Autopromotion 414

«Le franglais, c’est full overrated», Nicolas Guay, Twitter, 14 juillet 2014

Les relations entre le français et l’anglais ne sont jamais simples au Québec.

Il en sera question plus tard cette semaine avec la diffusion à Télé-Québec du documentaire I speak français.

Il en sera aussi question cet après-midi, entre 15 h et 16 h, à l’émission Pas tous en même temps, au micro de Karyne Lefebvre.

Dans les deux cas, l’Oreille tendue en sera.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien d’aujourd’hui ici.

Autopromotion 402

Un auditeur de l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, qu’anime Marie-Louise Arsenault à la radio de Radio-Canada, a une question : «Quelles sont les plus belles citations de la littérature québécoise ?»

C’est l’Oreille tendue qui s’y colle, entre 14 h et 15 h aujourd’hui.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Ci-dessous les phrases commentées en ondes (plus deux).

Des citations qui résument une œuvre, voire tout un auteur

Nelligan, «Soir d’hiver» (1903), dans Poèmes choisis, présenté par Éloi de Grandmont et précédé d’une chronologie, d’une bibliographie et de jugements critiques, Montréal, Fides, coll. «Bibliothèque canadienne-française, 1966, 166 p.

Ma vitre est un jardin de givre (p. 60).

Saint-Denys Garneau, «Accompagnement» (1937), dans Œuvres, édition critique par Jacques Brault et Benoît Lacroix, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Bibliothèque des lettres québécoises», 1970, xxvii/1320 p.

Je marche à côté d’une joie
D’une joie qui n’est pas à moi
D’une joie à moi que je ne puis pas prendre (p. 34).

Anne Hébert, «Le torrent» (1950), dans le Torrent. Nouvelles, Montréal, HMH, coll. «L’arbre», 1976, 173 p.

J’étais un enfant dépossédé du monde (p. 9).

Michel Tremblay, les Belles-Sœurs (1968), introduction d’Alain Pontaut, Montréal, Leméac, coll. «Théâtre canadien», 1972, 156 p.

Maudit cul ! (p. 102)

Michel Tremblay, À toi pour toujours, ta Marie-Lou, introduction de Michel Bélair, Montréal, Leméac, coll. «Théâtre canadien», 21, 1971, 94 p.

Ben oui, j’m’en rappelle de tout ça, Manon, ben oui, ça m’a faite mal, à moé aussi ! C’est ben sûr que c’est pas vrai que j’ai toute oublié ! j’m’en rappelle comme toé ! Chus v’nue au monde dans’marde, pareille comme toé, Manon, mais au moins j’essaye de m’en sortir ! Au moins, j’essaye de m’en sortir ! (p. 70)

Des phrases reprises d’un auteur à l’autre

Louis Hémon, Maria Chapdelaine (1916), avant-propos de Nicole Deschamps, notes et variantes, index des personnages et des lieux, par Ghislaine Legendre, Montréal, Boréal express, 1980, 216 p.

Autour de nous des étrangers sont venus, qu’il nous plaît d’appeler des barbares; ils ont pris presque tout le pouvoir; ils ont acquis presque tout l’argent; mais au pays de Québec rien n’a changé (p. 198).

Félix-Antoine Savard, Menaud maître draveur (1937), présentation d’André Renaud, Montréal, Fides, coll. «Bibliothèque canadienne-française», 1964, 213 p. : «des étrangers sont venus» (p. 32 et p. 213).

Hubert Aquin, Prochain épisode. Roman, Montréal, Cercle du livre de France, 1965, 174 p.

Cuba coule en flammes au milieu du lac Léman pendant que je descends au fond des choses (p. 7).

Mathieu Arsenault, la Vie littéraire, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 76, 2014, 97 p. : «la littérature est fantastique elle coule en flammes au milieu du lac Léman» (p. 25).

Marie-Claire Blais, Une saison dans la vie d’Emmanuel (1965), Montréal, Quinze, coll. «Roman», 1978, 175 p.

Les pieds de Grand-Mère Antoinette dominaient la chambre (p. 7).

Catherine Lalonde, la Dévorations des fées, Montréal, Le Quartanier, coll. «série QR», 112, 2017, 136 p. : «La p’tite vient s’asseoir aux pieds de l’aïeule, pose une main à son genou. La p’tite touche Grand-maman» (p. 122).

Des phrases reprises dans un contexte non littéraire

Gaston Miron, l’Homme rapaillé, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, «Collection du prix de la revue Études françaises», 1970, 171 p.

Reprises sur des pancartes des carrés rouges en 2012.

Pancarte : «Nous sommes devenus les bêtes féroces de l’espoir» / Poème : «nous serons devenus des bêtes féroces de l’espoir» («La route que nous suivons», p. 31).

Pancarte : «Nous sommes arrivés à ce qui commence !» / Poème : «je suis arrivé à ce qui commence» («L’homme rapaillé», p. 5).

Des phrases étonnantes ou paradoxales

André Belleau, «Langue et nationalisme», Liberté, 146 (25, 2), avril 1983, p. 2-9; repris, sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste», dans Y a-t-il un intellectuel dans la salle ? Essais, Montréal, Primeur, coll. «L’échiquier», 1984, p. 88-92; repris, sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste», dans Surprendre les voix. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1986, p. 115-123; repris, sous le titre «Langue et nationalisme», dans Francis Gingras (édit.), Miroir du français. Éléments pour une histoire culturelle de la langue française, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Espace littéraire», 2014 (troisième édition), p. 425-429; repris, sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste», dans Surprendre les voix. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact», 286, 2016, p. 113-121. https://id.erudit.org/iderudit/30467ac

Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler (p. 6).

P. Landry, cité par Plume Latraverse sur son disque Plume pou digne, 1974.

Il mangeait peu, mais mal.

Des phrases qui marquent

Réjean Ducharme, l’Avalée des avalés. Roman, Paris, Gallimard, 1966, 281 p.

Tout m’avale. Quand j’ai les yeux fermés, c’est par mon ventre que je suis avalée, c’est dans mon ventre que j’étouffe (p. 7).

Réjean Ducharme, Le nez qui voque. Roman, Paris, Gallimard, 1967, 247 p.

Je ne suis pas un homme de lettre. Je suis un homme (p. 8).

Le soir de la reddition de Bréda, Roger de la Tour de Babel, avocat au Châtelet, prit sa canne et s’en alla. En 1954, à Tracy, Maurice Duplessis, avocat au Châtelet, mourut d’hémorragie cérébrale; célèbre et célibataire (p. 9).

Gabrielle Roy, la Détresse et l’enchantement (1984), préface de Jean-Claude Guillebaud, avertissement de François Ricard, Paris, Arléa, 1986, 505 p.

Quand donc ai-je pris conscience pour la première fois que j’étais, dans mon pays, d’une espèce destinée à être traitée en inférieure (p. 11).

Autopromotion 400

François Legault et Emmanuel Macron, Paris, janvier 2019

Aujourd’hui, vers 13 h 30, l’Oreille tendue sera à l’émission Là-haut sur la colline d’Antoine Robitaille, sur Qub radio, pour parler de la langue du premier ministre du Québec, François Legault.

Ce n’est pas la première fois qu’elle se penche sur la question; voir les textes du 28 août 2012, du 21 mars 2014, du 24 mars 2014, du 28 mars 2014 et du 14 septembre 2018.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici (segment «Mots et maux de la politique»).

Sur les «éléments de langage», on peut lire ceci :

Krieg-Planque, Alice et Claire Oger, «Eléments de langage», article électronique, Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics, 2 avril 2017. http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/elements-de-langage/