«Je n’ai rien pu faire pour sauver
Les pommes de terre et la soirée»
(Bel Hubert, «Chantiers de cuisine»).
(Une définition du zeugme ? Par là.)
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Je n’ai rien pu faire pour sauver
Les pommes de terre et la soirée»
(Bel Hubert, «Chantiers de cuisine»).
(Une définition du zeugme ? Par là.)
Il y a quelques jours, l’Oreille tendue se demandait si Ottawa était une capitale ou pas. Une chose est sûre : s’il y avait un concours pour désigner la capitale du bilinguisme inégalement maîtrisé, cette ville ontarienne serait sur les rangs.
Un exemple, parmi tant d’autres, fourni par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, qui y est logé.
Pareil emploi de l’infinitif est un signe qui ne ment pas : conjuguer, c’est trop dur.
Il arrive des moments où l’exaspération a atteint son comble, où on n’en peut plus, où on a explosé, où on est sorti de tous ses gonds. Au Québec, on est alors «collé au plafond». L’est-on ailleurs ? Sinon, qu’est-on ?
[Complément du 3 février 2016]
La mémoire est la faculté qui oublie.
L’Oreille tendue ne fait pas que tenir blogue; il lui arrive aussi de publier des livres. C’est dans le menu de droite, sous «Lire en numérique» et sous «Lire sur papier».
En matière de numérique, il y a du nouveau.
Bangkok. Notes de voyage a été publié, sur papier, par Del Busso éditeur en 2009, puis repris, en numérique, par Del Busso éditeur et Numerik:)ivres en 2011. Il s’agit d’un de ces livres dont on dit parfois que la version numérique est «homothétique» (voir, sur ce mot et ce qu’il cache, le commentaire de François Bon ici).
Ces jours-ci, un projet d’une autre nature : une réédition numérique augmentée de Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre. D’abord paru, sur papier, en 1996 dans la collection des «Grandes conférences» des Éditions Fides, le texte ressort chez Del Busso éditeur et Numerik:)ivres, accompagné d’une postface inédite, «Quinze ans plus tard». Sa particularité ? Pas de papier : que du numérique. Le pas est franchi.
[Complément du 17 septembre 2011]
On peut entendre un passage de la postface inédite, lu par l’auteur, en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Quelques lectures (historiques et néanmoins récentes) pour le mois de Marie.
Une histoire du français ? Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow, le Français, quelle histoire !, Éditions Télémaque, 2011.
Une histoire de la langue de bois ? «Les langues de bois», numéro 58 de la revue Hermès (CNRS Éditions, 2011).
Une histoire de l’argot ? Jean La Rue, Dictionnaire d’argot et des locutions populaires. Version raisonnée et commentée à partir des éditions de 1894 et du début du XXe siècle, Paris, Classiques Garnier, coll. «Classiques de l’argot et du jargon», 4, 2011, 521 p. Édition de Denis Delaplace.
Une histoire du libertinage (linguistique) ? Patrick Wald Lasowski, Dictionnaire libertin. La langue du plaisir au siècle des Lumières, Paris, Gallimard, coll. «L’infini», 2011, 608 p.
Une histoire de ce qui n’existe pas ? Paolo Albani et Berlinghiero Buonarroti, Dictionnaire des langues imaginaires, Paris, Les Belles Lettres, 2011, 576 p. Édition originale : 1994.
Une histoire de la phonétique ? Christophe Rey, Nicolas Beauzée précurseur de la phonétique. Dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, la Grammaire générale et l’Encyclopédie méthodique de Panckoucke, Paris, Honoré Champion, coll. «Mots et dictionnaires», 19, 2011.
Une histoire de la langue au siècle des Lumières ? Ferdinand Gohin, les Transformations de la langue française pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle (1740-1789), Genève, Slatkine reprints, 2011, 400 p. Réimpression de l’édition de Paris, 1903.
Une histoire des dictionnaires ? Alain Rey, Dictionnaire amoureux des dictionnaires, Paris, Plon, 2011, 1005 p.
N’est-ce pas le mois le plus beau ?