En 2012, pour marquer la publication de son millième texte, l’Oreille tendue inventait une école littéraire québécoise, l’École de la tchén’ssâ. Celle-ci a fait couler beaucoup d’encre (voir notamment ici et là). Ces jours-ci, il en est question aux États-Unis, dans les pages du magazine Publishers Weekly, sous la signature de Peter McCambridge.
Autopromotion 378
La 356e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 41 224 titres.
Illustration : «Coupe sur la largeur de la Bibliothèque nationale», Gallica, Bibliothèque nationale de France
Autopromotion 377
Entre 14 h et 15 h, l’Oreille tendue sera à la radio de Radio-Canada, à l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, au micro de Marie-Louise Arsenault, pour parler de Voltaire, en compagnie d’Ethel Groffier.
Il devrait être question de cette entrée de blogue (sur l’utilisation du nom de Voltaire au moment des attentats de Charlie hebdo), de cette collection de Curiosités voltairiennes et de cette vidéo.
L’entrevue a lieu dans le cadre de la présentation, au Théâtre du Nouveau Monde, d’une adaptation du conte Candide par Pierre Yves Lemieux.
[Complément du jour]
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
Autopromotion 376
La 355e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 41 099 titres.
Illustration : «Le bibliophile», gravure de Christoph Weigel (1709-1782), Rijksmuseum, Amsterdam
Accordons-nous
En 2016, l’ensemble des éditeurs de manuels scolaires français décide d’appliquer les rectifications de l’orthographe proposées en… 1990. Commotion dans les médias. (Voir ici.)
Maintenant, c’est la Fédération Wallonie-Bruxelles qui suggère de passer à l’absence d’accord du participe passé accompagnant l’auxiliaire avoir, quelle que soit la place de ce participe dans la phrase. Nouvelle commotion.
Libération a annoncé la chose le 3 septembre en publiant une «Tribune», «“Les crêpes que j’ai mangé” : un nouvel accord pour le participe passé», signée par Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, «anciens professeurs de français». À Bruxelles, dans le Soir, des linguistes belges et français font paraître «Carte blanche : les leçons du (participe) passé». Les uns et les autres promeuvent l’invariabilité dans tous les cas avec l’auxiliaire avoir.
Les médias québécois n’ont pas été en reste; l’Oreille tendue, par exemple, a répondu aux questions de Jean-Sébastien Bernatchez de l’émission l’Heure du monde de la radio de Radio-Canada sur ce sujet.
Sa position ? Les langues évoluent. Les règles aussi. La règle d’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir pourrait être simplifiée. La centralisation de la langue française en France, voire à Paris, et le conservatisme linguistique qu’elle entraîne risquent toutefois de ralentir cette transformation souhaitable, et déjà présente chez nombre de locuteurs du français réputés par ailleurs avoir une excellente maîtrise de leur langue. Mot de la fin, donc : ne retenons pas notre souffle.
P.-S.—En 2015, l’Oreille avait consacré un mot à la question du participe passé. C’est par là, en PDF.
P.-P.-S.—Un fois de plus, elle a utilisé, en ondes, le magnifique néologisme de son ami Jean-Marie Klinkenberg (1981, p. 46), lutétiotropisme.
P.-P.-P.-S.—Une vidéo avec ça ?
Références
Klinkenberg, Jean-Marie, «La production littéraire en Belgique francophone. Esquisse d’une sociologie historique», Littérature, 44, décembre 1981, p. 33-50. https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1981_num_44_4_1360
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.