Tombeau d’Ella (11) : Montréal, Québec

Mots croisés, la Presse, 2 juillet 2011

[Ce texte s’inscrit dans la série Tombeau d’Ella. On en trouvera la table des matières ici.]

Qu’en est-il d’Ella Fitzgerald, du Québec et de Montréal ?

D’après la collection numérique de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, la radio la fait tourner dès 1939, les journaux s’intéressent à sa vie, on la verra souvent à la télévision (par exemple dans The Ella Fitzgerald Show).

Elle a ses fans, parmi les chanteuses (surtout) et les chanteurs — Pauline Julien, Monique Leyrac, Louise Forestier, Joha­­nne Blouin, Ginette Reno, Colette Boky, Martine St-Clair, Monique Fauteux, Bob Walsh, Nikki Yanofsky, Ima, Florence K, Céline Dion, Jessica Vigneault —, les musiciens — Bernard Labadie —, les disc-jockeys — Misstress Barbara — et les critiques — Claude Gingras à la Presse, Gilles Archambault au Devoir et à la radio de Radio-Canada, Sylvain Cormier et Serge Truffaut au Devoir. En 2008, Marie Michèle Desrosiers chante «En écoutant Ella» (Marie Michèle se défrise), paroles de Clémence DesRochers, musique d’Ariane Moffatt.

Ella Fitzgerald s’est souvent produite sur scène à Montréal.

Certaines sources disent qu’elle aurait chanté dans une célèbre boîte de jazz, le Rockhead’s Paradise, mais les journaux actuellement numérisés sont muets là-dessus.

Ella Fitzgerald a occupé plusieurs fois le Forum (1953, 1954, 1955, 1956), le plus souvent avec la tournée Jazz at the Philharmonic de Norman Granz. Les affiches de ces spectacles étaient alléchantes : outre Ella Fitzgerald, on pouvait y entendre Roy Elridge, Buddy Rich, Oscar Peterson, Herb Ellis, Dizzie Gillespie, Louis Belson, Flip Phillips, Buddy De Franco, Ben Webster, Gene Krupa, Stan Getz, Illinois Jacquet, le Modern Jazz Quartet, Jo Jones, Sonny Stitt, Ray Brown, Eddie Shu.

Boris Vian, dans sa «Revue de presse» du magazine Jazz Hot, évoque un de ces concerts, celui du 20 septembre 1955 : «voici une lettre d’un lecteur canadien, Robert Castets, qui a l’amabilité de m’envoyer un extrait de la première d’un concert de J.A.T.P. de Montréal, où l’on apprend, ce qui n’est pas pour nous surprendre, qu’Ella et Lester Young furent les triomphateurs de la soirée (onze mille personnes…). Bien le bonjour, Castets, et merci !» (no 104, novembre 1955; repris dans Œuvres, vol. 6, p. 483)

À partir de 1967, elle sera accueillie à quelque reprises à la Place des arts, salle Wilfrid-Pelletier, puis, à partir de sa création en 1980, au Festival international de jazz de Montréal (1983, 1987). (L’Oreille tendue l’y a entendue le 28 juin 1981; ce fut la seule fois. La chanteuse partageait la scène avec le trio de Jimmy Rowles, Oscar Peterson et Joe Pass.) Depuis 1999, le prix Ella-Fitzgerald de ce festival «vient chaque année souligner la portée, la flexibilité et l’originalité de l’improvisation et la qualité du répertoire d’une chanteuse ou d’un chanteur de jazz reconnu sur la scène internationale». La même année, un concert-hommage réunissait Jeri Brown, Ranee Lee, Karen Young et le Vic Vogel Big Band.

Il allait donc de soi qu’Ella Fitzgerald fasse une apparition, même discrète, dans l’excellent roman graphique la Femme aux cartes postales du tandem Eid / Paiement (2016, p. 110).

Ella Fitzgerald aurait eu cent ans aujourd’hui.

P.-S. — Il n’y a malheureusement pas un mot sur la chanteuse dans l’histoire du jazz à Montréal de John Gilmore (1988).

P.-P.-S. — En bonne fan, l’Oreille serait preneuse de tous renseignements pouvant étoffer ce premier aperçu de la présence québécoise d’Ella Fitzgerald.

Illustration : la Presse, 2 juillet 2011, Arts et spectacles, p. 22.

 

Références

Eid, Jean-Paul et Claude Paiement, la Femme aux cartes postales, Montréal, La Pastèque, 2016, 227 p. Roman graphique.

Gilmore, John, Une histoire du jazz à Montréal, Montréal, Lux, coll. «Mémoire des Amériques», 2009, 411 p. Ill. Traduction de Karen Ricard. Préface de Gilles Archambault. Édition originale : 1988.

Vian, Boris, Œuvres. Tome sixième, Paris, Fayard, 1999, 645 p. Édition publiée sous l’autorité d’Ursula Vian Kübler. Sous la direction de Gilbert Pestureau. Édition établie et présentée par Claude Rameil. Documentation et archives : Nicole Bertolt.

23 mars 1944

Tableau de Jack Reppen, «#5 in the Prudential Collection “Great Moments in Canadian Sport”», 1961

Le 23 mars 1944, pendant les séries éliminatoires, au Forum de Montréal, dans une victoire de 5 à 1, Maurice Richard marque les cinq buts de son équipe, les Canadiens — c’est du hockey —, contre les Maple Leafs de Toronto et il obtient les trois étoiles du match.

Un publiciste des Canadiens, Camil DesRoches, affirme dans le documentaire Peut-être Maurice Richard de Gilles Gascon (1971) que le Forum recevait «des milliers de téléphones à tous les ans» de gens qui voulaient vérifier le résultat de ce match.

Le même DesRoches a consacré une strophe d’un long poème à ce match :

Et nous voilà rendus aux séries pour la coupe,
D’abord contre Toronto, en premier une défaite,
Richard décide d’y voir et dans la second’ joute,
Maurice compte les cinq buts… Les Maple Leafs sont «frets».

(On appréciera la rime «défaite» / «frets».)

Une bande dessinée évoque ce haut fait d’armes dans Babe Ruth Sports Comics en février 1950. De même, la soirée est rapportée par des dizaines de commentateurs, en français comme en anglais.

Elle est souvent l’objet de récits erronés. Ainsi, dans le cadre de «La rue Sainte-Catherine fait la une», une exposition présentée au Musée Pointe-à-Callière du 7 décembre 2010 au 24 avril 2011, on pouvait lire : «5 buts et 3 passes en un seul match; il obtient les 3 étoiles de la rencontre !» Les concepteurs de l’exposition confondaient les événements du 23 mars avec ceux (à venir) du 28 décembre 1944. (Dans la Presse du 15 mars 1998, Stéphane Laporte fait la même confusion.) Rien là d’étonnant : on ne prête qu’aux riches.

La soirée du 23 mars 1944 est une des pièces essentielles du mythe de Maurice Richard : déjà jeune (il a 22 ans), il est l’homme des grandes occasions. Il le restera longtemps.

P.-S. — Certains disent que les trois étoiles ont été attribuées à Richard par Foster Hewitt ou par Elmer Ferguson. Le plus souvent, on parle toutefois de Charles Mayer, même si celui-ci ne revendique pas explicitement ce choix dans Dow présente l’épopée des Canadiens (1956, p. 183).

Illustration : tableau de Jack Reppen, «#5 in the Prudential Collection “Great Moments in Canadian Sport”», 1961. Une reproduction de ce tableau était offerte aux nouveaux clients de la compagnie d’assurances Prudential Life au début des années 1960.

[Ce texte reprend des analyses publiées dans les Yeux de Maurice Richard (2006).]

 

Références

Dow présente l’épopée des Canadiens (par Charles Mayer) de Georges Vézina à Maurice Richard. 46 ans d’histoire. 1909-1955, Montréal, Brasserie Dow, 1956, 198 p. Ill. Préface de Léo Dandurand. Nouvelle édition revue et corrigée. Édition originale : 1949.

Laporte, Stéphane, «Mes oncles et Maurice Richard», la Presse, 15 mars 1998, p. A5.

«Maurice “The Rocket” Richard. Hockey’s Battling Terror», Babe Ruth Sports Comics, 1, 6, février 1950, [s.p.]. Bande dessinée. Reproduite par Paul Langan dans Classic Hockey Stories. From the Golden Era of Pulp Magazines, 1930s-1950s (Chez l’Auteur, 2021, p. 219-221).

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Peut-être Maurice Richard, documentaire de 66 minutes 38 secondes, 1971. Réalisation: Gilles Gascon. Production: Office national du film du Canada.

«Poésie à la “Jean Narrache” due à la plume de Camil DesRoches et dédiée à Maurice “Record” Richard. — Cette poésie fut débitée à la Parade Sportive le 14 janvier 1945 au poste CKAC», poème sur feuille volante, s.d.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

Le zeugme du dimanche matin et de Guy Delisle

Guy Delisle, Chroniques de Jérusalem, 2011, couverture

«Mine de rien, cette bouteille de cornichons fait quand même son poids. Je me donne en spectacle devant un parterre de journalistes, essayant tant bien que mal de garder mon équilibre et le peu qu’il me reste de fierté.»

Guy Delisle, Chroniques de Jérusalem, couleur : Lucie Firoud & Guy Delisle, Paris, Guy Delcourt productions, 2011, 333 p., p. 44.

P.-S. — Ce n’est pas le seul zeugme de ce livre et de Guy Delisle (voir ici).

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

La vie par les livres

Alison Bechdel, Fun Home, 2006, couverture

«I still found literary criticism to be a suspect activity.»

Alison Bechdel, l’auteure du roman graphique Fun Home (2006), aime les écritures de soi : la lettre, le journal intime, l’autobiographie («my own compulsive propensity to autobiography», éd. de 2014, p. 140). Pour comprendre sa vie, elle a besoin des livres : les siens, ceux de son père, ceux de sa mère, ceux de sa première amante. Fun Home conjoint ces deux façons de s’inscrire dans le monde. Bechdel essaie d’y comprendre, avec une clarté de vue qui force l’admiration, son rapport à son père, qui est mort quand elle avait 20 ans.

Ce père, Bruce Allen Bechdel (1936-1980), est complexe. Lecteur avide, il enseigne l’anglais à l’école secondaire et il s’occupe d’un salon funéraire (le «fun home» du titre). Marié et père de famille, il couche avec de jeunes garçons («But would and ideal husband and father have sex with teenage boys ?», p. 17). Sa fille est convaincue qu’il s’est suicidé, mais un doute plane. Elle a nombre de reproches à lui faire, mais elle ne peut se déprendre de lui et de son influence, allant jusqu’à emprunter à Marcel Proust le mot inverti pour se désigner, et lui avec elle : «Not only were we inverts, we were inversions of one another» (p. 98).

Quels auteurs pour donner sens à cela ? Il y en a plusieurs dizaines, dont se détachent Albert Camus (la Mort heureuse) dans le deuxième chapitre («A Happy Death»), F. Scott Fitzgerald dans le troisième («That Old Catastrophe»), Proust dans le quatrième («In the Shadow of Young Girls in Flower»), Oscar Wilde dans le sixième («The Ideal Husband») et James Joyce et Homère dans le septième («The Antihero’s Journey»). Il y a pire compagnie que celle-là.

Ce n’est pas seule raison de lire Fun Home, qui est un livre remarquable.

 

Référence

Bechdel, Alison, Fun Home. A Family Tragicomic, New York, A Mariner Book, Houghton Mifflin Harcourt, 2014, 232 p. Édition originale : 2006.

En un 28 décembre

Pierre Bouchard, Je sais tout, 2014, quatrième de couverture

L e 28 décembre 1944, les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — jouent un match au Forum contre les Red Wings de Detroit. Les Canadiens l’emportent 9 à 1. Le célèbre ailier droit Maurice «Rocket» Richard marque cinq but et obtient trois passes. Or, plus tôt ce jour-là, il avait participé à un déménagement et il se sentait fatigué; il aurait même hésité à jouer. Cet événement fait partie de ceux qui ont fait de Maurice Richard un mythe québécois. La culture, sous toutes ses formes, s’est assurée que ce ne serait pas oublié.

Dès 1945, une «Poésie à la “Jean Narrache” due à la plume de Camil DesRoches et dédiée à Maurice “Record” Richard» est «débitée à la Parade Sportive le 14 janvier 1945 au poste CKAC». Dans ce poème sur feuille volante, on lit les strophes suivantes :

Y’a quinze jours, au Forum, on jouait contre Détroit,
La foule espérait bien voir nos gars l’emporter,
Richard, plus que jamais, accomplit un exploit,
Prenant part à huit points, au cours de la soirée.

En effet, ce soir-là, Maurice joua en «scieronde»,
Il sut compter deux points en moins de huit secondes,
Et ce ne fut pas tout… Il compta trois autr’s points,
Et eut trois assistances… Çé-tu assez ?… J’pense ben !

Pour lui ce fut ben simple. Il se mit à jouer,
Et puis à patiner comme il le sait si bien,
Et le gardien des Wings, un gars du nom d’Lumley,
Vit tell’ment d’caoutchouc… Qu’il ne voyait plus rien.

C’est la même anecdote qu’ont retenue les concepteurs de la série de courts métrages «La minute du patrimoine» Historica quand ils ont décidé d’y accueillir Maurice Richard en 1997. (Roy Dupuis y incarne le joueur.)

Au moment de la mort de Richard, en mai 2000, le premier ministre de l’époque, Lucien Bouchard, lui rend hommage à l’Assemblée nationale :

Quatre décennies plus tard, la légende de Maurice Richard est toujours aussi vivante. Peu d’entre nous l’on pourtant vu jouer, imaginant cependant ses descentes à l’emporte-pièce pendant la description des matchs à la radio. La plupart ne le connaissent que de réputation ou par des films d’archives. Tous ont entendu l’histoire de cette journée de décembre 1944 où, après avoir déménagé le piano de sa famille dans les escaliers de l’est de Montréal durant la matinée, il marqua le soir cinq buts — incroyable, mais cinq buts — et participa à trois autres dans la même journée (Journal des débats, 36e législature, 1re session, 30 mai 2000).

Le chef de l’opposition officielle, Jean Charest, n’est pas en reste :

Contrairement à plusieurs, je n’ai pas eu l’occasion, moi, de voir jouer Maurice Richard. Pourtant, j’ai tellement de souvenirs de lui que j’ai l’impression d’avoir été là ce soir-là, au Forum, quand les cinq buts ont été comptés. Et c’est un sentiment qui est partagé par plusieurs autres citoyens du Québec, tellement on a vécu, tellement on s’est abreuvés aux récits que nous racontaient nos parents au sujet de Maurice Richard (Journal des débats, 36e législature, 1re session, 30 mai 2000).

Dans son film Maurice Richard (2005), Charles Binamé lui consacre quatre minutes (de la 61e à la 65e). L’année suivante, Gaël Corboz publie un roman pour la jeunesse intitulé En territoire adverse, où il est question du match du 28 décembre, mais l’auteur le situe (malheureusement) en… 1943 (p. 73-77).

Vous voulez apprendre l’anglais à l’école primaire ? Du matériel pédagogique porte (évidemment) là-dessus.

Matériel pédagogique, Commission scolaire de Montréal, 2008

En quatrième de couverture de la bande dessinée Je sais tout de Pierre Bouchard (2014), «Je sais tout sur Maurice Richard» évoque, sur le mode burlesque, cet épisode de la carrière du Rocket. (Voir l’image au début de ce texte.)

La Presse+ du jour le raconte dans sa rubrique «D’hier à aujourd’hui».

Comment oublier pareil «exploit» ? Il n’y a pas moyen. C’est ainsi que les mythes vivent.

P.-S. — La liste d’évocations ci-dessus n’est évidemment pas exhaustive. Il y a des dizaines et des dizaines d’autres occurrences.

P.-P.-S. — L’Oreille tendue a consacré tout un livre à ces questions, les Yeux de Maurice Richard (2006).

 

[Complément du 4 mars 2021]

Dans Raconte-moi Maurice Richard (2019), Jean-Patrice Martel offre une version différente de cet événement :

Le mercredi 27 décembre 1944 [et non le 28], Maurice déménage. Il quitte son logement, au troisième étage d’un immeuble de l’avenue des Érables, pour s’installer au deuxième étage d’une maison de la rue Papineau. Avec quelques membres de sa famille, il transporte les meubles, les boîtes et les appareils électroménagers. Il se couche très tard et, le lendemain, il passe une partie de la journée à déplacer les meubles pour aménager le nouveau logement (p. 67).

La fatigue est la même, pas la chronologie. Les discours mythiques sur Maurice Richard, eux, n’ont retenu qu’une date, celle du 28 décembre.

 

Références

Bouchard, Pierre, Je sais tout, Montréal, Éditions Pow Pow, 2014, 106 p.

Corboz, Gaël, En territoire adverse, Saint-Lambert, Soulières éditeur, coll. «Graffiti», 37, 2006, 164 p.

Martel, Jean-Patrice, Raconte-moi Maurice Richard, Montréal, Éditions Petit homme, coll. «Raconte-moi», 36, 2019, 150 p. Ill.

Maurice Richard / The Rocket, film de fiction de 124 minutes, 2005. Réalisation : Charles Binamé. Production : Cinémaginaire.

Maurice «Rocket» Richard, docudrame d’une minute, 1997. Production : Minutes Historica. https://www.historicacanada.ca/fr/content/heritage-minutes/maurice-rocket-richard (version française) et https://www.historicacanada.ca/content/heritage-minutes/maurice-rocket-richard (version anglaise)

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture