qui en a vise juste.

Hier, certains joueurs des Blue Jays ont eu un méchant visou. Ils s’en réjouissent, et leurs partisans avec eux.

 

Référence

Bouchard, Emmanuel, la Même Blessure. Roman, Québec, Septentrion, coll. «Hamac», 2015, 216 p.