De deux choses l’une ?

C’est couru : les lecteurs de l’Oreille ont l’oreille.

L’autre soir, par exemple, @GPinsonM19 se demandait, sur Twitter, si ladite Oreille s’était déjà penchée sur l’expression fait français. Honte à elle : point pantoute.

Corrigeons la situation.

Il est essentiellement deux usages de fait français.

Un usage géographique : le fait français n’est pas franco-hexagonal. On parle le plus souvent de fait français en Amérique ou de fait français au Canada, bref, là où la langue et la culture françaises sont minoritaires.

Un usage linguistique : les choses iraient mal. Voilà pourquoi le fait français, pourtant bien vivant, risque de reculer et voilà pourquoi il faut travailler à son rayonnement ou à son maintien. Exemple tout récent : «Travailler au maintien du fait français au Québec» (publicité du Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’île, le Devoir, 29-30 septembre 2012, p. G2).

Ces deux usages sont fréquemment enchaînés : «Le fait français recule en Ontario» (le Droit, 25 septembre 2012).

Ce n’est pas plus compliqué que cela.

P.-S.—Plus rarement, on peut voir fait francophone.

 

[Complément du 20 septembre 2016]

«Mitch Garber se pose en défenseur du fait français», titre le Devoir du jour.

Autopromotion 044

Aux Presses de l’Université de Montréal, l’Oreille tendue dirige deux collections, «Socius» et «Profession».

Pour une durée limitée, vous pouvez télécharger gratuitement la version numérique (ePub ou PDF) d’un des dix-sept titres de «Profession».

Vous choisissez le titre qui vous intéresse ici.

Autopromotion 043

La 4e Journée québécoise des dictionnaires se tiendra le 4 octobre à Montréal. Son thème ? «Du papier au numérique : la mutation des dictionnaires.» L’Oreille tendue en présidera une des séances.

Le journal le Devoir des 29-30 septembre lui consacre un cahier spécial.

Le programme du colloque est disponible ici.

Citation déprimante (ou pas) du jour

«Eh quoi ! chercher un mot pendant une journée !
L’attendre un mois entier, & peut-être une année,
Vous semble un métier sage ? Hélas ! que je vous plains.»

(Cubières de Palmézeaux, le Concours académique, acte IV, scène VIII, dans Théâtre moral ou pièces dramatiques nouvelles, Paris, Belin, Veuve Duchesne et Bailli, 1784, tome premier, p. 197-327, p. 308).