L’oreille tendue de… Jean Barbe

Jean Barbe, Comment devenir un monstre, éd. de 2006, couverture

«Tout en haut de la montagne, il y avait de la neige. On avait grimpé de nuit, en silence, en s’arrêtant pour tendre l’oreille.»

Jean Barbe, Comment devenir un monstre. Roman, Arles, Actes Sud, coll. «Babel», 766, 2006, 402 p., p. 9, incipit. Édition originale : 2004.

L’oreille tendue de… Jean Barbe

Jean Barbe, Comment devenir un ange, éd. de 2011, couverture

«Il sortit du dortoir. Il n’y avait pas de lune cette nuit-là. Patrick se dirigea vers les latrines, mais plutôt que d’y entrer, il en fit le tour. Derrière, un mur aveugle faisait face à une forêt soigneusement entretenue. C’était par là qu’il pensait s’enfuir, mais plutôt que de s’élancer, il tendit l’oreille à l’affût des chiens.»

Jean Barbe, Comment devenir un ange. Roman, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2011, 414 p., p. 39. Édition originale : 2005.

L’oreille tendue de… E. Greyson

«Elle portait à sa tête évidemment endolorie sa main blanche et potelée d’ordinaire, sèche et tremblante en ce moment. De temps à autre, elle consultait du regard la petite horloge, dont les aiguilles marchaient, à son gré, avec trop de rapidité; à la seule audition du tic-tac du balancier, on aurait pu croire, en effet, que l’horloge luttait avec toutes les horloges de l’univers à qui précipiterait le plus de secondes dans l’éternité. Et cependant le couvert n’était pas encore enlevé, maman Degoute ne s’absorbait pas et c’est en vain qu’on eût tendu l’oreille pour entendre le ronflement sonore et uniforme du chef de famille.»

E. Greyson, «Un fait divers», Revue de Belgique, 16e année, tome LI, 1885, p. 258-281, p. 258-259.