L’autre jour, c’était des néologismes en -ation. Aujourd’hui, en -isme.
«Conf de Jérémy Rifkin qui vante les apports de #Wikipédia et du prosumérisme» (@mathdenel). Venu de l’anglais (prosumer, prosumerism), ce mot unit le professionnel et le consumérisme / consommateur.
Avec centre : «Conférence : “Idéologie de la centration sur l’élève, son impact sur le processus éducatif : enjeux éducat… http://bit.ly/KV8NQh@UQAM» (@evenementsUQAM).
[Complément du jour]
«La ludification — partout», glisse @ljodoin à l’oreille de l’Oreille.
Il y a jadis naguère, l’Oreille tendue a reçu une grande enveloppe, sans adresse de retour, qui contenait, sans mot d’explication, la photocopie d’un texte de fiction, «Room Temperature», paru dans le magazine The New Yorker sous la signature de Nicholson Baker. (Merci, @JPinNV.) Pour le dire comme Humphrey Bogart à la fin du film Casablanca (1942) : «this was the beginning of a beautiful friendship».
Pourquoi rappeler cela aujourd’hui ? Parce que Baker consacrait cette semaine un court texte, «Suction», à l’aspirateur, toujours dans le New Yorker : «There are many pleasures to vacuum cleaning, and then sometimes there’s rug rage» (incipit). Les lecteurs de The Mezzanine (1990) apprécieront. Les autres aussi.
[Complément du 3 janvier 2024]
Dans sa vidéo «Nicholson Baker remonte son escalator» (2 janvier 2024), François Bon raconte sa découverte, dans laquelle l’Oreille a joué un rôle, du roman The Mezzanine. Allez voir.
Références
Baker, Nicholson, The Mezzanine. A Novel, New York, Vintage Books, coll. «Vintage Contemporaries», 1990, 135 p. Paru en français sous le titre la Mezzanine, Paris, Julliard, 1991. Traduction d’Arlette Stroumza.
Baker, Nicholson, «Room Temperature», The New Yorker, 8 janvier 1990, p. 31-39. Repris dans Room Temperature, New York, Vintage Books, coll. «Vintage Contemporaries», 1991, 116 p. Paru en français sous le titre À servir chambré, Paris, Julliard, 1992. Traduction de Michel Lederer.
Baker, Nicholson, «The Charms of Wikipedia», The New York Review of Books, 55, 4, 20 mars 2008.
Baker, Nicholson, «Suction», The New Yorker, 12 mai 2015.
L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) lance aujourd’hui son application mobile consacrée à la littérature québécoise.
Sur la page d’accueil d’Opuscules. Littérature québécoise mobile, on trouve deux rubriques : «Anthologie» donne à lire «des textes inédits d’écrivains québécois lauréats de prix littéraires»; «Agrégateur» rassemble des blogues traitant de littérature québécoise, «sélectionnés en fonction de leur qualité et de leur pertinence».
L’Oreille tendue découvre qu’elle est présente dans cet «Agrégateur». Elle en rougit de tous ses lobes.
Pour télécharger Opuscules, c’est ici. Pour lire le communiqué de l’UNEQ, c’est là.
En français, on parle (rarement) de cours en ligne ouvert et massif (CLOM). L’acronyme anglais est plus fréquent : MOOC (pour Massive Open Online Course).
Mais pourquoi se contenter de ces deux acronymes quand tant d’autres peuvent être créés ?
Les mauvaises langues, qui doutent du succès réel de ce type d’enseignement assisté par ordinateur, gardent MOOC, mais lui donnent un autre sens : Massively Overrated Online Courses (@AcademicsSay).
Le MOOC ne vous paraît pas suffisamment ouvert ? Pratiquez, comme on le fait à Saskatoon, le TOOC, le Truly Open Online Course.
Vous préférez le local au mondial ? Le LOOC (Local Open Online Course) est pour vous, dit-on à Vancouver.
Vous n’aimez ni les grandes structures ni le libre accès ? Optez pour un SPOC (Small Private Online Course). Ça se pratique à Harvard.