…un insecte, ce serait une guêpe : les joueurs ne bourdonnent-ils pas autour du filet ?
…un gène, il pourrait muter : les entraîneurs n’ont-ils pas le droit de muter leurs joueurs d’un trio à l’autre ?
…une bière, il pourrait se faire brasser : n’est-ce pas ce que craignent les équipes qui ne jouent pas physique ?
…une danse ou une musique, il aurait un rythme endiablé : c’est bien ce que l’on attend d’un match des séries éliminatoires ?
…un malade, on pourrait, pour le traiter, lui injecter du sang neuf : ne dit-on pas qu’il faut toujours prévoir la relève dans son équipe ?
…une librairie, on pourrait y fermer les livres : les joueurs et les dirigeants ne craignent-ils pas cela plus que tout au monde ?
…un rayon, il ne faudrait pas qu’il soit unidimensionnel : ne se méfie-t-on pas des athlètes qui manquent de polyvalence ?
…un salon de coiffure, on pourrait y régler le problème des gardiens qui ont un style échevelé : ne vaut-il pas mieux pratiquer un style classique ?
…un bateau, il pourrait baisser pavillon : des équipes en lice durant les séries éliminatoires, n’est-il pas vrai qu’il n’en restera qu’une seule à la fin, les autres ayant toutes concédé la victoire ?
…un tissu, ce pourrait être la flanalette : n’arrive-t-il pas à la sainte flanelle de perdre sa sainteté ?
P.-S. — Oui, il s’agit bien d’ajouts au Langue de puck. Abécédaire du hockey que l’Oreille tendue faisait paraître il y a quelques semaines.
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.