C’est affaire de points de vue

Françoise Major, le Nombril de la lune, 2018, couverture

En 2013, l’Oreille tendue avait été séduite par les nouvelles du premier recueil de Françoise Major, Dans le noir jamais noir. Dans un texte intitulé «Les deux côtés de la braguette», elle avait souligné, notamment, l’art du changement de point de vue chez Major.

Plaisir de lecture renouvelé avec le recueil le Nombril de la lune, paru en 2018. Dans «Mauro was here», on a droit à deux points de vue, dans «Pain des morts et mandarines», à trois, dont un particulièrement peu rassurant.

Toutes les nouvelles se déroulent au Mexique, d’où un constant brassage des langues (espagnol, anglais, français, avec plusieurs mots de la langue populaire du Québec). Le glossaire final est nécessaire — et amusant (Aguachile : «c’est boooon» [p. 269]; Guajolota : «c’est bien bon» [p. 272]; Pinche : «pinche de glossaire» [p. 275]).

La langue est souvent crue. Plusieurs nouvelles sont violentes, qu’il s’agisse de violence psychologique («Fancy Murène»), quotidienne («Hoy por mí, mañana por ti», «Un feu follet», «Cinq haïkus ecatepunkenses», etc.), de classe («Deux oiseaux, un chemin», texte découpé en cinq séquences), politique (la glaçante «Numéro 140301751»), familiale («Socorro», «La suegra»), géologique («Terremotos»), mythologique («Le nombril de la lune»). Les collectionneurs de scènes de contacts sexuels dans les moyens de locomotion — l’Oreille en est — apprécieront «Agarre lo que le agrade», en métro.

Pour finir, une phrase tirée de «Le Noël chez Lalo» : «Elle m’a souri, c’était beaucoup de dents d’un coup» (p. 173).

 

Références

Major, Françoise, Dans le noir jamais noir. Nouvelles, Montréal, La mèche, 2013, 127 p.

Major, Françoise, le Nombril de la lune. Nouvelles, Montréal, Le Cheval d’août, 2018, 276 p.

Melançon, Benoît, «Faire catleya au XVIIIe siècle», Études françaises, 32, 2, automne 1996, p. 65-81. https://doi.org/1866/28660

Interrogation argumentative

Christiane Bailey et Jean-François Labonté, la Philosophie à l’abattoir, 2018, couverture

L’Oreille tendue, certains le savent, est lectrice des collections «Documents» et «Pièces» de la maison Atelier 10. Ceux-là ne s’étonneront pas qu’elle vienne de lire la Philosophie à l’abattoir. Réflexions sur le bacon, l’empathie et l’éthique animale, de Christiane Bailey et Jean-François Labonté.

Les sujets abordés sont d’actualité : le rapport aux animaux (d’élevage, de compagnie, sauvages), l’alimentation, les questions environnementales. L’information est à jour — plusieurs titres cités sont très récents —, même si des auteurs classiques sont convoqués, d’Aristote à Voltaire et Jean-Jacques Rousseau. Le rythme est rapide. Certaines formules sont inattendues : «animaux non humains» (p. 48), «citoyenneté animale» (p. 52), «droit à l’autodétermination» des animaux (p. 57), «justice interespèce» (p. 93). Le ton est engagé.

Cela étant, voilà encore un ouvrage qui n’est pas fait pour l’Oreille. D’une part, elle est omnivore; or cela paraît inconcevable pour les auteurs, qui fustigent l’«omnivorisme», fût-il «consciencieux» (p. 71). D’autre part, et surtout, elle n’aime pas se faire donner des leçons.

Prenons deux phrases de la page 26 : «Nous pouvons résoudre ce “paradoxe de la viande” en modifiant nos comportements, comme le font les véganes qui cessent d’en manger. Si cela semble l’option la plus juste envers les animaux, la plus rationnelle et la plus saine d’un point de vue psychologique, c’est aussi la moins couramment choisie» (p. 26). Le verbe «sembler» n’est là que pour faire croire que la position avancée serait nuancée; oublions-le. Vous mangez de la viande ? Votre choix, affirment les auteurs, est injuste envers les animaux, irrationnel et malsain du «point de vue psychologique».

Sur le plan de l’argumentation, c’est une façon de procéder dont on peut imaginer qu’elle ne portera guère de fruits. Tout le monde n’aime pas se faire dire qu’il est injuste, irrationnel et malsain — mais peut-être les auteurs veulent-ils prendre position plus que convaincre ceux qui ne partagent pas leurs croyances.

P.-S.—Sur cette question, on lira les publications de Renan Larue, par exemple celles-ci.

 

Référence

Bailey, Christiane et Jean-François Labonté, la Philosophie à l’abattoir. Réflexions sur le bacon, l’empathie et l’éthique animale, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 14, 2018, 96 p. Ill.

Suivons l’exemple de David Turgeon

David Turgeon, À propos du style de Genette, 2018, couverture

Il y a toutes sortes de raisons de se réjouir à la lecture de l’essai À propos du style de Genette (2018).

Le spitant David Turgeon y analyse, avec un souci philologique qui force l’admiration, aussi bien l’«idiolecte genettien» (p. 69) — la langue du critique et théoricien — que la «méthode genettienne» (p. 79). Il sait admirer son «tour d’esprit systématique» (p. 124), tout en notant sa «légendaire désinvolture» (p. 186 n. 10), voire son «cabotinage auctorial» (p. 121 n. 26). Il n’hésite pas à le pasticher, notamment à coups de «j’y reviendrai». Il souligne combien toute écriture est affaire de refus : «Et l’écriture de Genette est aussi faite de refus : refus de l’ostentation, de la métaphore comme centre du discours; refus de la fulgurance et du raccourci séduisant; refus de la provocation littéraire autant que du basculement dans le pur subjectif» (p. 185). La perspective est (doublement) nette : «J’ai écrit cet essai en me posant la question du style d’un essai — de n’importe quel essai, celui-ci inclus» (p. 199). Du beau monde est convoqué page après page : Barthes (indispensable interlocuteur de Genette et de Turgeon), Borges (longtemps annoncé avant de finalement faire son entrée, avec Kafka), Flaubert et Proust (ensemble ou séparément), Paulhan, etc.

À propos du style de Genette, avec son titre reprenant le «À propos du “style” de Flaubert» de Proust, est à la fois une analyse stylistique perspicace de la figure emblématique de la narratologie — or «en narratologie rien n’est simple» (p. 140) —, un hommage à Genette «lecteur ou écrivain» (p. 187) et un prolongement de la réflexion genettienne — c’est ainsi, par exemple, que l’auteur propose le concept d’«écriture au degré moins un» (p. 150).

L’Oreille tendue, après cette trop brève analyse en forme d’hommage, souhaite à son tour prolonger, modestement, la pensée de David Turgeon. Prenons la fin de la note 21, page 75 : «Seuils contient d’ailleurs lui-même, p. 413, un “Post-scriptum du 16 décembre 1986”, relégué celui-là en note infrapaginale, dont l’appel est accolé au tout dernier mot du livre : cas intéressant de note commentant un ouvrage entier».

Ouvrons maintenant la Lettre à d’Alembert sur les spectacles (1758) de Jean-Jacques Rousseau, non pas à la dernière note, mais à l’avant-dernière :

Il me paraît plaisant d’imaginer quelquefois les jugements que plusieurs porteront de mes goûts sur mes écrits. Sur celui-ci l’on ne manquera pas de dire : cet homme est fou de la danse, je m’ennuie à voir danser : il ne peut souffrir la comédie, j’aime la comédie à la passion : il a de l’aversion pour les femmes, je ne serai que trop bien justifié là-dessus : il est mécontent des comédiens, j’ai tout sujet de m’en louer et l’amitié du seul d’entre eux que j’ai connu particulièrement ne peut qu’honorer un honnête homme (éd. Varloot 1987, p. 305).

À quelques pages de la fin de la diatribe de Rousseau contre le théâtre, son lecteur est invité à reconsidérer tout ce qu’il vient de lire. Rousseau aime donc le théâtre «à la passion» ? Comment concilier ceci (l’amour) avec cela (la haine) ? Voilà un «cas intéressant de note commentant un ouvrage entier».

P.-S.—Le diderotiste en l’Oreille ne peut pas être d’accord avec David Turgeon quand celui-ci parle de «Jacques le Fataliste, avec son narrateur (que l’on peut confondre avec Diderot lui-même)» (p. 59). Un seul narrateur dans Jacques ? Non. Une identification avec Diderot ? Pas plus.

P.-P.-S.—Il y a un singulier, au lieu d’un pluriel, p. 50 n. 6, qui attriste un brin l’Oreille, de même qu’un problème d’espace à la deuxième ligne de la page 65. Elle s’en remettra.

 

Références

Rousseau, Jean-Jacques, Discours sur les sciences et les arts. Lettre à d’Alembert sur les spectacles, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 1874, 1987, 402 p. Édition établie et présentée par Jean Varloot. Édition originale : 1758.

Turgeon, David, À propos du style de Genette. Essai, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 122, 2018, 223 p.

Poésie(s) sur glace

Yvon d’Anjou, Quelques arpents de ruines, 2016, couverture

Tout le monde sait ça : l’Oreille tendue collectionne les occurrences, surtout québécoises, de l’expression «quelques arpents de». Elles renvoient à un passage du début du vingt-troisième chapitre du conte Candide (1759), de Voltaire, «Candide et Martin vont sur les côtes d’Angleterre; ce qu’ils y voient». Candide discute avec Martin sur le pont d’un navire hollandais : «Vous connaissez l’Angleterre; y est-on aussi fou qu’en France ? — C’est une autre espèce de folie, dit Martin. Vous savez que ces deux nations sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada, et qu’elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut.» (Pour une vidéo explicative, c’est ici. Pour un florilège, .)

L’Oreille s’intéresse aussi à la poésie hockeyistique; on ne l’ignore pas non plus, comme l’attestent ceci et cela, par exemple.

Découvrant le recueil de poèmes Quelques arpents de ruines (2016), signé Yvon d’Anjou, elle est allée le lire pour voir ce qu’il pouvait bien dire de Voltaire.

Sur ce plan, la récolte n’a pas été fructueuse. Le nom de Voltaire n’apparaît pas dans le livre — contrairement à ceux de William Blake (p. 41, p. 123), de Joseph de Maistre (p. 66) et de Sade (p. 72), pour ne parler que du XVIIIe siècle. En matière d’«arpents», Yvon d’Anjou parle, en plus des «ruines» du titre, de «nuits» (p. 31) et de «neige» (p. 96), mais il ne sent pas le besoin de lier cette expression figée à son auteur. Cela va de soi : tout Québécois devrait faire le lien tout seul et spontanément. (L’Oreille tendue a souvent abordé cet automatisme dans des notes de lecture publiées dans les Cahiers Voltaire.)

En revanche, l’amatrice de hockey qu’est l’Oreille est tombée sur trois poèmes évoquant ce sport.

(Les poèmes de Quelques arpents de ruines ne sont pas titrés. Ils sont tous faits de vers libres, centrés sur la page, et vont d’une majuscule à un point. Autrement, ils ne sont pas ponctués.)

Le premier comporte une strophe sur la patinoire et la surfaceuse :

blanc comme une glace
la zamboni lustre son charcutage
dans les aléas de la trajectoire
puis les bandes s’annoncent
affichant du coup cascade de pub
le fruit de ses couleurs de marque (p. 53)

Le troisième se termine sur le nom du plus célèbre joueur de la plus célèbre équipe de hockey, les Canadiens de Montréal, le «tricolore» :

une lettre de Sand datant de cette époque [1839]
le monde après le déluge
fléché disparate tricolore
le monde avant les rockets
le roman du tout autre célèbre grand monde
avant Maurice Richard (p. 115).

Le deuxième est le plus intéressant (façon de parler) des trois. Citons-le au complet :

Tout le monde sait ça
que si Jack Kerouac
avait été élevé
au Québec
il aurait écrit
sur la glace comme un rocket
et qu’après avoir gagné la coupe Stanley
pendant une couple d’années
il aurait été un grand tribun felquiste
aurait fait sauter pas mal de concepts
surtout les clichés
de la poésie religieuse
prise aux arpents la neige du sérac formatif
dans les girouettes de clochers
un peuple sans soleil n’a que la spontanéité
de son triste spasme de givre
accroché au dortoir de la folie (p. 96)

Passons sur le «Tout le monde sait ça» initial; celui-là est abusif. Signalons plutôt l’association entre l’écrivain franco-américain Jack Kerouac et l’ailier droit des Canadiens Maurice «Le Rocket» Richard; ce dernier a remporté huit fois, lui, la coupe Stanley, l’emblème du championnat de la Ligue nationale de hockey. S’il «avait été élevé / au Québec», Kerouac aurait aussi été, écrit le poète, «un grand tribun felquiste», autrement dit un porte-parole du Front de libération du Québec, et il s’en serait pris à «poésie religieuse», aux «girouettes de clochers», aux «clichés» et aux «concepts». Le cadre du poème est nordique : «neige» (comme chez Voltaire), «sérac» («Dans un glacier, Bloc de glace qui se forme, aux ruptures de pente, quand se produisent des crevasses transversales élargies par la fusion», dixit le Petit Robert, édition numérique de 2014), «givre» — ce dernier mot, dans «triste spasme de givre», renvoyant directement au poème «Soir d’hiver» d’Émile Nelligan.

L’amalgame Kerouac-Richard-Voltaire-Nelligan peut étonner.

P.-S.—Maurice Richard a lui aussi été rapproché du FLQ, au moins indirectement, en couverture du magazine Nous, en février 1977, par Hélène Racicot. On y voit Le Rocket revêtu du costume des Patriotes, ce costume faisant partie d’une iconographie revendiquée notamment par les felquistes. L’image est reprise en couverture de l’ouvrage Maurice Richard. Le mythe québécois aux 626 rondelles (2006), de Paul Daoust. (Avis aux intéressés : l’Oreille tendue essaie depuis des années de mettre la main sur ce numéro de Nous, sans succès).

 

Hélène Racicot, couverture du magazine Nous, février 1977

P.-P.-S.—La poésie d’Yvon d’Anjou ? Prévisible : la rue, l’anglais, la musique (jazz, rock), Rimbaud / Verlaine, les États-Unis, l’allitération et le jeu sur les sonorités. Ce n’est pas pour rien que le recueil est dédié à «l’incomparable / Lucien Francœur» et que ledit Francœur en signe la préface.

 

Références

Anjou, Yvon d’, Quelques arpents de ruines. Poésie, Montréal, Les Éditions de l’Étoile de mer, 2016, 136 p. Préface de Lucien Francœur.

Daoust, Paul, Maurice Richard. Le mythe québécois aux 626 rondelles, Paroisse Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, 2006, 301 p. Ill.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

«Ceci est mon corps»

Catherine Voyer-Léger, Prendre corps, 2018, couvertureÀ l’origine, pendant seize mois, il y eut un site Web, toujours visible, corps dedans / dehors. Aujourd’hui, Catherine Voyer-Léger reprend les textes de son site en livre, sous le titre Prendre corps, à La Peuplade.

Le site ne balisait pas la lecture — on y entrait par le texte de son choix et on y circulait sans parcours fléché :

Il n’y a aucun point de départ à cet objet dont le code est volontairement cryptique pour la majorité des gens appelés à s’y frotter. La première responsabilité du lecteur est de trouver un mode, un modèle, un rituel — ou non — pour l’aborder en circulant parmi les cinq pages [«Terre», «Fer», «Eau», «Métal», «Bois»]. Chercher la clé organisationnelle ? Chemin possible, mais non nécessaire. L’objet littéraire peut-il se réinventer chaque fois qu’on l’aborde organisé différemment ? C’est une des questions que j’explore à travers ce projet.

Le numérique permet d’offrir pareille non-linéarité.

L’ouvrage qui vient de paraître est fidèle — autant que faire se peut — à ce défi : «Sans folios, sans mode d’emploi, ce livre se vit» (deuxième rabat). Ajoutons sans table des matières et sans texte d’introduction expliquant le projet. Au lecteur de trouver une cohérence, s’il le souhaite, aux fragments qui lui sont donnés à lire : ils sont titrés le plus souvent d’un seul mot — parfois le même mot sert de titre à plusieurs textes —, mais pas paginés, et ordonnés. En effet, des pages roses, contenant les titres des textes à venir, proposent ce qu’on appellera, à défaut de meilleur terme, des «chapitres». Les textes sont brefs — d’une ligne à une page et demie — et précédés d’une épigraphe de Roland Barthes, penseur du fragment, sur l’imaginaire du corps. Malgré quelques poèmes, la prose domine. L’auteure n’a pas peur des titres techniques : malléole, ischiojambier, dyshidrose, poplité.

Catherine Voyer-Léger, Prendre corps, 2018, page intérieurePrendre corps convoque quelques personnages : la mère et la grand-mère, plus que le père et le frère; des amants; des interlocuteurs anonymes; des médecins. C’est toutefois un je qui domine, qui essaie de donner sens à ses rapports à son corps, et ce je est bien souvent seul («l’absence de relation»). Il se souvient et le souvenir n’est pas source de joie («Le rejet comme infection»). Le corps représenté est féminin : «Mamelon», «Vulve» (suivi de «Pénis»), «Féminité», «Utérus», «Règles», «Sangs», «Pertes»; «Avortement» fait face à «Allaitement».

Cet autoportrait démembré, malgré sa sensualité, repose sur une souffrance. Cela peut prendre une forme en apparence légère : «Mon corps est essentiellement fait de nerfs coincés et d’hormones déséquilibrées» («Engourdissement»); «Mon corps est une tâche. Parmi tant d’autres» («Utilité»). Il en va de même quand l’attention portée au moindre signe mène à l’hypocondrie assumée. Plus souvent, la souffrance est profonde : «Pourquoi y a-t-il une blessure entre moi et le monde ?» («Douleur»)

Il y a malgré tout des raisons d’avancer dans Prendre corps. À de rares moments («la beauté de mes seins», «ma plus belle voix»), le corps n’est pas objet d’inquiétude. Dans les premières pages, la présence d’enfants est connotée positivement. Plus loin, quand se fait entendre le désir de maternité («Duo», «Bleus», «Perte», «Écho»), l’espoir est encore plus fort.

Dans le fragment intitulé «Transparence», Catherine Voyer-Léger écrit : «J’ai choisi l’écriture parce que c’est la forme d’art qui permet le mieux de cacher le corps.» Ce n’est pas vrai. Prendre corps en est la preuve : «Ceci est mon corps» («Point»).

 

Référence

Voyer-Léger, Catherine, Prendre corps, Chicoutimi, La Peuplade, coll. «Microrécits», 2018, s.p. Ill.

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