Autopromotion 827

«Architecture et parties qui en dépendent. Plan, Coupe & Développement d'un moulin à vent», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche I

La 655e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 76 600 titres.

À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.

Illustration : «Architecture et parties qui en dépendent. Plan, Coupe & Développement d’un moulin à vent», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche I

Curiosités voltairiennes (et salonnières)

Il y a quelques lustres, l’Oreille a mené des recherches sur ce que l’on appelle, depuis le début du XIXe siècle, les «salons» (voir ici ou ).

Elle s’est donc tendue quand elle a découvert, sous la plume d’Eric Andrew-Gee, dans The Globe and Mail, le 4 avril 2025, un article intitulé «A Montreal salon proves a gathering of minds is not just for the 18th century» («Un salon de Montréal prouve qu’un rassemblement des esprits n’est pas seulement une chose du XVIIIe siècle»).

Le correspondant montréalais du journal a fait enquête sur un salon actuel, Hot Chain, créé par Mireille Silcoff (qu’il compare, au passage, à Julie de Lespinasse). Comment son texte commence-t-il ? «It was probably around the time someone mentioned Voltaire and the Lisbon earthquake of 1755 that I started to feel I was really at a salon» («C’est probablement quand quelqu’un a évoqué Voltaire et le tremblement de terre de Lisbonne que j’ai commencé à sentir que j’étais vraiment dans un salon»).

Voltaire est toujours bien vivant.

 

P.-S.—Le salon le plus célèbre du XVIIIe siècle est sans conteste celui de madame Geoffrin. L’Oreille tendue a déjà tourné une vidéo sur le sujet.

 

Autopromotion 826

«Architecture et parties qui en dépendent. Coupe des pierres», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche V

La 654e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 76 500 titres.

À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.

Illustration : «Architecture et parties qui en dépendent. Coupe des pierres», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche V

Autopromotion 825

«Go habs go», publicité des Canadiens de Montréal, 2021

L’Office québécois de la langue française n’apprécie pas que les autobus de la Société de transport de Montréal appuient les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — en utilisant le verbe «Go» (voir ici, en français, et , en anglais).

L’Oreille tendue en causera vers 15 h 15, au micro d’Annie Desrochers, dans le cadre de l’émission le 15-18 de la radio de Radio-Canada.

 

Lecture recommandée : Laflamme, Élisabeth, «Go Habs Go ! Les Habitants, plus qu’un surnom, une légende !», Québec français, 129, printemps 2003, p. 103-105. https://id.erudit.org/iderudit/55765ac

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien de ce côté.

 

[Complément du 25 avril 2025]

Deux rebondissements (déjà).

Sur Twitter, à 11 h 10, Dominique Malack, la présidente-directrice générale de l’OQLF, déclare ceci :

Une intervention menée par l’Office québécois de la langue française auprès de la Société de transport de Montréal (STM) a été rapportée dans le journal The Gazette, hier, puis dans plusieurs autres médias.
Je tiens à m’adresser à vous à ce sujet. D’abord, en aucun cas, l’Office ne s’est opposé à l’usage de l’expression Go Habs Go, qui est ancrée dans notre histoire et fait partie de notre spécificité québécoise. Il m’apparaît important de distinguer cela du devoir d’exemplarité de l’État imposé par la Charte de la langue française pour tout organe de l’Administration.
Je me permets aussi de revenir sur la situation plus précise qui fait l’objet d’une grande attention médiatique. L’intervention auprès de la STM n’a pas été faite à l’initiative de l’Office, mais à la suite de la réception d’une plainte d’un citoyen concernant la diffusion du message «GO ! CF MTL GO !» sur un autobus. L’Office a alors communiqué avec la STM pour l’aviser de la plainte et lui rappeler ses obligations en lien avec la Charte.
Le terme go se trouve dans un dictionnaire français et fait partie de l’usage dans la langue courante. Toutefois, il s’agit d’un anglicisme. Or, la Charte exige que l’Administration soit exemplaire en matière d’utilisation du français. Un organisme de l’Administration, comme c’est le cas de la STM, ne peut utiliser que le français dans son affichage, sauf exception, par exemple pour des raisons de santé et de sécurité.
La Charte est claire quant aux obligations qui incombent à l’État en matière d’usage du français de façon exemplaire, et l’Office a le mandat de veiller à son application.
Bonne partie ce soir !

Quelques minutes plus, par le même canal, le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, lui répond :

Go Habs Go ! : une expression qui fait partie de notre ADN, notre identité !
Il est important pour moi de prendre la parole pour remettre les pendules à l’heure concernant l’utilisation de cette expression bien chère à tous les partisans du Canadien de Montréal, ainsi qu’à tous les Québécois.
Présentement, il y a des employés de l’OQLF qui reçoivent des menaces. C’est complètement inacceptable. Cela doit cesser.
Jamais l’OQLF n’a déconseillé l’utilisation de l’expression Go Habs Go ! Je tiens à le dire.
C’est une expression rassembleuse, ancrée dans notre histoire, qui s’inscrit dans notre spécificité culturelle et historique. Elle est utilisée depuis des décennies. C’est un québécisme et on en est fiers !
Après plusieurs échanges avec l’OQLF, il est clair pour nous que cette expression consacrée ne doit jamais être remise en doute. Je vous l’annonce, à l’avenir, si une plainte est adressée à l’OQLF concernant l’utilisation de cette expression, elle sera jugée comme non-recevable.
Maintenant que les choses sont claires, je souhaite une victoire du Canadien ce soir.
Go Habs Go !

Au moins, ils s’entendent quant au match de ce soir. (Mais la journée n’est pas finie.)

Autopromotion 824 — Chantons le hockey avec…

Sound Icon / Icône du son

L’Oreille tendue, à l’occasion, se lance des défis.

À la fin de 2024 et au début de 2025, elle a rassemblé, quotidiennement, des chansons qui portaient sur la langue.

Durant les éliminatoires de la Ligue nationale de hockey, au printemps de 2013, elle a proposé, tous les jours, un «Dictionnaire des séries». Elle a tiré de cet ensemble un livre, Langue de puck. Abécédaire du hockey, d’abord publié en 2014, puis, dans une version revue et augmentée, en 2024.

Que faire cette année ? Jusqu’au match ultime du détail, de jour en jour, on lira et (le plus souvent) on entendra ici une chanson portant sur le hockey.

Les séries commencent aujourd’hui; les paroles et les musiques itou.

Une liste de lecture est disponible sur Spotify : elle contient beaucoup plus d’œuvres que celles qui seront déposées ici.

Amateurs de sport, tendez l’oreille !

 

Dans les médias…

Entrevue avec Annie Desrochers à l’émission de radio le 15-18, Société Radio-Canada, Montréal, 24 avril 2025.

Larin-Kieran, Maude, «“Le hockey, c’est une religion au Québec” : les artistes inspirés par les Canadiens en séries», le Journal de Montréal, 27 avril 2025.

 

Voici la liste des chansons retenues. Elle sera périodiquement actualisée.

(Version du 11 mai 2025)

1. Léo LeSieur, «Ah ! le hockey», 1930

2. Christine Corneau, «La soirée du hockey», En personnes, 1988

3. Dominique Michel, «Hiver maudit : j’hais l’hiver», 1979

4. Denise Filiatrault, «Rocket Rock and Roll», 1957

5. Anna McGarrigle, «Hommage à Henri Richard», 1974

6. Denise Émond, «La chanson des étoiles du hockey», 1956

7. Diane Dufresne, «La joute des étoiles», À part de d’ça, j’me sens ben. Opéra-cirque, 1973

8. Jeanne d’Arc Charlebois, «Maurice Richard», 1951

9. Francine Raymond, «Tu peux t’en aller», les Années lumières, 1993

10. Hugo Blouin, «Manon», Sport national, 2023

11. Alexandre Poulin, «San Francisco», 2010

12. Marie-Chantal Toupin, «J’irai au sommet pour toi», Maurice Richard, 2005

13. Nicola Ciccone, «Tu m’aimes quand même», Imaginaire, 2010

14. Mario Chénard et France Duval, «Nordiques jusqu’au bout !», 1985

15. Robert Charlebois, «J’voulais pas y aller», le Chanteur masqué, 1996

16. Hugo Blouin, «Le but», Sport national, 2023

17. Pierre Bertrand, «Hockey», dans Beau dommage, Passagers, 1977

18. Sylvain Lelièvre, «La partie de hockey», 1971

19. Oscar Thiffault, «Le Rocket Richard», 1955

20. Pierre Létourneau, «Maurice Richard», 1970

21. Éric Lapointe, «Rocket (On est tous des Maurice Richard)», les Boys II, 1998

22. Vilain Pingouin, «Les Habitants (GO Habs GO !)», 2009

23. Alexandre Belliard, «Les lèvres ouvertes», Légendes d’un peuple. Tome III, 2013

24. Oscar Thiffault, «La toune à Ti-Guy Lafleur», 1978

25. Robert Charlebois, «Champion», 1987

26. André Brazeau, «Ti-Guy», Pour toi et ton père, 2002

27. Claude Gauthier, «À Guy Lafleur», les Amitiés, 2023

28. Bob Bissonnette, «J’accroche mes patins», les Barbes des séries, 2012

29. Alain-François, «C’est pour quand la coupe Stanley ?», album Alain-François, 2007

30. Les Baladins, «Gordie Howe», 1960

31. Les Jérolas, «La chanson du hockey», 1960

32. Mes Aïeux, «Le fantôme du Forum», la Ligne orange, 2008

33. Jean Lapointe, «Scotty Blues», Démaquillé, 1976

34. Zéphyr Artillerie, «Scotty Bowman», Chicago, 2008

35. Les Cowboys fringants, «Salut mon Ron», Break syndical, 2002

36. Oscar Thiffault et Marcel Martel, «Boom Boom», 1955

37. Joël Martel, «Charles Hudon», 2020

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture