(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
La mondialisation ?
Québec, chambre d’hôtel, 5 janvier 2017
Bangkok, chambre d’hôtel, 5 janvier 2017
(Merci à l’ami @JPinNV.)
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
La mondialisation ?
Québec, chambre d’hôtel, 5 janvier 2017
Bangkok, chambre d’hôtel, 5 janvier 2017
(Merci à l’ami @JPinNV.)

(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Clermont, Stéfanie, «Toutes celles que j’ai connues et aimées», dans le Jeu de la musique. Nouvelles, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 15, 2017, 340 p., p. 278-318.
«Quand la tension montait, on discutait pendant des heures, et ça n’aidait pas vraiment. L’un de nous mettait All I Really Want to Do de Bob Dylan, pour se rappeler : “I ain’t looking to compete with you, beat or cheat or mistreat you”.
Je ne veux pas te faire compétition, te battre ou te maltraiter. Je ne veux pas te simplifier, t’étiqueter. Je ne te demande pas de voir comme moi, d’être comme moi.
“All I really want to do is, baby, be friends with you.” Je veux seulement qu’on soit amis» (p. 291).
Plamondon, Éric, «Lendemain de pêche», dans Donnacona. Nouvelles, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 116, 2017, 118 p., p. 47-68.
«I ain’t lookin’ to compete with you
Beat or cheat or mistreat you
Simplify you, classify you
Deny, defy or crucify you
All I really want to do
Is, baby, be friends with you
Bob Dylan» (p. 49, épigraphe).
P.-S.—L’Oreille tendue a présenté le Jeu de la musique le 27 décembre 2017.

(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Promis juré : jusqu’à hier soir, l’Oreille tendue ne connaissait pas le nom d’Eckhart Tolle.
Hier soir, donc, elle lisait la nouvelle «Emploi-Québec» de Stéfanie Clermont (2017). Elle y trouve les phrases suivantes : «Dan était allé s’asseoir à l’autre bout de la pièce et avait sorti son livre, dont j’ai reconnu la couverture. C’était The Power of Now d’Eckhart Tolle. Pauvre Dan» (p. 136).
Ce matin, recevant ses Notules hebdomadaires, elle tombe sur ceci : «Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Eckhart Tolle, Le Pouvoir du moment présent : Guide d’éveil spirituel, J’ai lu, 2010.» (Les Notules ? Initiation par ici.)
L’Oreille vient d’apprendre quelque chose (après tout le monde, manifestement). Elle ne croit pas qu’elle lira pour autant cet auteur.
P.-S.—L’Oreille tendue a présenté le Jeu de la musique le 27 décembre 2017.
Référence
Clermont, Stéphanie, le Jeu de la musique. Nouvelles, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 15, 2017, 340 p.
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Jean-François Tremblay, «Le centenaire de la LNH. Hockey d’hier à aujourd’hui : table ronde des légendes», la Presse+, 18 novembre 2017.
«Placez la bande 10 pieds plus loin, vous aurez plus de place. Quand tu gagnes la mise en jeu dans ta zone, tu es censé avoir le contrôle de la rondelle. Maintenant, ils doivent dégager la rondelle le long de la bande car il n’y a pas d’espace sur la glace. Ce n’est pas normal. Mais c’est trop tard. Ils ne vont jamais agrandir la glace» (Yvan Cournoyer).
Melançon, Benoît, «Seize mesures pour réformer le hockey et sa culture», Nouveau projet, 05, printemps-été 2014, p. 133-137.
«Quatrième mesure. Enlever la première rangée de sièges qui entoure actuellement les patinoires de la Ligue nationale de hockey et en profiter pour augmenter la taille de la glace (il ne faut surtout pas récupérer cet espace pour y installer des meneuses de claques). Les patineurs triompheront des joueurs qui traînent leur piano sur leur dos.
(Cela n’arrivera pas : les propriétaires d’équipes nous expliqueront doctement comment cela les priverait de revenus, eux qui, comme chacun le sait, tirent déjà le diable par la queue.)» (p. 134)
Illustration : Olympia Yvan-Cournoyer (Drummondville, Québec), 2008, photo de CARS975 déposée sur Wikimedia Commons
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
La langue nous arrive souvent chargée de préjugés ethniques, auxquels nous ne prêtons peut-être pas toujours l’attention nécessaire. Ci-dessous, on trouvera trois occurrences tirées de lectures de l’Oreille, deux récentes, l’une plus ancienne, d’expressions québécoises que l’on pouvait encore récemment entendre, l’une évoquant les Chinois, l’autre, les Juifs. Le travail des romanciers est de les faire entendre; le nôtre, de leur résister
Tremblay, Michel, Survivre ! Survivre !, dans la Diaspora des Desrosiers, Montréal et Arles, Leméac et Actes sud, coll. «Thesaurus», 2017, 1393 p., p. 1101-1251. Préface de Pierre Filion. Édition originale : 2014.
«La chose se produit avec une telle rapidité que Victoire n’a pas le temps de réfléchir à ce qu’elle fait. Elle voit la tête de son mari rebondir avant de comprendre qu’elle vient de lui donner une claque chinoise (si tu restes pas tranquille, moman va te donner une claque chinoise en arrière de la tête pis tu vas rester empesée pour le reste de la journée) dans ses cheveux gras et humides» (p. 1174).
DesRochers, Jean-Simon, les Inquiétudes. L’année noire – 1. Roman, Montréal, Les Herbes rouges, 2017, 591 p.
«Aimée, c’est toi qui as pris le sucre en poudre ?
Non, maman, c’est pas moi.
Pourquoi tu as du sucre en poudre autour de la bouche, d’abord ?
Parce que c’est Ovide qui m’en a donné.
Arrête de conter des menteries !
Mais…
Tais-toi ! Pis baisse les yeux !
…
Mettre ça su’l dos de ton p’tit frère qui est au ciel… Ça, ma p’tite Juive, tu l’f’ras pas deux fois… Attends que j’le dise à ton père, ma noire !» (p. 492)
Gottheil, Allen, «Nancy Neamtan», dans les Juifs progressistes au Québec, Montréal, Éditions par ailleurs…, 1988, p. 269-296.
«Lorsque j’habitais Saint-Henri, j’étais liée d’amitié avec une famille québécoise qui comptait trois jeunes filles, dont Huguette. Quand la petite gamine faisait des coups et que ses parents se fâchaient, ils l’apostrophaient d’une épithète que je ne comprenais pas, même après l’avoir entendue plusieurs fois. Un jour, j’ai pigé ce qu’ils grondaient : “Fais pas ta petite Juive !” Ça m’a surprise mais je ne savais trop comment réagir. Ça m’a pris du temps, peut-être un mois ou deux, avant de pouvoir dire à ces gens que moi, j’étais Juive. J’étais trop gênée, et lorsque je leur ai dévoilé mes origines, il n’y a pas eu de grosses discussions sur ce que cela pouvait représenter. Après, ils ont continué de la traiter de “petite Juive” sans toutefois faire d’association entre l’expression et moi. Soulignons que l’incident n’a aucunement changé nos rapports» (p. 285-286).
[Complément du jour]
Exactement dans le même sens que ce qui précède, ceci, sur Twitter :
http://twitter.com/TuThanhHa/status/927618769819750400
[Complément du 28 novembre 2017]
L’Oreille tendue a été interrogée plus tôt aujourd’hui par la journaliste Maya Johnson, du réseau de télévision CTV, sur l’utilisation de l’expression «travailler comme un nègre» par un député du parlement québécois, François Gendron. Ça se trouve ici.