Tristesse de l’Oreille

L’ami @fbon, samedi dernier, est passé chez le poissonnier. L’Oreille tendue ne sait pas s’il en a rapporté du poisson, mais un tweet, ça, oui, elle en est sûre :

«de l’expression “il s’est rasé avec une biscotte” #poissonnier cadeau pour @benoitmelancon» (premier tweet).

Ne connaissant pas l’expression, l’Oreille a demandé une traduction.

Réponse :

«réponse sur ton profil !» (second tweet)

Dès lors, elle a craint le pire — et le pire s’est confirmé :

«L’expression se comprend aisément : mal rasé, avec des pousses de poils qui restent, mais aussi avec des rougeurs. Il y a en fait un transfert de métaphore : la peau des joues est comparée aussi à une biscotte rugueuse, la biscotte n’est pas simplement un mauvais rasoir» (le Petit Champignacien illustré, 29 juin 2006).

@fbon a donc à redire sur la barbe de l’Oreille. Cela l’attriste.

De la lecture et de ses rythmes

Bernard Pivot, le Métier de lire, 1990, couverture

«Les cadences de lecture sont différentes selon la nature des livres. On n’avance pas au même rythme, c’est l’évidence, dans un Dumézil que dans un Chandler, dans un Bourdieu que dans un Simenon, dans un Le Goff que dans un Castelot, dans un Claude Simon que dans un Denuzière, sur un Char que sur La Bicyclette bleue.»

Bernard Pivot, le Métier de lire. Réponses à Pierre Nora, Paris, Gallimard/le Débat, 1990, 193 p., p. 91.

P.-S. — Il n’y a pas que «la nature des livres» qui change les «cadences de lecture». Voir ici.

Citation limpide du jour

Le comité de travail «propose de considérer cet objectif comme un enjeu majeur et de l’arrimer à des outils clairement établis dans les règles du nouveau programme pour en garantir une opérationnalisation effective».

Bien sûr.

Ne pas avoir du plomb dans l’aile

La Presse+, 11 septembre 2013

 

Au Québec, pour mesurer l’appétit sexuel et la capacité de le satisfaire, on évoque la mine dans le crayon. Il vaudrait mieux en avoir beaucoup que pas assez.

C’est à cela que renvoyait un titre de la Presse+ le 11 septembre dernier.