Mort au jargon

Compte Twitter du fantôme de Zoe BarnesDurant le onzième épisode de la quatrième saison de la série télévisée House of CardsChapter 50»), le président des États-Unis, le fort vilain Frank Underwood (Kevin Spacey), a une discussion avec un crack des moteurs de recherche sur Internet. Il ne comprend rien au jargon («Façon de s’exprimer propre à une profession, une activité, difficilement compréhensible pour le profane», le Petit Robert, édition numérique de 2014) de son interlocuteur, d’où cet ordre : «Give me EnglishL’Oreille tendue compte bien utiliser cette injonction un de ces jours.

P.-S. — Vendredi dernier, l’Oreille a twitté cette phrase, accompagnée du mot-clic #HouseOfCards. Quelques minutes plus tard, son tweet a été aimé par le compte du fantôme de Zoe Barnes. L’Oreille a alors twitté que son tweet avait été aimé. Le fantôme a de nouveau aimé. Joies de la récursivité !

Un peu de neuf du côté d’Ella

Ella Fitgerald Sings the Duke Ellington Song Book, Verve, 1957, pochette

(C’était en 2013 : l’Oreille tendue consacrait une série de dix textes à Ella Fitzgerald, «Tombeau d’Ella». Ajout ci-dessous.)

Un professeur d’école secondaire du New Jersey, David W. Niven, était passionné de jazz. Son héritage est désormais disponible en ligne : 1000 heures de musique enregistrées sur cassettes, de 1921 à 1991, pour 637 gigaoctets — à écouter gratuitement. Cela s’appelle The David W. Niven Collection of Early Jazz Legends, 1921-1991.

Sur la deuxième face de la 64e cassette, on trouve six chansons d’Ella Fitzegald enregistrées du 24 au 26 juin 1957 à New York, avec l’orchestre de Duke Ellington, en vue de l’album Ella Fitgerald Sings the Duke Ellington Song Book (Verve, 1957) :

«Take the A-Train»

«Day Dream»

«[I’m] Just a Lucky So & So»

«Everything But You»

«I Got It Bad [and That Ain’t Good]»

«Drop Me Off in Harlem»

L’Oreille tendue se régale, d’autant que certaines interprétations («[I’m] Just a Lucky So & So», «Drop Me Off in Harlem») ne paraissent pas avoir été reprises sur d’autres albums d’Ella Fitzgerald. Merci, M. Niven («Ella does it so well»).

Service public

Il arrive que l’Oreille tendue se définisse comme un service public : n’existe-t-elle pas pour aider ses bénéficiaires ?

C’est dans le cadre de cette mission qu’elle leur propose parfois des générateurs de textes, ces formes de RAO (rédaction assistée par ordinateur). Voir à cet égard la rubrique qui vient d’être créée ici.

Ajouts du jour.

Vous vous sentez la fibre patriotique ? Le Canlit Premise Generator vous attend.

C’est l’économie qui vous intéresse ? Plus besoin de vous casser la tête à inventer de nouvelles mesures d’austérité : allez .

Créer son emploi, c’est bien. Inventer sa catégorie d’emploi, c’est mieux — surtout dans la Silicon Valley.

Vous êtes journaliste ? On fait (presque) tout le travail pour vous de ce côté.

Les artistes contemporains qui ont besoin d’aide pour leur titre d’exposition sauront où s’adresser.

Yapadkoi.

Autopromotion (collective) 228

Afin de favoriser le libre accès au savoir, les professeurs du Département des littératures de langue française (DLLF) de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal ont décidé de créer une collection de leurs textes disponibles gratuitement en ligne.

Hébergée sur la plateforme Papyrus, le dépôt institutionnel de l’Université de Montréal, cette collection se trouve à l’adresse suivante : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/11371.

Elle compte pour l’instant plus d’une centaine de textes (comptes rendus, articles, chapitres de livres, livres, etc.) signés par des professeurs du DLLF. Tous sont consultables gratuitement. De nouvelles publications y seront périodiquement ajoutées.

Il y a là des publications de l’Oreille tendue.