Autopromotion 605

Fenêtre encyclopédique, Montréal

Entre 14 h et 15 h, l’Oreille tendue sera au micro de Marie-Louise Arsenault, à l’émission radiophonique Plus on est de fous, plus on lit ! (Radio-Canada), pour parler de dictionnaires et de la place que ceux-ci devraient faire, ou pas, à iel.

P.-S.—Iel ? «Iel, iels. Pronom personnel. Rare. Sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre» (Dico en ligne Le Robert, octobre 2021). Voir aussi sa définition, plus étendue, dans le Wiktionnaire.

 

Quelques références utiles…

Bimbenet, Charles, «Pourquoi Le Robert a-t-il intégré le mot “iel” dans son dictionnaire en ligne ?», article électronique, Dico en ligne Le Robert, 16 novembre 2021.

Candea, Maria et Laélia Véron, «Votre dictionnaire est-il de droite ?», fichier sonore, Parler comme jamais, épisode 6, Binge audio, 2020.

Meschonnic, Henri, Des mots et des mondes. Dictionnaires, encyclopédies, grammaires, nomenclatures, Paris, Hatier, coll. «Brèves Littérature», 1991, liv/311 p. Ill.

Rey, Alain, Encyclopédies et dictionnaires, Paris, Presses universitaires de France, coll. «Que sais-je ?», 2000, 1982, 127 p.

Stamper, Kory, Word by Word. The Secret Life of Dictionaries, New York, Pantheon, 2017, xiii/296 p.

Le compte rendu de l’Oreille tendue est .

Villers, Marie-Éva de, Profession lexicographe, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Profession», 2006, 70 p. Ill.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Pénurie de conjugaison

Les premières fois que l’Oreille s’est tendue devant ce qui semble un usage de plus en plus commun, c’était à la radio : «Vous dire que nous nous entretiendrons avec XYZ dans trente minutes.»

Puis ce fut sur Twitter :

Tweet de Marie-Louise Arsenault, 5 décembre 2019

Enfin, c’est dans la presse :

«Quel soulagement ! Et vous dire à quel point ce fut un plaisir de parler avec Beigbeder de notre fascination commune pour le roman The Catcher in the Rye et de découvrir l’écrivain généreux et sympathique qu’il est derrière son personnage» (la Presse+, 3 juillet 2021).

«Patricia Wenzel est à la fois enchantée, soulagée et charmée par l’arrivée du chef Danny Smiles. “Te dire comme il est le meilleur candidat que j’aurais pu avoir !”» (la Presse+, 3 juillet 2021)

Vous dire que l’infinitif, c’est bien, mais que la conjugaison, ce n’est pas mal non plus.

P.-S.—Dans sa jeunesse, l’Oreille appelait cela un médiatic.

Autopromotion 579

Matthieu Simard, Ça sent la coupe, 2004, couverture

Plus tôt aujourd’hui, au micro de Madeleine Blais-Morin, à l’émission l’Heure du monde de la radio de Radio-Canada, l’Oreille tendue causait de la fièvre du hockey à Montréal. C’est ici.

Divergences transatlantiques 062

Chaussettes, détail

Qu’ils aient ou non besoin de fibres, les lecteurs québécois de l’Oreille tendue savent qu’ils peuvent manger leurs bas.

Ils savent aussi que, pour se détendre, ils ont le droit de se promener en pieds de bas. Exemple journalistique dans le quotidien le Devoir d’hier : «Les adieux de Terry DiMonte, l’animateur rock en pieds de bas.» Explication : «Chaque matin, en mettant les pieds dans les studios de [la station de radio] CHOM, coin Papineau et René-Lévesque, Terry DiMonte vide ses poches, retire sa montre, puis enlève ses chaussures.»

Exemples littéraires : dans le Sort de fille, on se promène «en pieds de bas» (p. 115); dans Six degrés de liberté, on «fait la file en pieds de bas» (p. 337).

Que dit le Petit Robert de cette pratique ? «Pied de bas : partie du bas qui recouvre le pied. Marcher en pieds de chaussettes, sans chaussures» (édition numérique de 2018).

Usito réconcilie tout le monde : «être en pieds de bas, de chaussettes».

À votre service.

P.-S.—On peut faire plus paradoxal (avec chaussettes, mais comme si pas) : être nu bas.

 

Références

Delisle, Michael, le Sort de Fille. Nouvelles, Montréal, Leméac, 2005, 120 p.

Dickner, Nicolas, Six degrés de liberté, Québec, Alto, 2015, 380 p.