La bibliothèque idéale de l’amateur de hockey

Jeff Lemire, Essex County, 2009, couverture

Quels livres l’amateur de hockey devrait-il impérativement avoir dans sa bibliothèque ? Voici cinq suggestions de l’Oreille tendue, par ordre alphabétique d’auteur.

Ken Dryden, The Game (1983).

Un Canadien anglais en visite ethnographique chez les Québécois. Un cérébral du côté du corps.

Ce livre a été traduit en français sous le titre l’Enjeu (1983), puis sous le titre le Match (2008). Les (ré)éditions anglaises pullulent.

Ken Dryden, qui a été gardien de but pour les Canadiens de Montréal, a aussi écrit la préface à la pièce de théâtre les Canadiens de Rick Salutin (1977) et collaboré à un ouvrage avec Roy MacGregor, Home Game. Hockey and Life in Canada (1989), entre autres publications (livres, articles, etc.).

François Gravel, le Match des étoiles (1996).

François Gravel est un auteur prolifique, pour les jeunes et les autres. Plusieurs de ses livres portent sur le hockey. Le Match des étoiles est le plus fin, le moins appuyé.

Jeff Lemire, Essex County (2009).

La meilleure bande dessinée sur le hockey. En anglais.

Roy MacGregor, The Last Season (1983).

L’auteur est journaliste et l’auteur de plusieurs livres sur le hockey, seul ou avec d’autres. Il a notamment signé la série de romans pour la jeunesse «Screech Owls»; certains ont été traduits en français dans la collection «Carcajous» (Boréal).

The Last Season raconte la dernière saison d’un goon, Felix Batterinski, et bien plus encore.

(Roy MacGregor a préfacé la traduction anglaise d’un livre de l’Oreille.)

Marc Robitaille, Des histoires d’hiver, avec des rues, des écoles et du hockey. Récit (1987); nouvelle édition sous le titre Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hocke. Roman (2013).

C’est un roman (la couverture le dit), sous la forme de souvenirs d’enfance (l’année scolaire et la saison de hockey 1966-1967 au Québec). Le hasard fait que ce pourraient être, en bonne partie, ceux de l’Oreille.

L’iconographie, en 2013 mieux encore qu’en 1987, est somptueuse.

Voir aussi le film qu’en a tiré François Bouvier en 1998, Histoires d’hiver.

Quelle serait la liste des lecteurs de l’Oreille ? Propositions bienvenues.

 

[Complément du 27 octobre 2014]

L’Oreille tendue, dans son panthéon, fera dorénavant place à Numéro six d’Hervé Bouchard (2014). Pourquoi ? Voyez ici.

Écrire Montréal

Montréal imaginaire, ouvrage collectif, 1992, couverture

Tweet, hier, de @languesdefeu : «Appel : est-ce que la sociologie de la ville s’est préoccupée de la représentation des villes dans la littérature ? (Si oui, où ?)»

Dans les années 1980-1990, un groupe de recherche de l’Université de Montréal a travaillé sur les représentations de la ville en littérature. Ci-dessous, une bibliographie, en deux parties (Publications individuelles, Actes de colloques et ouvrages collectifs), de Montréal imaginaire.

À défaut de textes venus de la «sociologie de la ville», @languesdefeu y trouvera pas mal de textes en sociocritique.

Publications individuelles

Biron, Michel, «Nelligan : la fête urbaine», Études françaises, 27, 3, hiver 1992, p. 51-62. https://doi.org/10.7202/035857ar

Biron, Michel, «La romance du libéralisme : poésie et roman au tournant du siècle», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 149-209.

Biron, Michel, «Une bataille d’âmes, en ville. Notes sur un roman-feuilleton de Pamphile Le May», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 37-56.

Chassay, Jean-François, Structures urbaines, structures textuelles : la ville chez Réjean Ducharme, David Fennario, Yolande Villemaire, Montréal, Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences, Département d’études françaises, Centre de documentation des études québécoises, coll. «Rapports de recherche», 1, décembre 1986, 57 p. Avant-propos de Jean Cléo Godin.

Chassay, Jean-François, «Montréal comme roman», Magazine littéraire, 234, octobre 1986, p. 97-98.

Chassay, Jean-François et Monique LaRue, «“La Main” de Montréal», Vice versa, 24, juin 1988, p. 24-25.

Chassay, Jean-François, «Montréal et les États-Unis : idéologie et interdiscursivité chez Jean Basile et Réjean Ducharme», Voix et images, 48 (16, 3), printemps 1991, p. 503-513. https://doi.org/10.7202/200925ar

Chassay, Jean-François, en collaboration avec Annick Andres et Louise Frappier, Bibliographie descriptive du roman montréalais, Montréal, Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences, Département d’études françaises, Centre d’études québécoises, Groupe de recherche Montréal imaginaire, mai 1991, 230 p.

Chassay, Jean-François, «Entre la nature et le livre, la ville. Le paysage montréalais, à la lecture de quelques romans québécois francophones», International Journal of Canadian Studies/Revue internationale d’études canadiennes, 4, automne 1991, p. 111-125.

Chassay, Jean-François, «Un imaginaire amnésique», dans Montréal, l’oasis du nord, Paris, Autrement, «Série monde», 62, mai 1992, p. 167-171.

Chassay, Jean-François, «L’autre ville américaine. La présence américaine dans le roman montréalais (1945-1970)», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 279-322.

Chassay, Jean-François, «L’apache et le capitaliste. Le poète et ses textes dans les romans montréalais de Réjean Ducharme», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 99-116; repris, sous le titre «L’Apache et le capitaliste. De la télévision à la poésie. Le poète et ses textes dans les romans montréalais de Réjean Ducharme», dans l’Ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1995, p. 109-126.

Chassay, Jean-François, «Destin littéraire de Montréal (le fil d’Ariane)», Écrits du Canada français, 76, 4e trimestre 1992, p. 15-37.

Chassay, Jean-François, «La contrainte américaine : Madeleine Monette et Monique LaRue», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 219-229; repris, sous le titre «L’invention d’une ville (Des villes et des fantômes)», dans l’Ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1995, p. 167-185.

Chassay, Jean-François, l’Ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1995, 197 p.

Fredette, Nathalie, Montréal en prose. 1892-1992. Anthologie présentée par Nathalie Fredette, Montréal, l’Hexagone, coll. «Anthologies», 5, 1992, 507 p.

Harel, Simon, «Les marges de la ville : identité et cosmopolitisme dans le roman montréalais», dans Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, p. 21-36.

Harel, Simon, le Voleur de parcours. Identité et cosmopolitisme dans la littérature québécoise contemporaine, Longueuil, le Préambule, coll. «L’univers des discours», 1989, 309 p. Préface de René Major.

Harel, Simon, «L’identité montréalaise en exil. Le statut de l’écrivain multiculturel», dans Yannick Gasquy-Resch (édit.), Marseille-Montréal. Centres culturels cosmopolites, Paris, l’Harmattan, 1991, p. 135-149.

Harel, Simon, «La parole orpheline de l’écrivain migrant», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 373-418.

Harel, Simon, «Montréal : une “parole” abandonnée. Gérard Étienne et Régine Robin», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 155-165.

Jubinville, Yves et Fabien Ménard, «Ville et littérature : bibliographie commentée», Paragraphes (Département d’études françaises, Université de Montréal), 7, 1992, 136 p.

LaRue, Monique, en collaboration avec Jean-François Chassay, Promenades littéraires dans Montréal, Montréal, Québec/Amérique, 1989, 274 p.

LaRue, Monique et Jean-François Chassay, «Espace urbain et espace littéraire», la Petite Revue de philosophie, 20, 11 : 1, automne 1989, p. 85-99; repris dans Friedhelm Lach et Hans-Herbert S. Räkel (édit.), Berlin à Montréal. Littérature et métropole, Montréal, VLB éditeur, 1991, p. 33-46.

Marcotte, Gilles, «J’arrive en ville», Vice versa, 24, juin 1988, p. 26-27; repris, sous le titre «J’arrive en ville…», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 17-22.

Marcotte, Gilles, «La littérature arrive à Montréal», dans Jean-Rémi Brault (édit.), Montréal au XIXe siècle. Des gens, des idées, des arts, une ville. Actes du colloque organisé par la Société historique de Montréal (Automne 1988), Montréal, Leméac, coll. «Ouvrages historiques», 1990, p. 211-220; repris, sous le titre «Quand la littérature arrivait à Montréal», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 83-93.

Marcotte, Gilles, «Montréal : désir d’une ville», dans Friedhelm Lach et Hans-Herbert S. Räkel (édit.), Berlin à Montréal. Littérature et métropole, Montréal, VLB éditeur, 1991, p. 23-32; repris, sous le titre «…mais Montréal existe-t-il ?», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 23-32.

Marcotte, Gilles, «Une ville appelée Rimbaud», Études françaises, 27, 1, printemps 1991, p. 49-61; repris, sous le titre «Rimbaud, lecteur de la ville», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 105-124. https://doi.org/10.7202/035835ar

Marcotte, Gilles, «Un flâneur, rue Notre-Dame», Études françaises, 27, 3, hiver 1992, p. 27-36; repris, sous le titre «Flâner rue Notre-Dame, en 1862», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 95-104. https://doi.org/10.7202/035855ar

Marcotte, Gilles, «Mystères de Montréal : la ville dans le roman populaire au XIXe siècle», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 97-148.

Marcotte, Gilles, «La tentation de la main», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 83-98; repris, sous le titre «Au centre, la main», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 47-64.

Marcotte, Gilles, «Montréal métonymique», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 65-74; repris, sous le titre «Ville inachevée, ville moderne», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 33-45.

Marcotte, Gilles, «Ville, texte, sacré», dans Guy Lapointe (édit.), Société, culture et religion à Montréal : XIXe-XXe siècle, Montréal, VLB éditeur, coll. «Études québécoises», 1994, p. 257-273; repris, sous le titre «Que sont les cent clochers devenus ? Ville, texte, sacré», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 65-81.

Marcotte, Gilles, Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, 179 p.

Melançon, Benoît, «À la recherche du Montréal yiddish», Vice versa, 24, juin 1988, p. 12-13.

Melançon, Benoît, «Juifs et Montréalais», Spirale, 87, avril 1989, p. 3-4.

Melançon, Benoît, la Littérature montréalaise des communautés culturelles. Prolégomènes et bibliographie, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, mars 1990, 31 p. https://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/montrealaise/pub.communautes.html (HTML); https://doi.org/1866/12637 (PDF)

Melançon, Benoît, «La littérature montréalaise et les ghettos», Voix et images, 48 (16, 3), printemps 1991, p. 482-492. https://doi.org/1866/31985

Melançon, Benoît et Pierre Popovic, «Présentation», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 9-12.

Michaud, Ginette, «Mille plateaux : topographie et typographie d’un quartier», dans Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, p. 38-71; repris dans Voix et images, 42 (14, 3), printemps 1989, p. 462-482. https://doi.org/10.7202/200800ar

Michaud, Ginette, «D’une ville l’autre», Spirale, 118, octobre 1992, p. 8.

Michaud, Ginette, «De la “Primitive Ville” à la Place Ville-Marie : lectures de quelques récits de fondation de Montréal», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 13-95.

Nepveu, Pierre, «Écritures migrantes», dans l’Écologie du réel. Mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1988, p. 197-210.

Nepveu, Pierre, «Montréal : vrai ou faux», dans Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, p. 5-19.

Nepveu, Pierre, «Qu’est-ce que la transculture ?», Paragraphes (Département d’études françaises, Université de Montréal), 2, 1989, p. 15-31.

Nepveu, Pierre, «Les Juifs à Montréal : le tiers inclus ?», dans Montréal : l’invention juive. Actes du Colloque tenu le 2 mars 1990 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1991, p. 73-86.

Nepveu, Pierre, «Une ville en poésie. Montréal dans la poésie québécoise contemporaine», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 323-371.

Nepveu, Pierre, «Trouver son âme en Amérique», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 115-125.

Nepveu, Pierre et Gilles Marcotte, «Introduction. Montréal, sa littérature», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 7-11.

Popovic, Pierre, De la ville à sa littérature. Préliminaires et bibliographie, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1988, 54 p.; une version abrégée de ce texte a paru sous le titre «De la ville à sa littérature» dans Études françaises, 24, 3, 1988, p. 109-121.

Popovic, Pierre, «Les villes de Tristan Corbière», Études françaises, 27, 3, hiver 1992, p. 37-50. https://doi.org/10.7202/035856ar

Popovic, Pierre, «Le mauvais flâneur, la gourgandine et le dilettante. Montréal dans la prose narrative aux abords du “grand tournant” de 1934-1936», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 211-278.

Popovic, Pierre, «Un voleur d’étincelles dans la ville des pauvres», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 57-73.

Popovic, Pierre, «La rue fable», dans Gilbert David et Pierre Lavoie (édit.), le Monde de Michel Tremblay. Des Belles-Sœurs à Marcel poursuivi par les chiens, Montréal et Carnières, Cahiers de théâtre Jeu et Éditions Lansman, 1993, p. 275-288.

Popovic, Pierre, «Jehan Rictus et Jean Narrache : au nom des fils de Caïn»», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 75-88.

Popovic, Pierre, «Le festivalesque (La ville dans le roman de Réjean Ducharme)», Tangence, 48, octobre 1995, p. 116-127. https://doi.org/10.7202/025866ar

Actes de colloques et ouvrages collectifs

Études françaises, 27, 3, hiver 1992, 127 p. : «Ville, texte, pensée : le XIXe siècle, de Montréal à Paris». Actes du Colloque du 15 mars 1991. Textes de Michel Biron, Jean Larose, Georges Leroux, Gilles Marcotte, Pierre Popovic, François Ricard et Ronald Sutherland. http://www.erudit.org/revue/etudfr/1991/v27/n3/index.html

Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, 138 p. Textes de François Bilodeau, Louise Dupré, Simon Harel, Ginette Michaud, Raymond Montpetit, Pierre Nepveu et Francine Noël.

Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, 424 p. Textes de Michel Biron, Jean-François Chassay, Simon Harel, Gilles Marcotte, Ginette Michaud, Pierre Nepveu et Pierre Popovic, publiés sous la direction de Pierre Nepveu et Gilles Marcotte.

Montréal : l’invention juive. Actes du Colloque tenu le 2 mars 1990 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1991, 109 p. Textes de Robert Melançon, Pierre Nepveu, Régine Robin, Sherry Simon, David Solway et Esther Trépanier.

Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, 229 p. Textes de Flavio Aguiar, Maria do Carmo Campos, Estela Cedola, Jean-François Chassay, Patrick Coleman, Michel Condé, Madeleine Frédéric, Simon Harel, Monique LaRue, Gilles Marcotte, Alain Médam, Pierre Nepveu, Pierre Popovic, Yannick Resch et Stéphane Vachon, publiés sous la direction de Benoît Melançon et Pierre Popovic.

Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, 153 p. Textes de Michel Biron, Micheline Cambron, Jean-François Chassay, Jeanne Demers, Florence Fensie, Madeleine Frédéric, Gilles Marcotte et Pierre Popovic, publiés sous la direction de Madeleine Frédéric.

Jean Béliveau

Jean Béliveau lecteur

À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de naissance de Jean Béliveau, le 31 août 2011, l’Oreille tendue signait un texte dans le Devoir sur ce célèbre joueur de hockey. On le lira ci-dessous, très légèrement mis à jour; par ailleurs, il est toujours accessible sur le site du quotidien. Un complément bibliographique se trouve ici.

 

***

Le Gros Bill a 80 ans

Benoît Melançon

Personne ne s’étonnera du fait que le nom de Jean Béliveau a été évoqué à plusieurs reprises au moment de nommer un sénateur ou un gouverneur général du Canada. De la même façon, la visite rendue par Béliveau au pape Paul VI correspond bien à l’image de cet homme d’ordre. Voilà quelqu’un qui inspire la confiance et le respect, un «monsieur», le porte-parole idéal pour toutes sortes de bonnes œuvres, un père et un grand-père réputé exemplaire. Il est même possible de lui décerner un doctorat honoris causa; il en a reçu de nombreuses universités canadiennes. On n’associe pas son nom à la contestation.

Pourtant, Béliveau, qui célèbre son 80e anniversaire de naissance aujourd’hui, a déjà été un forte tête. Ce Béliveau-là incarnait l’indépendance, voire la rébellion. C’était au début des années 1950. Il jouait pour les As de Québec, de la Ligue de hockey senior du Québec, et les Canadiens essayaient depuis des années de l’attirer à Montréal, mais sans succès. Vedette incontestée dans la Vieille Capitale, le joueur de centre n’allait venir que si ces conditions, particulièrement salariales, étaient respectées. Quarante ans plus tard, dans la même ville, un autre joueur défendra une position similaire : Eric Lindros. La comparaison paraît blasphématoire ? C’est pourtant Béliveau lui-même qui la propose dans ses Mémoires, Ma vie bleu-blanc-rouge (2005).

Portrait d’une icône sportive

On peut résumer Jean Béliveau en chiffres : 1287 matchs dans la Ligue nationale de hockey, tous avec les Canadiens, de la saison 1950-1951 à la saison 1970-1971; 586 buts et 809 passes pour un total de 1315 points en saisons régulières et éliminatoires; 1240 minutes de punition, ce à quoi on ne s’attendait peut-être pas de ce «gentleman». Capitaine de l’équipe pendant dix saisons, il a été choisi six fois dans la première équipe d’étoiles de la LNH et il a aidé les Canadiens à gagner dix coupes Stanley. Il a été élu au Temple de la renommée en 1972.

Quel est le mot le plus fréquemment utilisé pour décrire Béliveau ? Élégance. C’était vrai de son jeu, et notamment de son coup de patin, dont les spectateurs et les commentateurs vantaient la «fluidité». C’était aussi vrai de son image publique : grande taille, voix grave, élocution lente. Le contraste est clair avec son coéquipier pendant plusieurs saisons, le mythique Maurice Richard : le joueur comme l’homme était tout en aspérités.

Ce portrait est vrai, mais lacunaire. Reportons-nous 60 ans en arrière.

Quand Jean Béliveau se joint pour de bon aux Canadiens le 5 octobre 1953, il est le premier de ce qui deviendra une lignée : la star sportive dont on sait qu’elle sera une star. C’est devenu une affaire banale : les fans attendaient Bobby Orr, Guy Lafleur, Wayne Gretzky, Mario Lemieux ou Sidney Crosby; leur réputation les précédait. Avant Béliveau, ce n’était pas le cas. Quand il arrive au Forum de Montréal, tout le monde attend un grand joueur, car les médias l’annoncent depuis plusieurs années. Il devra se montrer à la hauteur.

Il y a une autre caractéristique de Jean Béliveau qui le distingue des joueurs qu’il côtoie au début de sa carrière : sa taille. Les amateurs d’aujourd’hui ne voient rien de spécial quand débarque un joueur de 1,91 m (6 pieds 3 pouces). Au début des années 1950, c’était l’exception. Voilà le Béliveau que chantent Les Jérolas en 1960 : «I mesure six pieds et demi / I va vite comme une souris.» Le Gros Bill (c’est son surnom) dépasse tout le monde d’une tête.

Portrait d’une icône culturelle

Mais Béliveau n’est pas seulement un joueur de hockey dominant. C’est aussi une figure de la culture québécoise.

Son nom apparaît dans une quinzaine de chansons. Denise Émond, en 1956, déplore que «Grand Jean» ait quitté Québec, car elle l’«adore» : «Il est grand pis i est costaud.» Elle croit même que son idole aurait pu faire de la politique et se retrouver assis «À côté de Duplessis». Le fan que décrit Georges Langford dans «La coupe Stanley» connaît «Le nom du chien d’la femme à Béliveau». Plus tard, le numéro 4 a inspiré Robert Charlebois («Le but du Canadien compté par Jean Béliveau sans aide») aussi bien que Mes Aïeux («Les feintes savantes du Gros Bill») et Marc Déry («Tu portais le numéro 4 / En l’honneur de Jean Béliveau»).

Jean Béliveau aimait bien se faire photographier un livre à la main et parler de ses lectures. Ce n’est donc que justice qu’il devienne lui-même personnage littéraire, chez Jean Barbeau, André Simard, Marc Robitaille, François Gravel, Michel-Wilbrod Bujold. Dans Le cœur de la baleine bleue de Jacques Poulin, il est question du poète québécois Roland Giguère, pour qui «une montée de Béliveau, c’était beau et pur comme un poème».

En arts plastiques, on se souviendra des sérigraphies de Serge Lemoyne, et des tableaux de Benoît Desfossés et de Bernard Racicot. Au cinéma, on voit Béliveau, entre autres documentaires, dans Le sport et les hommes d’Hubert Aquin et Roland Barthes (1961) et dans Un jeu si simple de Gilles Groulx (1963). Il a droit à deux statues, l’une au Centre Bell de Montréal, à côté de celles de Guy Lafleur, Howie Morenz et Maurice Richard, l’autre devant le Colisée qui porte son nom à Longueuil. Il a servi de véhicule publicitaire aux Éditions Marabout, à la crème glacée Chatelaine, aux électro-ménagers Corbeil.

La postérité culturelle de Béliveau n’est pas que francophone. Il est chanté par Jane Siberry («Hockey»). Pour Mordecai Richler, Béliveau est un «artiste consommé» («The Fall of the Montréal Canadiens»). Hugh Hood, l’auteur d’une hagiographie (Strength Down Centre : The Jean Béliveau Story), est fasciné par son «magnétisme». Leslie McFarlane l’a filmé dans Here’s Hockey ! Rick Salutin lui donne la parole dans sa pièce Les Canadiens. C’est un héros from coast to coast, dont on ne compte plus les biographies et portraits dans les deux langues officielles.

Peut-on dire de lui, comme de Maurice Richard, que c’est un mythe national ? Non, cela pour au moins deux raisons. Si Béliveau a été du côté de la contestation, ce n’est qu’au début de sa carrière; par la suite, son conservatisme et sa réussite sociale ont empêché plusieurs de ses concitoyens de s’identifier à lui. Or, en matière de mythe sportif, l’identification est capitale. Surtout, il n’y a pas eu, dans sa carrière et dans sa vie, de moment déterminant : le 17 mars 1955, des milliers de Montréalais participaient à ce qui est devenu «L’émeute Maurice Richard». On ne descend pas dans la rue pour un grand joueur, même s’il est le plus «élégant» de tous. On le respecte, mais on ne l’idolâtre pas.

Benoît Melançon est professeur à l’Université de Montréal. Il est l’auteur des Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle. Jean Béliveau a postfacé la traduction anglaise de ce livre.

Nouveau chantier — Écrire le Printemps érable

L’Oreille tendue, au cours des derniers mois, a écrit à plusieurs reprises sur les grèves étudiantes québécoises de 2012 (voir ici), notamment sur les pancartes brandies par les uns et les autres.

Depuis, elle se consacre à un nouveau projet : commenter les livres qui commencent de paraître sur la ggi (grève générale illimitée).

Les titres commentés sont répertoriés ci-dessous, par ordre de parution des textes sur le blogue. Les nouveaux titres seront ajoutés au fur et à mesure.

1. Nicol, Patrick, Terre des cons. Roman, Montréal, La mèche, 2012, 97 p. Deuxième édition : 2018.

«Raconter le Printemps érable», 20 novembre 2012

2. Langelier, Nicolas, Année rouge. Notes en vue d’un récit personnel de la contestation sociale au Québec en 2012, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 02, 2012, 100 p. Ill.

«Suivre le Printemps érable», 21 novembre 2012

3. Collectif, Je me souviendrai. 2012. Mouvement social au Québec, Antony, La boîte à bulles, coll. «Contrecœur», 2012, 246 p. Ill.

«Se souvenir du Printemps érable», 30 novembre 2012

4. Brisson, Pierre-Luc, Après le printemps, Montréal, Poètes de brousse, coll. «Essai libre», 2012, 92 p. Ill.

«Retracer (?) le Printemps érable», 3 décembre 2012

5. Nadeau, Jacques, Carré rouge. Le ras-le-bol du Québec en 153 photos, Montréal, Fides, 2012, 175 p. Ill. Note de l’éditeur par Marie-Andrée Lamontagne. Préface de Jacques Parizeau. Postface de Marc-Yvan Poitras.

«Faire voir le Printemps érable», 5 décembre 2012

6. Collectif, Printemps spécial. Fictions, Montréal, Héliotrope, «série K», 2012, 113 p. Ill.

«Raconter le Printemps érable, bis», 14 janvier 2013

7. Chamberland, Paul, les Pantins de la destruction, Montréal, Poètes de brousse, coll. «Essai libre», 2012, 109 p.

«S’indigner devant le Printemps érable», 7 mars 2013

8. Beaudet, Marc et Luc Boily, Gangs de rue. La marche orange, Brossard, Un monde différent, 2012, 50 p. Bande dessinée.

«Dessiner le Printemps érable», 12 juin 2014

 

Autres titres parus (version du 20 février 2022)

À force d’imagination. Affiches et artéfacts du mouvement étudiant au Québec 1958-2013, Montréal, Lux, 2013, 400 p.

Ancelovici, Marcos et Francis Dupuis-Déri (édit.), Un printemps rouge et noir. Regards croisés sur la grève étudiante de 2012, Montréal, Écosociété, 2014, 376 p.

Beaudet, Gérard, les Dessous du printemps étudiant, Québec, Nota bene, 2013, 186 p.

Beaulieu, Jimmy, Rôles de composition, Montréal, Mécanique générale, 2016, 112 p. Bande dessinée.

Biz, la Chaleur des mammifères, Montréal, Leméac, 2017, 160 p. Rééd. : Montréal, Leméac, coll. «Nomades», 2021, 192 p.

Bonenfant, Maude, Anthony Glinoer et Martine-Emmanuelle Lapointe, le Printemps québécois. Une anthologie, Montréal, Écosociété, 2013, 360 p. Préface de Georges Leroux. Postface des Zapartistes.

Brousseau, Simon, les Fins heureuses. Nouvelles, Montréal, Le Cheval d’août, 2018, 196 p. Voir «La physique des boules de billard», p. 109-119.

Cahiers Fernand-Dumont, 2, 2013, 430 p. Dossier «L’éducation en péril».

Clermont, Stéphanie, le Jeu de la musique. Nouvelles, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 15, 2017, 340 p. Voir surtout «Les astres», p. 52-70.

Collectif de débrayage, On s’en câlisse. Histoire profane de la grève. Printemps 2012, Québec, Québec, Éditions Entremonde et Sabotart, 2013, 288 p.

Courteau, Clément et Louis-Thomas Leguerrier, Tenir parole, Montréal, Anika Parance Éditeur, 2017, 229 p.

Denis, Mathieu et Simon Lavoie, Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau, Montréal, Flammarion, 2017, 208 p. Scénario.

Fermaille. Anthologie, Montréal, Moult éditions, 2013, 223 p.

Frappier, André, Richard Poulin et Bernard Rioux, le Printemps des carrés rouges. Lutte étudiante, crise sociale, loi liberticide, démocratie de la rue, Mont-Royal, M éditeur, coll. «Mobilisations», 2012, 159 p.

Isabel, Mariève et Laurence-Aurélie Théroux-Marcotte (édit.), Dictionnaire de la révolte étudiante. Du carré rouge au printemps québécois, Tête [première], 2012, 228 p. Préface de Guy Rocher.

Labonté, Mélissa, Faire maille. L’engagement poétique de la revue Fermaille au printemps 2012, Québec, L’instant même, coll. «Trajectoire», 2017, 108 p.

Lemay, Sylvain et André St-Georges, Rouge avril, Montréal, Mécanique générale, 2022, 272 p.

Marquis, Antonin, les Cigales. Roman, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Romanichels», 2017, 232 p.

Mc Cabe, Alexandre, Une vie neuve, Chicoutimi, La Peuplade, 2017, 170 p.

Millette, Josianne, De la rue au fil de presse. Grèves étudiantes et relations publiques, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. «Communications», 2013, 186 p.

Nadeau-Dubois, Gabriel, Tenir tête, Montréal, Lux, 2013, 224 p.

Poirier St-Pierre, Renaud et Philippe Éthier, De l’école à la rue. Dans les coulisses de la grève étudiante, Montréal, Écosociété, coll. «Actuels», 11, 2013, 224 p. Préface de Simon Tremblay-Pepin.

Pour un printemps. Livre citoyen / Gens du Québec, Montréal, Artmour, 2012, 306 p. Ill. Une production Artmour réalisée par Jane D’Eau.

Senécal, Patrick, Malphas 3. Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave, Québec, Alire, 2013, coll. «GF», 24, 2013, 562 p.

Senécal, Patrick, Malphas 4. Grande liquidation, Québec, Alire, coll. «GF», 31, 2014, 587 p.

Seymour, Michel, Une idée de l’université. Propositions d’un professeur militant, Montréal, Boréal, 2013, 216 p.

Simard, Marc, Histoire du mouvement étudiant québécois. 1956-2013. Des trois braves aux carrés rouges, Québec, Presses de l’Université Laval, 2013, xi/313 p.

Simoneau, Guillaume, la Commande du morse, Montréal, Éditions du renard, 2013, s.p. Ill. Suivi de «Notre année lumineuse» par Alexis Desgagnés.

Sinclair, Francine, Stéphanie Demers et Guy Bellemare (édit.), Tisser le fil rouge. Le Printemps érable en Outaouais — récits militants, Mont-Royal, M éditeur, coll. «Militantismes», 7, 2014, 272 p. Préface de Normand Baillargeon.

Surprenant, Marie-Ève et Mylène Bigaouette (édit.), Les femmes changent la lutte. Au cœur du printemps québécois, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2013, 330 p. Ill.

Theurillat-Cloutier, Arnaud, Printemps de force. Une histoire du mouvement étudiant (1958-2013), Montréal, Lux, coll. «Mémoire des Amériques», 2017, 496 p.

Tremblay, Pierre-André, Michel Roche et Sabrina Tremblay (édit.), le Printemps québécois. Le mouvement étudiant de 2012, Québec, Presses de l’Université du Québec, coll. «Innovation sociale», 2015, 230 p.

Trudel, Claude, 1960-2012. De la Crise d’octobre au Printemps érable. Parcours d’un citoyen engagé, Montréal, Québec Amérique, coll. «Biographies et idées / Dossiers et documents», 2015, 304 p. Préface de Daniel Johnson.

Turcotte, Élise, le Parfum de la tubéreuse, Québec, Alto, 2015, 128 p.

Villemaire, Yolande, le Rose des temps, Montréal, Druide, 2017, 496 p.

Yanow, Sophie, la Guerre des rues et des maisons, Montréal, La Mauvaise Tête, 2013, 70 p. Bande dessinée. Traduction de l’auteure et de Vincent Giard. Version anglaise : War of Streets and Houses, Minneapolis, Uncivilized Books, 2014, 64 p.