Raconter le Printemps érable, bis

Collectif, Printemps spécial, 2012, couverture

[Sixième texte d’une série sur les livres du Printemps érable. Pour une liste de ces textes, voyez ici.]

Printemps spécial. Fictions a été achevé d’imprimer le 17 septembre 2012. Les douze collaborateurs de l’ouvrage, tous romanciers publiés aux éditions Héliotrope, ont donc écrit dans l’urgence sur ce qu’on a appelé le «printemps québécois» (p. 19, p. 24 et p. 66) ou le «printemps érable» (p. 31 et p. 38), les grèves étudiantes qui ont secoué le Québec tout au long de 2012 et qui n’étaient pas terminées au moment d’aller sous presse. «Leurs textes ici ne visent pas l’analyse, ils ne cherchent pas à convaincre non plus. Ils sont l’expression tour à tour lyrique, ironique, admirative ou mélancolique d’un printemps à nul autre pareil» (p. 4).

Cette proximité avec les événements pose au moins deux questions aux auteurs de fiction. Que peut la littérature devant une révolte comme celle-là ? Où se situer, dedans (avec les grévistes et manifestants) ou dehors (à distance) ?

Le réflexe d’un écrivain est de s’accrocher aux mots, et le Québec de 2012 en a fourni plusieurs aux auteurs de Printemps spécial : «rue» (p. 19, p. 67 et p. 68), «belle vie» (p. 32), «majorité silencieuse» (p. 32), «néolibéral» (p. 37, p. 52 et p. 58), «violence» (p. 40), «intimidation» (p. 40), «indignés» (p. 59-60, p. 68 et p. 111), «enfants-rois» (p. 78), «juste part» (p. 32). C’est ce «juste part» qui, à la toute fin de «La jeune fille et les porcs» de Nicolas Chalifour (p. 15), sauve un texte autrement englué dans le mépris. Photos et textes rappellent les slogans des manifestants : «La loi spéciale, on s’en câlisse !» (p. 67). La littérature est à l’écoute.

Plusieurs auteurs de Printemps spécial écrivent hors du «bourbier montréalais» (p. 90) : de Berlin (André Marois), de New York et de «Occupy Wall Street» (Gail Scott), de Paris (Patrice Lessard, Michèle Lesbre). Le texte de Gabriel Anctil, «La révolte», ne dit strictement rien de plus que les discours médiatiques, même s’il s’ouvre sur une mise à distance : «Le silence qui flotte sur l’étage est mortuaire, comme si cette révolte populaire se déroulait à l’autre bout du monde et non à quelques pas d’ici» (p. 64). Faut-il s’éloigner pour dire quelque chose de neuf ?

Comment situer ce qui se passe au Québec dans un cadre plus large ? Le personnage de Martine Delvaux («Autoportrait en militante») est prudent : «Tu sursautes quand on établit des parallèles entre le printemps érable et le printemps arabe, entre le Québec et la Russie, entre la brutalité policière et les crimes que l’État commet au même moment en Syrie» (p. 31). Ni André Marois («J’ai l’impression que je vais débarquer en terre étrangère, dans une Hongrie de 1956», p. 37) ni Gabriel Anctil (p. 69) n’ont sa retenue.

Chez Catherine Mavrikakis, Simon Paquet et Olga Duhamel-Noyer, l’extériorité est paradoxalement proche et ce choix esthétique fait entrer du trouble dans les discours tout faits. La première, dans «À la casserole», met en scène un personnage venu du passé de la narratrice, Hervé, un clochard sourd aux bruits de la contestation. Le deuxième montre par l’ironie combien il peut être difficile de s’intégrer aux manifestants quand on arrive d’ailleurs, géographiquement et socialement («L’inactiviste»). La dernière, dans le texte le plus fort du recueil, «La corde», imagine une femme victime de violence pendant que passe une manifestation à côté de l’appartement où elle est ligotée, yeux bandés, entourée de gens qu’elle ne peut qu’entendre («Ils commentent des images», p. 102). Ni l’agression ni la manifestation ne paraissent avoir de sens, sans que naisse pour autant l’inquiétude. La fiction sert à montrer cela aussi.

Saisir les mots de la grève est important. Réussir à la déranger est autrement plus difficile, et nécessaire.

 

Référence

Printemps spécial. Fictions, Montréal, Héliotrope, «série K», 2012, 113 p. Ill.

La lettre de 2012

Beaucoup s’esquintent, avant le passage à la nouvelle année, à déterminer quel est le mot — parfois on en choisit quelques-uns — qui incarne l’année qui vient de se terminer. C’est une forme comme une autre du «festival des bilans».

Contre yolo, entre autres possibilités états-uniennes, Oxford University Press a élu GIF (en… novembre). Le Devoir a résumé l’année (québécoise) avec «Polarisation-Polariser», «Pourcentage-Pour cent», «Léo», «Intelligent», «Matricule» (18 décembre 2102, p. A4). Qui préfère les pires mots de l’année lira «An A-to-Z Guide to 2012’s Worst Words» sur The Atlantic Wire. Au dictionnaire numérique Wordnik, on a retenu les mots de la télévision, dont un gros mot québécois de la série télévisée Mad Men.

L’Oreille tendue, elle, abhorre les rétrospectives; elle a eu l’occasion de le dire et de le répéter, plus d’une fois. Elle ne choisira donc pas son mot (ses mots) de 2012. Plus modeste, elle se contentera d’une lettre.

Donc :

collusion (et collusionnaires), corruption, commission (puis Commission d’enquête sur l’industrie de la construction ou Commission Charbonneau), Catania, crime organisé, Casino, cartel des égouts, cadeaux (interdits), (billets pour) Céline (Dion), témoignages-chocs, changements à la mairie, élections, Coalition avenir Québec (CAQ), Parti québécois, Parti libéral du Québec, Québec solidaire, Jean Charest, carrés (de toutes les couleurs), CLASSEE, occupy, matricule 728, sauf une fois au chalet, tchén’ssâ, Éric Plamondon et Éric Chevillard, Jean Echenoz, Clément de Gaulejac, Barack Obama, précipice fiscal, Grèce.

Même les sujets qui fâchent font partie de la famille :

constitution canadienne, Canadiens de Montréal.

C’est dire.

P.-S. — L’Oreille ne pouvait juste pas, sur ce sujet délicat, ne pas citer l’excellent @machinaecrire : «Et l’expression franglaise insupportable de l’année 2012 est… “Non. Juste non”.»

La gamme chromatique des carrés

Bixi et carré rouge

 

L’Oreille tendue a eu l’occasion, le 29 mai 2012, de dire un mot des couleurs des grèves étudiantes au Québec. Une nouvelle synthèse s’impose.

Les carrés rouges étaient portés par les grévistes et par ceux qui les appuyaient. Ils ne sont pas complètement passés de mode. (Contre la hausse des droits de scolarité; pour la grève.)

Face à eux, on portait le carré vert. (Pour la hausse des droits de scolarité; contre la grève.)

Le carré bleu, moins souvent repéré, aurait désigné les opposants à la hausse et à la grève. (Un conseiller municipal de Montréal, Carl Boileau, a revêtu aussi le carré bleu, mais en un autre sens : il se dit «indépendant et indépendantiste», «Québécois libre et éveillé». Cela n’a un rapport qu’indirect avec les grèves étudiantes.)

D’autres auraient préféré une trêve : leur carré était blanc.

Quand le gouvernement libéral du premier ministre Jean Charest a fait voter le projet de loi 78, on s’est plaint en plusieurs lieux de son contenu «liberticide». C’est à ce moment que le carré noir est apparu, par exemple chez le philosophe Normand Baillargeon, sans pourtant se substituer aux autres.

Durant la campagne électorale qui a précédé les élections du 4 septembre, certains ont bien sûr utilisé le symbole du carré à leurs propres fins. Ainsi, un candidat du Parti conservateur du Québec, Stéphane Gagné (il a perdu), sur une pancarte repérée à Granby par l’ami Antoine Robitaille, mêlait toutes les couleurs sur son carré à lui.

Le carré conservateur

Il y a peu, le service français de Radio-Canada annonçait cinquante mises à pied. On a vu apparaître des carrés orange, rapporte Anne Lagacé-Dawson sur Twitter.

Au suivant.

 

[Complément du 21 décembre 2012]

Grâce à @Hortensia68 (merci), l’Oreille découvre l’existence de carrés roses (sauf erreur, bien éphémères) : «Les carrés roses servent à identifier solidairement les enseignants de tous les horizons. Épingler un carré rose à côté d’un carré rouge vise à symboliser notre solidarité contre la hausse ainsi que notre totale opposition à toute forme de brutalité policière dirigée vers les étudiants alors qu’ils défendent pacifiquement les droits de toute une société.»

 

[Complément du 15 février 2013]

Il manquait un carré mauve ? Il ne manque plus : «Hôpital de Lachine. Des carrés mauves pour la survie» (la Presse, 15 février 2013, p. A8).

 

[Complément du 17 mars 2013]

Les redevances versées par les sociétés minières québécoises vous inquiètent ? Amir Khadir, le député de Québec solidaire, arbore désormais, rapporte Paul Journet, le carré brun.

 

[Complément du 26 juillet 2014]

Une bande dessinée inspirée des événements de 2012, Gangs de rue. La marche orange, signée Marc Beaudet et Luc Boily, a paru la même année. Le carré rouge y était remplacé par un cercle orange (voir ici).

Ces jours-ci, les policiers de Montréal veulent en découdre avec les autorités municipales et provinciales à la suite d’un différend sur leur caisse de retraite. Leur symbole ?

Le carré rouge du SPVM

(Merci à @NieDesrochers qui a fait circuler cette photo, de J.-P. Goyer, sur Twitter.)

 

[Complément du 27 juillet 2014]

L’Oreille tendue avait loupé le carré jaune de l’omnicommentateur Richard Martineau : «Je suis pour une hausse, mais modérée» (2 avril 2012). Il l’a porté lors d’un passage à l’émission télévisée Tout le monde en parle. Merci à @VeroMato d’avoir remis l’Oreille dans le droit chemin.

 

[Complément du 2 août 2014]

Le carré rouge au Festival d’Avignon

 

Grâce à @LiliovaSvetla, l’Oreille découvre que le carré rouge est devenu un produit d’exportation (en l’occurrence au festival de théâtre d’Avignon). Merci.

 

[Complément du 22 février 2017]

Comment les aînés du Québec devraient-ils manifester leur déplaisir envers les politiques du gouvernement du Québec ? En portant le carré gris. La proposition est du journaliste Antoine Robitaille sur les ondes de la station de radio 98,5 FM de Montréal le 21 février 2017 (vers la dixième minute).

 

[Complément du 11 mars 2018]

Le carré jaune, il y a aussi des citoyens montréalais qui l’ont porté, à une séance du conseil municipal d’Outremont, «pour protester contre l’affluence d’autobus scolaires juifs dans l’arrondissement» (la Presse+, 7 mars 2018). Tout le monde n’a pas la mémoire des symboles et des couleurs, semble-t-il.

 

[Complément du 29 mars 2018]

Variation sur une même couleur, rapportée dans le Devoir du 27 mars 2018 :

Inspirées par l’expérience des carrés rouges, des adolescentes de Québec ont lancé une campagne pour dénoncer les codes vestimentaires des écoles secondaires publiques parce qu’ils contribuent, selon elles, au sexisme.

[…]

Les carrés jaunes avaient en outre tapissé l’école d’affiches jaunes pour réclamer des changements et lancé une campagne sur les réseaux sociaux. Pourquoi le jaune ? Parce que l’une des filles de la bande a trouvé un paquet de tissu jaune dans son sous-sol la semaine dernière. «On veut que ça rayonne comme un soleil dans les autres écoles», ajoute Célestine Uhde (p. A1 et A8).

Faire voir le Printemps érable

Jacques Nadeau, Carré rouge, 2012, couverture

[Cinquième texte d’une série sur les livres du Printemps érable. Pour une liste de ces textes, voyez ici.]

Que dire encore d’un événement couvert de long en large par les médias, les «sociaux» comme les autres, pendant plusieurs mois ? Peut-on sortir des lieux communs, des idées reçues, des discours préconçus ?

Ouvrons Carré rouge. Le ras-le-bol du Québec en 153 photos, le livre que publiaient en août les Éditions Fides. Il paraît sous la signature de Jacques Nadeau, photographe de presse au Devoir, mais il fait se voisiner les photos de ce dernier et des textes d’une double provenance :

Les textes publiés en guise de contrepoint [des photos] ont presque tous été écrits expressément pour ce livre. Certains ont été sollicités personnellement par le photographe; d’autres sont la réponse du public à une invitation à collaborer publiée en mai dans le Devoir et lancée sur les réseaux sociaux (p. 3).

Parmi les collaborateurs, des gens connus (mais pas uniquement) : Fred Pellerin, Louise Beaudoin, Jean-René Dufort, Amir Khadir, Gabriel Nadeau-Dubois, Biz, Dominic Champagne, Guy A. Lepage, etc. Ces 153 photos prises par Nadeau (plus trois de Nadeau lui-même) et ces 105 courts textes, indépendants les uns des autres, offrent-ils l’occasion de sortir des sentiers battus ?

Du côté des textes, même si on annonçait une diversité d’opinions (quatrième de couverture) et des «points de vue variés» (p. 3), peu de surprises. Retenons-en trois.

Les Zapartistes font tomber les frontières entre ceux qui s’affrontaient dans les rues du Québec au cours du printemps :

Ils sont NOUS, nous sommes EUX
Et demain, ils seront
NOS professeurs
NOS médecins
NOS avocates
NOS ouvriers
NOS gens d’affaires
NOS artistes
Et même NOS policiers (p. 63).

Voilà qui est aussi bien vu que ce texte d’une pancarte printanière : «Mon père est dans l’anti-émeute.»

En matière de renversement des idées reçues, on peut citer ces lignes de Martin Lépine, professeur à l’Université de Sherbrooke :

Les élèves de collèges qui ont réveillé la belle province endormie dans son «confort» et son «indifférence» forment les premières cohortes qui ont vécu la tant décriée réforme de l’éducation québécoise. La grève étudiante montre à quel point ces élèves ont intégré les fameuses compétences transversales : exploiter l’information; résoudre des problèmes; exercer son jugement critique; mettre en œuvre sa pensée créatrice; se donner des méthodes de travail efficaces; exploiter les technologies de l’information et de la communication; actualiser son potentiel; coopérer; communiquer de façon appropriée (p. 66).

Un dernier exemple textuel de contenu inattendu ? On est prompt, ici comme ailleurs, à accuser de «néolibéralisme» le gouvernement du Parti libéral, qu’a remplacé le Parti québécois le 4 septembre, et à ramener, sans nuances, cette position économique à celle des milieux d’affaires. Dans ce contexte, lire Michel Nadeau, «directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’institutions privées et publiques et professeur à HEC», s’en prendre aux «élites bien assises» a de quoi secouer quelques préjugés (p. 76).

Parmi les photos — prises entre février et juillet, à Montréal et à Victoriaville —, on retrouve, dans Carré rouge, beaucoup de choses prévisibles : policiers en uniformes noirs et vestes jaunes contre manifestants, masqués ou pas, portant fièrement du rouge; gaz lacrymogènes; scènes de (quasi-)guérilla urbaine; figures politiques (Jean Charest, le «Mouton fourbe» [p. 89]) et policières (Stéfanie Trudeau, alias «Matricule 728» [p. 35]). D’autres jouent de la juxtaposition pour donner une image neuve de ce «printemps majestueux d’érable et de lys» (p. 19), de ce «printemps québécois» (p. 27 et p. 39), de ce «printemps des étudiants» (p. 40); ce sont les plus intéressantes.

Devant deux policiers à cheval, une créature filiforme, de blanc vêtue, danse (p. 42). La rue est occupée; derrière ceux qui l’occupent, une affiche sur laquelle on peut lire «Les Impatients» (p. 60-61). Casseroles à la main, on marche dans la rue, pendant que des hassidim, sur leur balcon, observent la scène (p. 81). Les manifestants rient; les policiers aussi (p. 108). Au centre d’une photo (p. 148), entre des manifestants brandissant une pancarte injuriant la famille d’un financier montréalais et des policiers, deux panneaux de signalisation : l’un évoque la religion (Saint-Antoine), l’autre, l’art (Jean-Paul Riopelle). Des manifestants cagoulés et masqués se tiennent derrière un policier qui vient de tirer une bombe de gaz lacrymogène; à l’arrière-plan, on voit un panneau de circulation («Voie du centre»); de toute évidence, cette voie est fermée (p. 162).

Jacques Nadeau aime être au cœur de l’action, parfois au péril de sa sécurité. Il se tient au plus près des protagonistes. Certains le comparent même à un photographe de guerre (p. 39, p. 173). C’est cela qui lui permet de prendre des photos spectaculaires. Inversement, c’est l’absence de recul, pour les textes de ses collaborateurs, qui les cantonne dans l’univers du témoignage, de la réaction, du sentiment.

P.-S. — Une exposition des photographies de Jacques Nadeau est accueillie par la Maison du développement durable de Montréal jusqu’au 19 décembre. Le vernissage a eu lieu… hier.

 

Référence

Nadeau, Jacques, Carré rouge. Le ras-le-bol du Québec en 153 photos, Montréal, Fides, 2012, 175 p. Ill. Note de l’éditeur par Marie-Andrée Lamontagne. Préface de Jacques Parizeau. Postface de Marc-Yvan Poitras.

Nouveau chantier — Écrire le Printemps érable

L’Oreille tendue, au cours des derniers mois, a écrit à plusieurs reprises sur les grèves étudiantes québécoises de 2012 (voir ici), notamment sur les pancartes brandies par les uns et les autres.

Depuis, elle se consacre à un nouveau projet : commenter les livres qui commencent de paraître sur la ggi (grève générale illimitée).

Les titres commentés sont répertoriés ci-dessous, par ordre de parution des textes sur le blogue. Les nouveaux titres seront ajoutés au fur et à mesure.

1. Nicol, Patrick, Terre des cons. Roman, Montréal, La mèche, 2012, 97 p. Deuxième édition : 2018.

«Raconter le Printemps érable», 20 novembre 2012

2. Langelier, Nicolas, Année rouge. Notes en vue d’un récit personnel de la contestation sociale au Québec en 2012, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 02, 2012, 100 p. Ill.

«Suivre le Printemps érable», 21 novembre 2012

3. Collectif, Je me souviendrai. 2012. Mouvement social au Québec, Antony, La boîte à bulles, coll. «Contrecœur», 2012, 246 p. Ill.

«Se souvenir du Printemps érable», 30 novembre 2012

4. Brisson, Pierre-Luc, Après le printemps, Montréal, Poètes de brousse, coll. «Essai libre», 2012, 92 p. Ill.

«Retracer (?) le Printemps érable», 3 décembre 2012

5. Nadeau, Jacques, Carré rouge. Le ras-le-bol du Québec en 153 photos, Montréal, Fides, 2012, 175 p. Ill. Note de l’éditeur par Marie-Andrée Lamontagne. Préface de Jacques Parizeau. Postface de Marc-Yvan Poitras.

«Faire voir le Printemps érable», 5 décembre 2012

6. Collectif, Printemps spécial. Fictions, Montréal, Héliotrope, «série K», 2012, 113 p. Ill.

«Raconter le Printemps érable, bis», 14 janvier 2013

7. Chamberland, Paul, les Pantins de la destruction, Montréal, Poètes de brousse, coll. «Essai libre», 2012, 109 p.

«S’indigner devant le Printemps érable», 7 mars 2013

8. Beaudet, Marc et Luc Boily, Gangs de rue. La marche orange, Brossard, Un monde différent, 2012, 50 p. Bande dessinée.

«Dessiner le Printemps érable», 12 juin 2014

 

Autres titres parus (version du 20 février 2022)

À force d’imagination. Affiches et artéfacts du mouvement étudiant au Québec 1958-2013, Montréal, Lux, 2013, 400 p.

Ancelovici, Marcos et Francis Dupuis-Déri (édit.), Un printemps rouge et noir. Regards croisés sur la grève étudiante de 2012, Montréal, Écosociété, 2014, 376 p.

Beaudet, Gérard, les Dessous du printemps étudiant, Québec, Nota bene, 2013, 186 p.

Beaulieu, Jimmy, Rôles de composition, Montréal, Mécanique générale, 2016, 112 p. Bande dessinée.

Biz, la Chaleur des mammifères, Montréal, Leméac, 2017, 160 p. Rééd. : Montréal, Leméac, coll. «Nomades», 2021, 192 p.

Bonenfant, Maude, Anthony Glinoer et Martine-Emmanuelle Lapointe, le Printemps québécois. Une anthologie, Montréal, Écosociété, 2013, 360 p. Préface de Georges Leroux. Postface des Zapartistes.

Brousseau, Simon, les Fins heureuses. Nouvelles, Montréal, Le Cheval d’août, 2018, 196 p. Voir «La physique des boules de billard», p. 109-119.

Cahiers Fernand-Dumont, 2, 2013, 430 p. Dossier «L’éducation en péril».

Clermont, Stéphanie, le Jeu de la musique. Nouvelles, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 15, 2017, 340 p. Voir surtout «Les astres», p. 52-70.

Collectif de débrayage, On s’en câlisse. Histoire profane de la grève. Printemps 2012, Québec, Québec, Éditions Entremonde et Sabotart, 2013, 288 p.

Courteau, Clément et Louis-Thomas Leguerrier, Tenir parole, Montréal, Anika Parance Éditeur, 2017, 229 p.

Denis, Mathieu et Simon Lavoie, Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau, Montréal, Flammarion, 2017, 208 p. Scénario.

Fermaille. Anthologie, Montréal, Moult éditions, 2013, 223 p.

Frappier, André, Richard Poulin et Bernard Rioux, le Printemps des carrés rouges. Lutte étudiante, crise sociale, loi liberticide, démocratie de la rue, Mont-Royal, M éditeur, coll. «Mobilisations», 2012, 159 p.

Isabel, Mariève et Laurence-Aurélie Théroux-Marcotte (édit.), Dictionnaire de la révolte étudiante. Du carré rouge au printemps québécois, Tête [première], 2012, 228 p. Préface de Guy Rocher.

Labonté, Mélissa, Faire maille. L’engagement poétique de la revue Fermaille au printemps 2012, Québec, L’instant même, coll. «Trajectoire», 2017, 108 p.

Lemay, Sylvain et André St-Georges, Rouge avril, Montréal, Mécanique générale, 2022, 272 p.

Marquis, Antonin, les Cigales. Roman, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Romanichels», 2017, 232 p.

Mc Cabe, Alexandre, Une vie neuve, Chicoutimi, La Peuplade, 2017, 170 p.

Millette, Josianne, De la rue au fil de presse. Grèves étudiantes et relations publiques, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. «Communications», 2013, 186 p.

Nadeau-Dubois, Gabriel, Tenir tête, Montréal, Lux, 2013, 224 p.

Poirier St-Pierre, Renaud et Philippe Éthier, De l’école à la rue. Dans les coulisses de la grève étudiante, Montréal, Écosociété, coll. «Actuels», 11, 2013, 224 p. Préface de Simon Tremblay-Pepin.

Pour un printemps. Livre citoyen / Gens du Québec, Montréal, Artmour, 2012, 306 p. Ill. Une production Artmour réalisée par Jane D’Eau.

Senécal, Patrick, Malphas 3. Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave, Québec, Alire, 2013, coll. «GF», 24, 2013, 562 p.

Senécal, Patrick, Malphas 4. Grande liquidation, Québec, Alire, coll. «GF», 31, 2014, 587 p.

Seymour, Michel, Une idée de l’université. Propositions d’un professeur militant, Montréal, Boréal, 2013, 216 p.

Simard, Marc, Histoire du mouvement étudiant québécois. 1956-2013. Des trois braves aux carrés rouges, Québec, Presses de l’Université Laval, 2013, xi/313 p.

Simoneau, Guillaume, la Commande du morse, Montréal, Éditions du renard, 2013, s.p. Ill. Suivi de «Notre année lumineuse» par Alexis Desgagnés.

Sinclair, Francine, Stéphanie Demers et Guy Bellemare (édit.), Tisser le fil rouge. Le Printemps érable en Outaouais — récits militants, Mont-Royal, M éditeur, coll. «Militantismes», 7, 2014, 272 p. Préface de Normand Baillargeon.

Surprenant, Marie-Ève et Mylène Bigaouette (édit.), Les femmes changent la lutte. Au cœur du printemps québécois, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2013, 330 p. Ill.

Theurillat-Cloutier, Arnaud, Printemps de force. Une histoire du mouvement étudiant (1958-2013), Montréal, Lux, coll. «Mémoire des Amériques», 2017, 496 p.

Tremblay, Pierre-André, Michel Roche et Sabrina Tremblay (édit.), le Printemps québécois. Le mouvement étudiant de 2012, Québec, Presses de l’Université du Québec, coll. «Innovation sociale», 2015, 230 p.

Trudel, Claude, 1960-2012. De la Crise d’octobre au Printemps érable. Parcours d’un citoyen engagé, Montréal, Québec Amérique, coll. «Biographies et idées / Dossiers et documents», 2015, 304 p. Préface de Daniel Johnson.

Turcotte, Élise, le Parfum de la tubéreuse, Québec, Alto, 2015, 128 p.

Villemaire, Yolande, le Rose des temps, Montréal, Druide, 2017, 496 p.

Yanow, Sophie, la Guerre des rues et des maisons, Montréal, La Mauvaise Tête, 2013, 70 p. Bande dessinée. Traduction de l’auteure et de Vincent Giard. Version anglaise : War of Streets and Houses, Minneapolis, Uncivilized Books, 2014, 64 p.