Manger de la politique

Boîte à lunch

Une proposition de loi pour encadrer la liberté universitaire au Québec ? «Tout le monde va être pour la tarte aux pommes. On l’a constaté dans nos travaux : tout le monde est pour la liberté universitaire. Ça se complexifie quand vient le temps de dire ce que ça veut dire et comment on la met en œuvre» (Alexandre Cloutier).

La volonté de ramener une équipe de hockey dans la ville de Québec ? «Retour des Nordiques : personne n’est contre le sirop d’érable, François. Mais sans vouloir t’insulter, t’es pas le premier à t’essayer… T’es pas non plus le premier politicien à essayer grossièrement de changer de sujet quand il sent la soupe chaude» (Catherine Dorion).

Il est périodiquement question de simplifier la vie des contribuables québécois en leur faisant remplir une déclaration d’impôt unique (il y a en deux actuellement) ? «Tout ça devient un peu, comment dire, de la poutine politique pour les gens» (Michel David, télévision de Radio-Canada, 19 août 2021).

Un parti vole à un autre un élément de son programme politique ? «QS [Québec solidaire] est en voie de “manger le lunch” du PQ [Parti québécois] qui devra se livrer à une remise en question déchirante et choisir un autre chef» (Donald Charette).

Vous appréciez les rencontres de toutes formes ? «Le Sommet. Une forme de manger mou politique» (la Presse, 25 février 2013, p. A15).

En politique, au Québec comme ailleurs, on trouve à boire et à manger.

Autopromotion 601

Maison de campagne, Québec, été 2021

L’été dernier, entre deux coups de pinceau, l’Oreille tendue a donné un long entretien à Emmanuelle Lescouët. Ça vient de paraître, sur le Carnet de la Fabrique du numérique, sous le titre «Penser publiquement la recherche». Ça se lit ici.

Il y est question de préhistoire du Web, de WordPress, du blogue, de recherche universitaire, d’enseignement, de vulgarisation, de Wikipédia, de Tumblr, de Twitter, de médias, de Word et même de TikTok — entre autres choses.

L’université dans le poste

Sandra Oh, Nana Mensah et Holland Taylor dans The Chair, Netflix, 2021

Dans la série The Chair (Directrice), Sandra Oh joue le rôle d’une professeure d’université, Ji-Yoon Kim, spécialiste d’études littéraires, appelée à diriger son département (celui d’anglais), dans une université états-unienne («lower-tier Ivy»), tout en s’occupant de sa fille adoptive (d’origine mexicaine), Ju-Ju. Sur tous ces plans, l’Oreille tendue a connu des expériences similaires. Comme l’ensemble de ses collègues, elle pense donc avoir quelque chose à dire de cette série produite par Netflix (2021, six épisodes de 30 minutes).

Sortir des lieux communs ?

The Chair aime les clichés. Les administrateurs universitaires de Pembroke University sont des crapules indignes de leur responsabilité intellectuelle. Les étudiants n’ont pas le sens commun; chez eux, la réflexion critique cède le pas à des prises de position identitaires sans la moindre nuance. La vie universitaire tourne continuellement autour des questions de race : Ji-Yoon Kim est la première femme et la première Asiatique à diriger son département; Yazmin McKay (Nana Mensah) pourrait être la première Afro-Américaine à être nommée professeure titulaire de littérature anglaise. Les professeurs en fin de carrière sont tous plus (Elliot Rentz, John McHale) ou moins (Joan Hambling) cons.

Il y a pourtant des moments où les scénaristes, Amanda Peet et Annie Julia Wyman, essaient de sortir de ces clichés. Elliot Rentz (Bob Balaban) est un vieux spécialiste de Melville qui refuse de se renouveler, mais une scène intime avec sa compagne le montre sous un autre jour : sa femme l’oblige à porter une couche, en jouant d’allusions littéraires et en rappelant ce qu’elle a dû sacrifier pour sa carrière à lui, tout cela sans la moindre acrimonie. La médiéviste Joan Hambling (Holland Taylor), après 32 ans à Pembroke, décide de demander qu’on reconnaisse les injustices dont elle a été victime. Si, dans le cas de Hambling, cela mène à un développement narratif bienvenu (pour elle), ce n’est pas vrai pour Rentz; le moment où il pourrait prendre une certaine épaisseur n’est suivi de rien; il reste le vilain unidimensionnel de l’histoire, incapable, comme il se doit, de se servir d’un photocopieur.

Rôles féminins, rôles masculins

En l’occurrence, les rôles féminins sont les mieux réussis dans la série. La petite Ju-Ju terrorise les gens autour d’elle, à la fois par ses gestes, par son vocabulaire et par ses questions : «But why are you a doctor ? You never help anybody», demande-t-elle à sa mère, qu’elle traite à un moment de «puta»; «We’re about to see another penis», prévient-elle Bill Dobson alors qu’ils feuillettent un livre. Yazmin McKay, au cours d’une assemblée départementale, rappelle que, quand on est une professeure en début de carrière, on a intérêt à lire attentivement les règlements de cette assemblée. Joan Hambling, qui est spécialiste de Chaucer, aime parler crûment (et boire beaucoup). Ji-Yoon Kim a eu à choisir : soit elle suivait son compagnon dans une autre université dans des conditions qui ne lui convenaient pas, soit elle restait où elle était, seule. Cet aspect de la série est particulièrement réussi : on voit bien que les conditions des carrières universitaires ne sont pas les mêmes pour les femmes et pour les hommes.

Ceux-ci ne sont pas gâtés. Bill Dobson (joué par Jay Duplass) est le professeur cool, vaguement adulescent, mal rasé et mal habillé, adoré de ses étudiants, jusqu’au jour où il fait un geste déplacé en classe, puis se met les pieds dans le plat à répétition. Paul Larson (David Morse) est le doyen qui n’entre plus jamais dans une salle de classe et qui est obsédé par le risque du moindre débordement qui pourrait inquiéter les riches donateurs qui l’emploient. John McHale (Ron Crawford) est un personnage complètement ridicule : toujours endormi, volontiers pétant («Was it me or you ?»), il n’a strictement aucune épaisseur dramatique; il serait difficile de faire plus caricatural. David Duchovny fait un caméo dont on espère qu’il soit ironique.

Rire de soi ?

Bien sûr, on rit devant The Chair : les séquences d’ouverture de chaque épisode, notamment, sont efficaces; Holland Taylor est spectaculaire. Oui, on partage les difficultés et hésitations de Ji-Yoon Kim, que rend fort bien Sandra Oh. Certes, les enjeux abordés sont d’importance : la liberté d’expression, le rôle de l’argent dans les établissements universitaires, les relations raciales, le traitement réservé aux femmes et aux minorités. Évidemment que certains professeurs d’université devraient prendre leur retraite au lieu de s’incruster. Tout cela est juste, mais guère neuf.

Il manque à The Chair la volonté de sortir des sentiers battus et rebattus.

P.-S.—Plusieurs professeurs d’université autour de l’Oreille tendue semblent prendre plaisir à la caricature que leur propose The Chair. Ils auraient peut-être intérêt à se demander ce que révèle cette caricature de leur milieu et d’eux-mêmes. Sommes-nous vraiment si nuls ? Et si contents de l’être ?

Les chandails de Roch Carrier

Roch Carrier, le Chandail de hockey, éd. de 1984, couverture

«But watch this here replay that shows the ref had absolutely
no reason to call a penalty on Carrier for wearing the wrong sweater
Keith Harrison, World Hockey Supremacy (A Transcript), 1998

L’écrivain Roch Carrier a beaucoup écrit sur Maurice Richard, le plus célèbre joueur de la plus célèbre équipe de hockey au monde, les Canadiens de Montréal.

En 1970, dans le roman Il est par là, le soleil, Philibert saute sur la glace du Forum de Montréal pour venger son idole, injustement attaquée par un joueur des Maple Leafs de Toronto (p. 52-55). En 2000, Carrier publie le Rocket, à la fois biographie et ode à un héros. Entre ces deux dates paraît un conte, «Une abominable feuille d’érable sur la glace», qui sera voué à un étonnant retentissement pancanadien sous le titre le Chandail de hockey / The Hockey Sweater. Roy MacGregor a rappelé le contexte de sa rédaction, d’abord pour la radio, dans les pages du Globe and Mail en décembre 2018.

L’intrigue du conte est simple. Le narrateur, dans son petit village rural du Québec des années 1940 — le Sainte-Justine décrit par John Willis en 2018 —, est un fan fini de Maurice Richard, dont il porte le chandail, le numéro 9. Quand vient le moment fatidique de remplacer ce chandail devenu trop vieux, sa mère écrit de sa plus belle plume à Mr. Eaton, celui du catalogue de vente par correspondance, pour en obtenir un nouveau. Son anglais n’est pas ce qu’il devrait être : elle commande en français et, au lieu du chandail tricolore, son fils reçoit le chandail honni entre tous, celui des Maple Leafs de Toronto. Voilà qui explique le titre original : par respect pour les valeurs maternelles, il portera «Une abominable feuille d’érable sur la glace», celle de la patinoire. Devant neuf «Maurice Richard en bleu, blanc, rouge» (éd. de 1979, p. 80), il sera ostracisé par les autres enfants, le chef d’équipe et le vicaire-arbitre. Il en sera fort marri.

La postérité de ce conte est phénoménale.

Il a été traduit en anglais par Sheila Fischman. Sheldon Cohen en a tiré un court métrage d’animation pour l’Office national du film du Canada, le Chandail / The Sweater, dont Carrier assure la narration, en anglais et en français (1980). Quand Maurice Richard meurt, en 2000, la revue les Canadiens lui rend hommage. Quelle image les services financiers Desjardins reproduisent-ils dans leur publicité commémorative ? Un tableau illustrant le conte : «On est tous des “Rocket” Richard», dit la légende (p. 2). L’astronaute canadien Robert Thirsk en avait apporté un exemplaire lors de sa mission à bord de la Station spatiale internationale en 2009. Il a ses entrées dans Wikipédia, en français, en anglais et en allemand. L’Orchestre symphonique de Toronto en a proposé une adaptation musicale pour son 90e anniversaire, en 2012. Cinq ans plus tard, dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, le Centre Segal de Montréal présentait la comédie musicale The Hockey Sweater : A Musical et celle-ci est appelée à être reprise. Son livret a été conçu par Emil Sher, avec des musiques et paroles de Jonathan Monro, dans une mise en scène de Donna Feore.

«Le chandail de hockey», sous sa forme écrite, sert de matériel pédagogique aussi bien en Colombie britannique et en Ontario qu’en Alberta et au Québec (Côté 1999; Bédard et Roy Robert 2006; Fradette 2010). Le didacticiel le Chandail de hockey / The Hockey Sweater (cédérom, 2006), destiné à l’enseignement du français ou de l’anglais langue seconde au Canada, s’appuie sur le court ménage d’animation de Cohen (Caws 2007; Serres 2008). Comme l’écrit Pasha Malla dans les pages du magazine The New Yorker en 2015, «Roch Carrier’s “The Hockey Sweater” is a foundational text in almost every Canadian classroom».

Des écrivains s’approprient le texte. En 2002, David Bouchard, sous le titre That’s Hockey, en propose une lecture féministe. Le narrateur de Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey (2013) reçoit, d’un cousin ontarien, «le vrai équipement des Maple Leafs de Toronto».

Quand j’ai vu ça, j’ai dit à maman que jamais de la vie je porterais ça et j’ai pleuré pour être sûre qu’elle comprenne vite. Mais elle a dit que c’était excessivement bébé de pleurer pour une histoire d’équipement bleu et que c’était sûrement arrivé à d’autres avant moi et qu’il n’y avait pas de quoi faire une histoire avec ça (p. 110).

Inutile de préciser que, parmi ces «autres», il y a eu Roch Carrier et qu’il en a fait, lui, «une histoire».

Les premières lignes du «Chandail de hockey» ont été lisibles pendant des années sur le billet de banque de cinq dollars de la monnaie canadienne. D’un côté, un portrait de sir Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada de 1896 à 1911. De l’autre, une scène (évidemment) hivernale : à gauche, une petite fille glisse en toboggan et un adulte initie un enfant au patinage; à droite, sur fond de sapins enneigés, quatre enfants jouent au hockey; au centre, une petite fille qui manie le bâton et la rondelle, chandail numéro 9 sur le dos, le numéro immortalisé par celui qu’on a surnommé le Rocket; sous l’image de la jeune fille, ces phrases (nécessairement) bilingues :

Les hivers de mon enfance étaient des saisons longues, longues. Nous vivions en trois lieux: l’école, l’église et la patinoire; mais la vraie vie était sur la patinoire.
Roch Carrier
The winters of my childhood were long, long seasons. We lived in three places — the school, the church and the skating-rink — but our real life was on the skating-rink.

Ce sont les premières lignes du «Chandail de hockey». (Elles apparaissent en exergue au premier chapitre de la Surface de jeu, d’Hugo Beauchemin-Lachapelle, en 2020 [p. 18].)

Dans une photo officielle des Canadiens de Montréal, on voit Maurice Richard faire la lecture à ses petites filles : il leur lit un autre ouvrage pour la jeunesse, Un bon exemple de ténacité. Maurice Richard raconté aux enfants, mais, sur la table de chevet, le chandail de hockey est bien en vue (les Canadiens, p. 47). Voilà qui ne devrait pas étonner : selon Michael A. Peterman, il s’agit du «récit le plus populaire sur le hockey au pays» (2007, p. 154). Dans le quotidien The Globe and Mail, en 2014, Roy MacGregor va plus loin : c’est «the best-known, most-honoured short story this country has known», pas seulement dans le domaine du hockey, mais en général. On le dit plus volontiers au Canada anglais qu’au Québec : voilà une œuvre classique. Selon Anne Hiebert Alton, c’est «a symbol of Canadian identity» (2002, p. 5). Pour Amy J. Ransom, il s’agit d’«a beloved classic» (2014, p. 18 et p. 181) et d’une «beloved story» (p. 21). En 2001, l’ancien gardien de but Ken Dryden parlait de «perfect little book»; en 2019, il évoquait «the children’s classic» (2019, p. 42). Signalons toutefois, a contrario, un éloge publié par Louis Cornellier en 2019 : «Le chandail de hockey est […] un chef-d’œuvre, dont la portée dépasse la trame du sympathique récit narré par l’auteur.»

Pourquoi ce succès ? Quand Carrier publie son conte, il n’y a pas, comme aujourd’hui, des dizaines de textes sur le sport destinés à la jeunesse; il fait figure de pionnier, voire de modèle. Le texte est bref. Sa trame narrative repose sur une série d’oppositions tranchées et dès lors faciles à interpréter : les parents et les enfants, Montréal et Toronto, le français et l’anglais, les francophones et les anglophones, les Canadiens et les Maple Leafs, le jeune homme et le religieux plus vieux que lui. «Une abominable feuille d’érable sur la glace» reprend les grands traits du récit collectif sur le hockey : on découvre ce sport durant l’enfance, on le pratique à l’extérieur, il nourrit l’identité nationale, c’est un rituel (à côté de l’école et de l’Église). Le narrateur et ses coéquipiers s’identifient à une figure positive, tant chez les francophones (surtout) que chez les anglophones, Maurice Richard, qu’ils essaient d’imiter dans son apparence et dans son jeu. La morale du texte se résumerait ainsi : il faut aller au-delà des apparences pour découvrir ce qui nous unit les uns aux autres. N’est-ce pas son absence de complexité qui garantit la permanence du texte le plus connu de Roch Carrier ?

Le conte date de 1979. La dernière fois que les Canadiens ont affronté les Maple Leafs en séries éliminatoires ? La même année. La prochaine ? Ce soir. Dave Stubbs n’a pas manqué de faire le rapprochement.

P.-S.—Non, ni ce relevé ni la bibliographie qui suit ne sont exhaustifs.

P.-P.-S.—Foi d’Oreille tendue, Roch Carrier aurait prêté sa voix à une publicité hockeyistique télévisée en 2014.

 

Message d’enfant tiré de Maurice Richard. Paroles d’un peuple, 2008, p. 61

Illustration tirée de Michel Foisy et Maurice Richard fils, Maurice Richard. Paroles d’un peuple, 2008, p. 61

 

[Complément du 21 novembre 2021]

En 2019, les Éditions Petit homme republient l’album de Carrier et Cohen. En quatrième de couverture, on trouve deux citations : «Un classique. — The New York Times»; «La meilleure nouvelle canadienne jamais écrite. — The Globe and Mail». La première se défend; la seconde, moins.

 

[Complément du 6 décembre 2021]

Pour Sandra Chang-Kredl (2008), le conte de Carrier est un «trésor national du Canada» («one of Canada’s national treasures», p. 31).

 

[Complément du 26 janvier 2023]

La Banque Scotia souhaite lutter contre plusieurs aspects de la culture du hockey au Canada, notamment son manque de diversité. Pour ce faire, elle a conçu une publicité télévisée pour chanter les mérites de l’ouverture envers diverses communautés (les homosexuels, les jeunes filles, les «communautés culturelles», les Premières nations, etc.).

Elle a aussi publié un livre pour enfants, texte de Jael Richardson, avec Eva Perron, illustrations de Chelsea Charles : après The Hockey Sweater, il y a désormais The Hockey Jersey.

 

Références

Alton, Anne Hiebert, «The Hockey Sweater : A Canadian Cross-Cultural Icon», Papers : Explorations into Children’s Literature, 12, 2, 2002, août 2002, p. 5-13. https://search.informit.org/doi/10.3316/ielapa.200210512

Beauchemin-Lachapelle, Hugo, la Surface de jeu. Roman, Montréal, La Mèche, 2020, 276 p.

Bédard, Frédéric et Cynthia Roy Robert, «Hockey et lecture», Québec français, 143, automne 2006, p. 71-73. https://id.erudit.org/iderudit/49498ac

Bouchard, David, That’s Hockey, Victoria, Orca Book Publishers, 2002, [s.p.]. Illustrations de Dean Griffiths. Version française : Ça, c’est du hockey !, Montréal, Les 400 coups, 2004, 31 p. Traduction de Michèle Marineau.

Les Canadiens, 15, 7, saison 1999-2000, 106 p. Ill. Édition spéciale. Dossier «Maurice Richard 1921-2000».

Carrier, Roch, Il est par là, le soleil. Roman, Montréal, Éditions du jour, coll. «Romanciers du jour», R-65, 1970, 142 p. Rééditions : Montréal, Stanké, coll. «10/10», 35, 1981, 160 p.; dans Presque tout Roch Carrier, Montréal, Stanké, 1996, 431 p.; Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, coll. «10/10», 206, 2009, 89 p.

Carrier, Roch, «Une abominable feuille d’érable sur la glace», dans les Enfants du bonhomme dans la lune, Montréal, Stanké, 1979, p. 75-81. Repris sous le titre le Chandail de hockey, Montréal, Livres Toundra, 1984, [s.p.]; Montréal, Éditions Petit homme, 2019, [s.p.]. Avec des illustrations de Sheldon Cohen. Repris partiellement dans Chrystian Goyens et Frank Orr, avec Jean-Luc Duguay, Maurice Richard. Héros malgré lui, Toronto et Montréal, Team Power Publishing Inc., 2000, p. 145.

Carrier, Roch, «The Hockey Sweater», dans The Hockey Sweater and Other Stories, traduction de Sheila Fischman, Toronto, Anansi, 1979, p. 75-81. Repris dans The Hockey Sweater, Montréal, Tundra Books, 1984, [s.p.]. Avec des illustrations de Sheldon Cohen. Repris dans Doug Beardsley (édit.), Our Game. An All-Star Collection of Hockey Fiction, Victoria, Polestar Book Publishers, 1997, p. 15-17, partiellement, dans Chrys Goyens et Frank Orr, avec Jean-Luc Duguay, Maurice Richard. Reluctant Hero, Toronto et Montréal, Team Power Publishing Inc., 2000, p. 146 et dans Michael P.J. Kennedy (édit.), Words on Ice. A Collection of Hockey Prose, Toronto, Key Porter Books, 2003, p. 47-50.

Carrier, Roch, le Rocket, Montréal, Stanké, 2000, 271 p. Réédition : le Rocket. Biographie, Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, coll. «10/10», 2009, 425 p. Version anglaise : Our Life with the Rocket. The Maurice Richard Story, Toronto, Penguin / Viking, 2001, viii/304 p. Traduction de Sheila Fischman.

Caws, Catherine, «Review of Le Chandail de hockey CD-ROM», Language Learning & Technology, 11, 3, octobre 2007, p. 29-37. Ill. http://dx.doi.org/10125/44116

Le Chandail de hockey / The Hockey Sweater, cédérom, 3D Courseware/ Les Éditions 3D, 2006. Conception de Donna Mydlarski, Dana Paramskas, André Bougaïeff et Larry Katz. Contient le film d’animation le Chandail / The Sweater de Sheldon Cohen (1980).

Chang-Kredl, Sandra, «What Does Quebec Want ? The Hockey Sweater as Canadian Identity : A Contemporary Reading», Taboo : The Journal of Culture and Education, 12, 1, décembre 2008, p. 17-32. https://doi.org/10.31390/taboo.12.1.05

Cohen, Sheldon, le Chandail / The Sweater, film d’animation de 10 minutes, 1980. Production : Office national du film du Canada.

Cornellier, Louis, «La Sainte Trinité québécoise», article électronique, Présence. Information religieuse, 15 octobre 2019. http://presence-info.ca/article/opinion/la-sainte-trinite-quebecoise

Côté, Jean-Denis, «Place au hockey !», Québec français, 114, été 1999, p. 82-85. https://id.erudit.org/iderudit/56195ac

Donegan Johnson, Ann, Un bon exemple de ténacité. Maurice Richard raconté aux enfants, [s.l.], Grolier, coll. «L’une des belles histoires vraies», 1983, 62 p. Illustrations de Steve Pileggi. Version anglaise : The Value of Tenacity. The Story of Maurice Richard, La Jolla, Value Communications, coll. «ValueTale», 1984, 62 p.

Dryden, Ken, «Sports. What could Mr. Eaton have been thinking ?», The Globe and Mail, 13 octobre 2001, p. D8. https://www.theglobeandmail.com/arts/what-could-mr-eaton-have-been-thinking/article763583/

Dryden, Ken, Scotty. A Hockey Life Like no Other, Toronto, McClelland & Stewart, 2019, viii/383 p. Ill. Traduction : Scotty. Une vie de hockey d’exception, Montréal, Éditions de l’Homme, 2019, 439 p. Préface de Robert Charlebois.

Foisy, Michel et Maurice Richard fils, Maurice Richard. Paroles d’un peuple, Montréal, Octave éditions, 2008, 159 p. Ill.

Fradette, Marie, «Le sport dans la littérature de jeunesse : représentations, valeurs et discours», Québec français, 157, printemps 2010, p. 43-46. https://id.erudit.org/iderudit/61508ac

Harrison, Keith, «World Hockey Supremacy (A Transcript)», Textual Studies in Canada. Canada’s Journal of Cultural Literacy / Études textuelles au Canada. Revue de l’éducation culturelle au Canada, 12, 1998, p. 19-23.

MacGregor, Roy, «The Hockey Sweater : An Enduring Simplicity», The Globe and Mail, 17 janvier 2014. https://www.theglobeandmail.com/sports/hockey/the-hockey-sweater-an-enduring-simplicity/article16397859/

MacGregor, Roy, «Roch Carrier’s The Hockey Sweater is a Constant Thread of Canadian Culture», The Globe and Mail, 7 décembre 2018. https://www.theglobeandmail.com/sports/article-an-allegory-about-canada-keeps-finding-new-life/

Malla, Pasha, «Too Different and Too Familiar : The Challenge of French-Canadian Literature», The New Yorker, 26 mai 2015. https://www.newyorker.com/books/page-turner/too-different-and-too-familiar-the-challenge-of-french-canadian-literature

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Peterman, Michael A., «Les livres et autres écrits sur le sport», dans Carole Gerson et Jacques Michon (édit.), Histoire du livre et de l’imprimé au Canada. Volume III. De 1918 à 1980, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2007, p. 151-154.

Ransom, Amy J., Hockey, P.Q. Canada’s Game in Quebec’s Popular Culture, Toronto, University of Toronto Press, 2014, ix/265 p.

Robitaille, Marc, Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Roman, Montréal, VLB éditeur, 2013, 180 p. Ill.

Serres, Linda de, «Analyse du didacticiel Le chandail de hockey», article électronique, Alsic, 11, 2, 2008. Ill. https://doi.org/10.4000/alsic.507

The Hockey Jersey, IndigoPress, 2023, 36 p. Texte de Jael Richardson, avec Eva Perron. Illustrations de Chelsea Charles.

Willis, John, «In the Beginning Was the Sweater : L’abominable feuille d’érable of Ste-Justine», dans Jenny Ellison et Jennifer Anderson (édit.), Hockey. Challenging Canada’s Game. Au-delà du sport national, Gatineau et Ottawa, Musée canadien de l’histoire et Presses de l’Université d’Ottawa, coll. «Mercury», série «History Paper», 58, 2018, p. 85-96.

La clinique des phrases (yyy)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Soit la phrase suivante :

Le premier ministre François Legault annonce des mesures ciblées pour Québec, Lévis et Gatineau, dont le retour du couvre-feu à 20 heures et la fermeture des écoles et autres commerces non essentiels.

Il est vrai que l’on parle souvent de la marchandisation de l’éducation au Québec, mais il est peut-être prématuré de mettre sur le même pied les «écoles» et les «autres commerces non essentiels».

Donc :

Le premier ministre François Legault annonce des mesures ciblées pour Québec, Lévis et Gatineau, dont le retour du couvre-feu à 20 heures et la fermeture des écoles et des commerces non essentiels.

À votre service.

Carte pandémique du Québec, avril 2021