Karina Marceau a réalisé un documentaire sur la place de la langue française et de la langue anglaise chez les jeunes Québécois (de 18 à 30 ans).
I speak français sera diffusé à Télé-Québec le 20 mars à 20 h (rediffusion : 21 mars à 14 h et à 23 h, 24 mars à 20 h). Il sera présenté en avant-première au Théâtre Outremont le 15 mars à 20 h, en présence de la réalisatrice.
L’Oreille tendue en est, mais elle n’est pas de la bande-annonce qui tourne actuellement sur Facebook. Ses lecteurs ne seront pas étonnés d’apprendre qu’elle ne partage ni les sentiments de Mathieu Bock-Côté ni ceux de Denise Bombardier.
Dans le Journal de Montréal du jour, Karina Marceau rapporte les positions de l’Oreille, défendues notamment dans son livre Le niveau baisse !
P.-S.—Qu’est-ce qui est «circonscrit» ? Il faudra attendre la diffusion du film pour le savoir.
[Complément du 17 mars 2019]
Pour en savoir plus sur le documentaire, on peut lire le Devoir ou écouter Radio-Canada.
En conférence publique à Montréal, il y a plus de vingt-cinq ans, Robert Darnton avouait ne pas avoir la télévision : «I don’t own a television set», avait-il dit. Pour des raisons qui tiennent probablement plus à la formulation qu’à l’aveu lui-même, l’Oreille tendue n’a jamais oublié cette phrase.
Contrairement à l’historien américain, elle a la télé, essentiellement pour deux choses : les sports, les séries. En 2018, elle a ainsi pu assister à deux épisodes de clôture spectaculairement calamiteux.
Il y a d’abord eu l’épisode final de la troisième saison de la série Billions, «Elmsley Count», où les deux rivaux, qui ont tout perdu, se réunissent pour préparer leur retour. Disons-le simplement : cela n’a strictement aucun sens. La prochaine saison, annoncée pour 2019, devrait le confirmer.
Puis, il y a eu celui de la sixième et dernière (ouf !) saison de House of Cards. Autocitation de l’Oreille, sur Twitter : «Dire de la sixième saison de House of Cards que c’est une daube est bien en deçà de la vérité : “Jumping the shark”…»; «Après House of Cards 6, Homeland 6, c’est Shakespeare.»
Si vous le voulez bien, passons à autre chose.
P.-S.—Ne posez pas la question pour rien : oui, évidemment, l’épisode final des Sopranos, «Made in America», était parfaitement réussi.
La 44e livraison d’Épistolaire vient de paraître (2018, 347 p., ISSN : 0993-1929). L’Oreille y parle des écrivains publics. Il y est notamment question de Louis Sébastien Mercier, de Jean Echenoz — on ne se refait pas —, d’une websérie de TV5 et de Jacques Poulin.
Table des matières
Haroche Bouzinac, Geneviève, «Avant-propos», p. 5.
Dossier «Avec ou sans enveloppe»
«La lettre et le secret»
Haroche Bouzinac, Geneviève, «“La moitié du plaisir des lettres…”», p. 9-11.
«Jeux de l’enveloppe»
Le Pluard, Quentin, «L’enveloppe au regard du droit», p. 15-24.
Béranger, Marine, «Fonctions et usages des enveloppes de lettres dans la Mésopotamie des IIIe et IIe mil. avant J.-C. (2340-1595 av. J.-C.)», p. 25-43.
Allorant, Pierre, «Correspondre en temps de guerre, avec ou sans enveloppe. Entre secret et intimité, recto verso», p. 45-58.
Albaret, Laurent, «Carte postale militaire, carte-lettre ou lettre du soldat : évolution d’une pratique sociale dans la Première Guerre mondiale», p. 59-72.
«Virtuosités de l’adresse»
Crinquand, Sylvie, «“Des lettres carrées, de belles lettres ovales”… des lettres quadrillées : matérialité de la lettre chez quelques poètes romantiques anglais», p. 75-84.
Musitelli, Pierre, «Le chiffre comme unique refuge : la correspondance sous surveillance de Pietro et Alessandro Verri», p. 85-96.
Pagès, Alain, «Le message des enveloppes», p. 97-110.
Bohac, Barbara, «Les quatrains-adresses de Mallarmé, images d’une société refondée : du jeu mondain au Jeu essentiel», p. 111-121.
«Variations de la carte postale»
Bautista Naranjo, Esther, «“Mon cœur mis à nu” : les marques de l’intimité dans la correspondance d’écrivain. Le cas de Rubén Darió», p. 125-136.
Trézéguet, Clément, «Colette, des lettres et un certain sens du secret», p. 137-146.
Reverseau, Anne, «Lyrisme de la carte postale : effets d’adresse et diffusion de masse», p. 147-161.
Schwerdtner, Karin, «Entre dire et taire : lettres et cartes postales de Dominique Desanti à Simone de Beauvoir», p. 163-172.
Alarcón, Luis Felipe, «“À qui d’autre qu’à toi.” La philosophie comme lettre d’amour», p. 173-182.
Esmein-Sarrazin, Camille et Bénédicte Obitz-Lumbroso, «L’enveloppe, nouvel objet d’étude ? Conclusion à deux voix», p. 183-187.
«Perspectives»
De Moares, Marcos Antonio, «L’épistolaire au-delà de la littérature : les enjeux et les perspectives de l’interdisciplinarité», p. 191-196.
Cailleba, Patrice, «La longue genèse du Capital de Karl Marx», p. 197-207.
Lumbroso, Olivier, «Les lettres internationales adressées à Émile Zola. L’écriture-monde et l’affaire Dreyfus», p. 209-224.
Anton, Sonia, «La correspondance Jean Dubuffet / Jacques Berne. La question du lieu épistolaire», p. 225-239.
«Chroniques»
Obitz-Lumbroso, Bénédicte, «Entretien avec Martin Belskis. Autour de Dans le square», p. 243-246.
Cousson, Agnès (édit.), «Bibliographie», p. 247-275. Contributions de Déborah Roussel, Luciana Furbetta, Benoît Grévin, Clémence Revest, Anaïs Guittonny, Andrzej Rabsztyn et Benoît Melançon.
Melançon, Benoît, «Le cabinet des curiosités épistolaires», p. 277-279. Sur les écrivains publics. [HTML] [PDF]